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La ville de Cupertino voudrait qu’Apple soit plus généreux

Ils sont nombreux les maires qui aimeraient avoir une entreprise comme Apple dans leurs villes. Mais voilà, ce n’est pas forcément le cas de Barry Chang,…

Ils sont nombreux les maires qui aimeraient avoir une entreprise comme Apple dans leurs villes. Mais voilà, ce n’est pas forcément le cas de Barry Chang, maire de Cupertino, qui se plaint que le constructeur ne paie pas suffisamment d’impôts.

Cupertino est une petite ville dont le résident le plus célèbre est Apple. Le campus de l’entreprise occupe une bonne partie du territoire de la bourgade, et elle y emploie des dizaines de milliers d’employés. Une opportunité économique unique pour la mairie… sauf qu’avoir un tel voisin coûte cher : les routes sont en effet saturées par les voitures des employés qui se rendent au bureau le matin et en repartent le soir, et le bruit provoqué par ces allers-retours rend fou les habitants de Cupertino.

Barry Chang voudrait bien qu’Apple accepte de payer un peu plus d’impôts pour financer les travaux routiers indispensables et les investissements dans les infrastructures de sa ville. Mais la société se fait tirer l’oreille. Le maire s’est fait montrer le chemin de la porte de sortie par les gardes de sécurité lorsqu’il s’est rendu au 1, Infinite Loop, l’adresse du QG d’Apple, pour discuter du problème.

Apple a versé 9,2 millions de dollars à la ville de Cupertino en 2012 et 2013, ce qui représente 20% des rentrées financières municipales. Mais Barry Chang aimerait que le constructeur donne 100 millions pour ses projets d’amélioration des infrastructures.

L’affaire a provoqué la polémique : parue dans le quotidien anglais The Guardian, le maire a rapidement démenti une partie des informations publiées dans le journal qui a peut-être exagéré certains termes… À moins qu’Apple ait fait pression sur Chang pour « gommer » les aspérités de son discours.

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3 commentaires
  1. Ce n’est plus de la gestion municipale, c’est du gangsterisme, du chantage8
    On attire les entreprises, on leur accorde le permis de construire (en contrepartie du financement des aménagements. Et il est bien évident que les services techniques de la ville, du comté, de l’Etat savent très bien évaluer les besoins VRD et autres provoqués par l’arrivée de l’entreprise, de ses employés : c’est exactement leur métier.
    Et une fois que l’entreprise est installée, on lance le chantage, en recourant à des medias à l’étranger (le Guardian, au Royaume Uni ! Ah bon ?), pour assurer une image négative la plus rapide et brutale possible. Et on demande 100 millions
    Ah, cette entreprise-là, elle va pas casser infinte loop pour partir dans une commune sérieuse : elle est bloquée. Mais bonjour la confiance pour les autres, dans leur maire, leur représentant, leur gouverneur : bref, dans ceux qui participeront au chantage et ne le dénonceront pas…

  2. Pour de l’argent la ville et ses habitants devraient bien en accepter davantage.
    «Le maire reconduit par des vigiles» : au moins avec le Tafta c’était clair, les grosses boites commandaient le pouvoir élus et lui infligeaient des sanctions au besoin.
    Et quelle outrecuidance pour un misérable maire, quémander, mendier après d’une de ces belles et énormes entreprises dont la réputation de payer ses impôts comme vous et moi n’est plus à démontrer.

  3. On pourrai penser que le maire serai reçu pour discuter, par respect des institutions, même si Apple n’avait pas l’intention de céder quoique ce soit.
    Mais là non, Apple ne reçoit même pas le chef de la ville et le reconduit à la sortie. On voit bien là tout le pouvoir de ces grosses multinationales qui sont si puissantes que même les institutions publiques ne font plus le poids.
    Avec TAFTA ce sont les multinationales qui prendront le pouvoir, les hommes politiques ne seront plus que des marionnettes.
    Le processus a déjà commencé et on se demande ce qui pourrai le stopper.

Les commentaires sont fermés.

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