Désormais cavalier seul dans la course à la candidature républicaine pour l’élection présidentielle américaine, Donald Trump n’en met pas moins la pédale douce sur les invectives en tout genre, qui sont désormais sa marque de fabrique et son meilleur plan de com’.
Une chose est sûre, le virulent candidat républicain n’est pas le candidat d’internet. Quand il n’appelle pas à « fermer internet » avec l’aide de Bill Gates, il éructe ses saillies protectionnistes à l’encontre d’Apple et appelle à son boycott.
Désormais, Trump a une autre cible, Jeff Bezos, Amazon et le Washington Post, racheté par l’homme d’affaires en 2013.
En rachetant ce journal, véritable institution aux Etats-Unis depuis sa création en 1877, l’aura de Jeff Bezos n’a fait que croître, une influence qui n’est pas du gout du magnat de l’immobilier qui y voit une simple occasion de contourner les lois antitrust.
Pour l’entrepreneur candidat, Amazon a « un immense problème avec l’anti-trust ». « Le Washington Post est la propriété de Jeff Bezos qui contrôle Amazon et utilise le média comme son jouet. Amazon s’en tire si facilement avec les taxes parce qu’il utilise l’influence du Washington Post afin que les politiciens ne taxent pas Amazon comme l’entreprise devrait l’être. »
Une accusation qui tombe à pic, entre les révélations sur les Panama Papers et les enquêtes de Bruxelles relative à la fiscalité des géants du web et leur éventuels abus de position dominante, Donald Trump ne pouvait pas viser plus polémique. Gageons, que l’intention y était.
Cette attaque est peut-être aussi, voire surtout, un moyen de déstabiliser et décrédibiliser à peu de frais cette institution américaine qu’est le Washington Post.
Non content que les médias lui servent la soupe sans même qu’il ait à l’acheter (ses déclarations tonitruantes reprises dans toute la presse lui suffisent à assurer sa campagne de communication à moindre frais), Trump ne rate jamais une occasion de tirer sur les médias et les journalistes.
Et cette saillie à l’encontre de Bezos et du Washington Post tombe peu de temps après que le quotidien américain a annoncé son intention de publier une enquête de plusieurs articles sur l’empire immobilier du candidat, casinos, tours luxueuses et golfs qui s’étalent des Etats-Unis, au Panama en passant par la Turquie (Istanbul), l’Amérique du Sud ou l’Asie. Mais aussi sur « tous les aspect de la vie » du magnat de l’immobilier.
« Je ne dis même pas qu’ils sont mauvais, je dis qu’ils sont dans le faux, la plupart du temps ils n’ont aucune information juste. […] Ils comptent faire un livre avec des choses horribles car tous leurs articles sont faux », argue-t-il à la Fox.
De toute façon « tout le système est truqué… que ce soit avec Hillary ou Bezos » affirme le candidat. Tout en omettant de mentionner que le Washington Post fera de même avec Hillary Clinton.
Une fois président, il entend poursuivre Amazon pour abus de position dominante (pour un libéral pur sucre, ça peut surprendre) et de s’attaquer à la fiscalité des sites de e-commerce.
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Faut vraiment vouloir se bouffer du Clinton pour suivre à ce point la meute des loups qui hurlent sur Trump.
Vous pensez vraiment que ça me donne envie de cracher sur Trump le fait de s’attaquer à Bezos et de s’attaquer au Post (équivalent du Monde chez nous, cad journal de “réference” appartenant à la finance) c’est plutôt fait pour me réjouir. Et cela devrait être le cas de tous ceux qui sont encore français dans leur coeur et pas seulement le jours des attentats
pour les américanisés du bulbe, libertaires égocentriques et autres bouffeurs invétérés de burgers, cracher sur Trump pour ne soutenir en fait que cette p… monstrueuse de clinton c’est juste risible.