Mais on est où là ?
X-Men : Le commencement nous évoquait les années 60 et la guerre froide. Sa suite spirituelle, Days of future Past, se passait elle dans les années 70 avec comme trame de fond les accords de Paris. C’est donc avec une certaine logique que nous nous retrouvons en plein coeur des années 80 pour ce troisième épisode. Le film débute en posant ses fondations et en nous expliquant où nous allons nous situer mais surtout, qui les mutants vont devoir affronter. On découvre alors Apocalypse, tout premier mutant de l’humanité, considéré comme un véritable Dieu et qui possède de nombreux pouvoirs, comme le fait de pouvoir augmenter les capacités de ses semblables. Malheureusement, alors qu’il compte prendre possession du corps d’un autre mutant (incarné par Oscar Isaac) lors d’une cérémonie se déroulant en Egypte antique, un évènement va le pousser à tomber dans une sorte de coma et à être enterré six pieds sous terre. Plusieurs milliers d’années plus tard, il se réveillera, découvrant un nouveau monde et souhaitant toujours régner dessus avec les autres mutants.
Pour éviter la fin de l’humanité, les X-Men n’auront d’autre choix que de s’unir pour tenter de venir à bout d’un des ennemis les plus puissants et coriaces qu’ils aient combattu jusqu’alors. Sur le papier, X-Men : Apocalypse se veut donc assez classique et n’a d’autre prétention que de nous présenter un combat titanesque, un peu à l’image que ce que prépare Marvel avec l’arrivée future de Thanos contre les Avengers. Car vous l’aurez compris, Apocalypse est bien plus puissant que nos héros. Mais cette trame de fond, simpliste, se développe avec facilité sous nos yeux et a l’avantage de nous réserver son lot de surprises. On découvre ainsi ce qu’est devenu Magneto, après son attentat raté contre le Président des Etats-Unis dans l’épisode précédent mais aussi comment Charles-Xavier tente de faire évoluer son école pour surdoués. On en sait plus sur les origines de la saga de base et sur des personnages importants comme Jean Grey, Tornade, Cyclope ou Diablo qu’on (re)découvre avec grand intérêt. Mystique a également une grande importance, une fois encore, dans cet épisode, bien plus que dans la trilogie originale et son personnage garde une part de mystère qui sied d’avantage au scénario. Notons également le retour de Quicksilver, incarné par Evan Peters, qui est toujours aussi hilarant et badass à souhait.
Vous l’aurez donc compris, cet X-Men propose un grand nombre de personnages à l’écran. Mais, encore faut-il réussir à les réunir sans que cela paraisse brouillon. Cela tombe bien, de ce côté-là, le film ne tombe pas dans la surenchère et réussi à donner son quart d’heure de gloire à tout le monde, ne négligeant pas les seconds rôles et ne surcotant pas les principaux héros.
Un rythme différent, des effets spéciaux époustouflants
Ce qui m’a marqué dans le long-métrage de Bryan Singer, c’est son rythme, beaucoup plus calme qu’à l’accoutumé. Ne vous attendez pas à des séries de batailles spectaculaires les unes après les autres, non. Le film a l’intelligence de développer ses passages, nous proposant par ailleurs de larges plans permettant au spectateur de s’immerger au sein des décors et des personnages qui les composent. L’utilisation des champs et des contre champs m’a d’ailleurs paru de qualité, bien que parfois assez inégale, mais avec comme grand objectif de nous permettre d’accompagner du regard chaque élément important à l’écran.
X-Men : Apocalypse est différent de tout les films de super-héros que l’on a pu voir jusqu’à maintenant dans le sens où il est plus proche d’un film de catastrophe que de la réalisation super-héroïque classique. Singer s’est très certainement librement inspiré de longs-métrages récents comme San Andreas ou 2012 et il n’est pas très surprenant d’apprendre que le Directeur artistique, Ravi Bansal, travaille également sur un autre film du même genre : Independance Day Resurgence. Il y a un véritable côté Emmerichien dans cet Apocalypse qui fera le bonheur des amoureux d’effets spéciaux spéctaculaires et dévastateurs. L’image est d’une grande beauté, alternant les décors urbains et les plaines désertiques, faisant voyager le spectateur entre la Pologne, l’Egypte et les Etats-Unis.
Néanmoins, tel un diamant brut qui a besoin d’être peaufiné, X-Men : Apocalypse n’est pas parfait. Il se perd parfois dans les méandres scénaristiques dont il fait preuve, forçant le public à hésiter entre joie et consternation, rire et désaprobation. En cela, Bryan Singer a pris un risque, tentant de se différencier de tout ce que l’on a pu voir jusqu’à maintenant et prenant le parti osé de réunir plusieurs genres pour en créer un : le film de héros catastrophe. Personnellement, j’ai adhéré à ce parti pris, préférant féliciter la nouveauté plutôt que d’enterrer ses quelques défauts.
Un casting 5 étoiles
Michael Fassbender (Magneto), James McAvoy (Charles-Xavier), Jennifer Lawrence (Mystique), Oscar Isaac (Apocalypse), Sophie Turner (Jean Grey), Nicholas Hoult (Le Fauve), Rose Byrne (Moira MacTaggert),…
Voilà un résumé des acteurs qui vous attendent dans ce nouvel épisode. Mais sans jouer les surenchères, le film a l’intelligence d’attribuer les répliques dans le bon tempo et de permettre à tous les acteurs d’avoir leur quart d’heure de gloire. Comme à leur habitude, Magneto et Charles-Xavier prennent souvent les devants et leur relation est parfaitement géré par Fassbender et McAvoy qui connaissent bien les ficelles de leurs rôles. Tous les seconds-rôles s’intègrent bien dans l’univers des X-Men et on est heureux de retrouver Jennifer Lawrence, toujours aussi juste en Mystique. Bonne surprise avec la rafraichissante Sophie Turner, que le monde a découvert dans Game of Thrones, et qui campe une Jean Grey jeune et qui ne maitrise pas totalement ses pouvoirs. Evan Peters, qui incarne Quicksilver, est encore une fois explosif et l’un de ses passages restera certainement dans les mémoires.
Néanmoins, petite décéption pour Oscar Isaac, excellent dans Inside Llewyn Davis mais que le monde a découvert dans le dernier épisode de Star Wars. Un peu trop caché par le maquillage et son costume, l’acteur de 36 ans ne donne pas entière satisfaction dans le rôle d’Apocalypse, censé être LE grand méchant de l’univers X-Men. On s’attendait à être boulversé par son personnage qui devait nous montrer à quel point il est puissant et machiavélique, mais on finit presque par s’attrendrir pour lui, ce que n’était clairement pas le but recherché. Dommage, surtout qu’il a un rôle essentiel dans le film.
Notons enfin la présence (presque) surprise de Hugh Jackman dans le rôle de Wolverine qui nous fait un caméo de près de dix minutes tout de même. C’est toujours avec un grand plaisir que l’on retrouve l’acteur australien qui efface, en quelques instants, son passé dans le film centré sur ses origines. Je ne peux pas vous en dire plus et je vous laisse découvrir par vous-même…
Conclusion :
X-Men : Apocalypse est surprenant, dans le bon sens du terme, mais ne plaira pas à tous les publics. Film plus orienté catastrophe mais n’oubliant pas ses origines, la réalisation de Bryan Singer est une agréable surprise. Elle nous permet d’en apprendre plus sur le passé de nombreux personnages et de développer les relations entre ceux que l’on connait depuis quelques années désormais. Visuellement bluffant, le long-métrage en décontenancera certains par son rythme étrange et le manque de vivacité de quelques passages. Il n’en reste pas moins un blockbuster de qualité sur nos mutants préférés qui devrait plaire aux nombreux fans Marvel.
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On m’ôtera pas de l’idée que les X-Men partout sur les encarts pub du site on eu leur mot à dire sur la critique. En tout cas, je ne peux pas croire qu’il n’y ai pas eu, de la part de l’auteur, d’auto-censure, même inconsciemment.
“Days of futur past avait mit tout le monde d’accord”. Euh… qui ça “tout le monde” ? Je l’ai trouvé bien moyen face à First Class.
Non, tu peux même dire que c’était de la merde. Cette phrase aussi m’a choqué. Beaucoup de gens n’ont pas aimé le film. Surtout par rapport à First Class qui reste, selon moi, le meilleur de la saga
Vaughn>Singer
Idem. Déçu par future past, alors que je trouve que first class est le meilleur. 🙂
Trop d’incohérences à mon gouts et pas assez détaillé sur certaines choses clé de xmen. On se demande si les bd ont étaient lu
Tout à fait d’accord ! Je trouve qu’il y a un manque crucial d’imagination. J’attendais un vrai dieu, pas cet espèce de gros nul. Beaucoup d’incohérences et d’effets spéciaux venus d’autres films. C’est très décevant. Les militaires sont toujours pris pour des gros bourrins ! Et on nous prend pour des imbéciles. Je ne crois pas non plus que les scenaristes aient lu les livres…
Vous aimez bien vous ridiculisez avec vos desormais notoires gouts desastreux en cinema, je viens de lire chez numerama que c’est tres mauvais, mais pas que, la presse le decent en fleche http://www.numerama.com/pop-culture/170905-critique-de-x-men-apocalypse.html
Un long article pour dire poliment qu’on se fait chier pendant deux heures. Ne devriez-vous pas indiquer “publi-mercial” sur ce genre de tribune ?
Que je regrette Mattew Vaugh qui avait su faire un bon film et une bonne histoire sur First Class.
Singer n’a plus de jus.
😮 Je suis en total désaccord avec cette critique. Je suis à la base un grand fan de la saga. J’ai même aimé les opus plus critiqués comme X-men Origine Wolverine. Mais j’ai trouvé cette X-men chiant à mourir. Il se passe vraiment rien. Le scénario est bourré d’incohérence. On nous introduit des personnages en restant à la surface de leur personnalité. L’histoire de base est ultra-classique et il n’y a aucun effort de la part de Singer pour la rendre intéressante. Avec un casting de qualité on a le droit à un jeu plutôt médiocre ce qui en dit long sur la direction d’acteur. Enfin Bref une réelle déception. Quelques points positifs tous de même : Les effets spéciaux sont magnifiques, en particulier avec l’intro et la scène de Quicksilver. Scène qui est d’ailleurs épique et badass.
Mais cela ne rattrape pas les défauts du film.
Tout à fait d’accord avec cette avis, enfin une critique constructive, avant d’avoir lu votre article je croyais que seul les films estampillés Marvel Disney avaient droit à des critiques positives enfin un critique non corrompu par Disney.
Et que dire de Quicksilver dans ce film quand on voit le pauvre traitement auquel il à eu droit chez les Avengers vite vu, vite mort, vite oublié. Bravo à SInger d’avoir réinventé le film de super héros, de lui avoir donné un souffle nouveau, oublié le Civil War façon Jason Bourne avec ses blagues à deux francs et le batman vs superman bancal avec un lex luthor pathétique qui ne fera jamais oublié un savoureux Gene Hackman.
J’ia vu ce film pour la première fois comme si c’etait la 10ème : pas de surprise.
Sans spoiler : les gentils tapent les méchants, avec un gentil qui se trompe et va chez les mechants, mais a la fin les gentils gagnent et le méchant perd.
Pas de retournement de situation, pas de surprise, pas d’interogation. Plus proche d’un BvS que d’un civil-war.
Apres, Mcvoy et Fassbender sont formidables, comme toujours. Fassbender est vraiment bien dans son role tourmenté, si on compare a BvS, il est comme Affleck : l’acteur qui tient son role et qui represente le plus gros interet du film.
Eh oui ! l’affiche du film affiche un discret “Journal du geek” en bas…L’objectivité me paraît compliquée…
Non mais dites donc les gars (et les filles), vous ne trouvez pas ça plutôt merdique (et c’est un euphémisme) qu’on retrouve DIABLO dans cet ”apocalypse” ?!?? Le diable bleu n’apparaît-il pas seulement plus tard, débusqué d’une église par les mêmes ORORO et JEAN GREY – qui doivent apparemment faire semblant de ne l’avoir jamais vu de leur vie – dans X-Men 2 ?!?! A moins que je n’ai loupé une épisode (dans ce cas là, lequel ?) !! Sans compter que dans ”apocalypse” (en VF), il n’a pas son joli accent Allemand. P….tain !! Ils pouvaient pas inventer un autre personnage qui se télétransporte ? Et laisser DIABLO pour plus tard ! Non !!?!
Tu as du rater l’épisode qui s’appelle “Days of futur past”. Épisode dans lequel
Spoil attention
Wolverine remonte le temps et modifie le passé.
Ce qui change absolument tout l’univers qu’on a connu dans les x-men 1-2-3. Le seul qui ne “change” pas c’est Wolverine au moment précis où il réintègre son “présent” (à la fin de days of futur past)