En tant que journaliste qui teste et attribue des notes à de nombreux jeux, je peux vous l’affirmer : les éditeurs ne viennent pas prendre votre défense quand vous notez mal un jeu. C’est même plutôt l’inverse et vous devez parfois trouver des trésors de diplomatie pour faire avaler un 6/10 attribué au triple A du moment à un attaché de presse un peu trop zélé (même si, je vous rassure, de nombreux autres sont très professionnels et comprennent tout à fait qu’on ait pu ne pas aimer leur jeu).
Sauf que pour Rowan Kaiser, journaliste pour IGN, c’est une situation carrément inversée qui arrivée. En effet, l’éditeur suédois Paradox Interactive a pris publiquement la défense du site et du journaliste après que ce dernier a sanctionné son dernier jeu Stellaris d’un moyen 6,3/10.
Suite à la publication du test, de nombreux internautes ont commencé à remettre en question l’objectivité du journaliste. Pour certains, cette mauvaise note peut être expliquée par le fait que Rowan Kaiser ait exprimé publiquement son aversion pour le YouTuber TotalBiscuit, souvent dépeint comme proche du Gamergate, alors que des personnes chez Paradox avaient pu parler de lui en des termes élogieux lors de la ParadoxCon où le journaliste était présent. Une théorie qui a pris une telle ampleur sur les réseaux sociaux que d’autres journalistes d’IGN se sont sentis obligés de venir publiquement à la rescousse du testeur.
Mais dans un communiqué, Paradox donne tout son crédit à Kaiser pour tester Stellaris, décrivant le choix du testeur d’IGN comme étant tout à fait sensé car particulièrement compétent sur le type de jeu dont fait partie Stellaris. L’éditeur balaie également d’un revers de la main toute hypothèse de vendetta personnelle du journaliste et remet au centre du débat son professionnalisme avant de rappeler l’importance d’avoir des tests exempts de tout type d’influences, afin que les rédacteurs puissent donner leur opinion en toute liberté.
Cette déclaration devrait calmer les théories les plus fumeuses quant à cette note mitigée pour Stellaris. En ce qui me concerne, je suis heureux de voir un éditeur défendre le travail des journalistes, même quand cela ne va pas nécessairement dans son sens. Il serait même de l’intérêt de tous, éditeurs, journalistes comme joueurs, que cela soit le cas plus souvent.
> Via Kotaku
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