Cette spécificité de « Réactions » avait déjà été pointé du doigt lors de son lancement en février dernier.
En proposant une palette de réactions (donc) à un post sur la plateforme, Facebook peut encore mieux affiner le profil de ses membres et déterminer ce qui les rend heureux, les énerve, les rend tristes, etc., et donc leur proposer du contenu en ce sens, et en censurer d’autres.
L’algorithme de Facebook vous propose déjà du contenu pertinent en fonction de vos interactions et en zappe d’autres qu’il estime moins vous intéresser, voire ne pas vous intéresser du tout. Toujours dans l’optique d’améliorer l’expérience utilisateur des membres de la plateforme. Ainsi avec « Réactions », Facebook peut être tenté de vous suggérer des contenus similaires à ceux que vous avez adoré ou qui vous ont surpris et censurer ceux qui vous ont rendu triste.
C’est ce qu’a expliqué le commissaire Olivier Bogaert au micro de la RTBF. Toutes les semaines, les autorités belges prennent d’assaut l’antenne pour l’émission de proximité « Surfons tranquille » et répondent aux questions des internautes en matière de cybercriminalité : collecte de données, piratage de Wi-Fi public, arnaque sur internet, vie privée, etc.
Le 10 mai dernier, le commissaire à la Computer Crime Unit, revenait sur la nouvelle fonctionnalité de Facebook lancée en février après une phase de test de 5 mois.
L’une des questions posées était de savoir pourquoi Facebook avait limité ces réactions à 6 émotions (J’aime, J’adore, Haha, Waouh, Triste et Grrr). Comme il l’explique en préambule, « pour Facebook, nous sommes aussi un produit. Les réactions que nous exprimons, permettent de mieux nous connaître et ainsi, comme le précise le réseau social, de nous proposer la meilleure expérience possible en fonction de notre profil qui se fait de plus en plus précis ».
Donc, « En limitant leur nombre à six, Facebook compte sur le fait que vous exprimerez plus facilement votre pensée ce qui permettra aux algorithmes tournant en arrière-plan de mieux vous cibler ».
Et ainsi vous proposer des publicités toujours plus et mieux ciblées et surtout à un moment où vous êtes le plus réceptif à celles-ci.
« Grâce à vos clics, il sera possible de déterminer ceux des contenus qui vous mettent de bonne humeur. Cela va donc aider Facebook à trouver l’emplacement idéal, sur votre profil, lui permettant d’afficher un contenu qui pourra éveiller votre curiosité, mais également de choisir le moment pour vous le présenter. S’il apparaît que vous êtes dans une phase de bonne humeur, il pourra donc en déduire que vous êtes plus réceptif et pourra vendre des espaces en expliquant aux annonceurs qu’ils auront ainsi plus de chance de vous voir réagir », indique-t-il.
Le commissaire Bogaerts estime donc que le meilleur moyen de préserver votre vie privée est encore « de ne pas cliquer trop vite ».
C’est peu dire que Facebook n’est pas en odeur de sainteté dans le plat pays. En novembre dernier, la justice belge, saisie par la Commission de la protection de la vie privée, l’équivalent de la CNIL en France, a ordonné à Facebook de ne pas traquer les internautes non inscrits sur le réseau social en dehors de ses pages grâce à l’utilisation des fameux cookies. En réponse, Facebook a bloqué l’accès à ses pages publiques à ces mêmes internautes et contesté la décision sous prétexte que le jugement a employé des termes anglophones.
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Facebook de mauvaise foi comme d’habitude.
Pour ma part, et par esprit de rébellion, de temps à autre, je crée un nouveau faux compte, du fait que – je cite – cela ne va pas à l’encontre de la politique de Facebook.
Et oui sachez le :
AUCUN SOUCIS avec les faux profils !
On peut y aller gaiment.