« On verra où tout cela mènera. Il est normal, vu l’importance qu’a Android dans le panorama européen […], que la Commission fasse des contrôles », a assuré Carlo d’Asaro Biondo, responsable des relations stratégiques de Google pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique.
Le 20 avril dernier, après un an d’enquête, la Commission européenne transmettait une « communication de griefs » au géant californien, soit un acte d’accusation formel.
Bruxelles lui reproche notamment de privilégier ses propres services au détriment de la concurrence, notamment en obligeant les constructeurs à préinstaller ses propres applications sur les smartphones supportant son système d’exploitation Android. En l’occurrence, son navigateur Chrome et son moteur de recherche avec Google Search en contrepartie de l’accès à sa boutique d’application en ligne, le Play Store.
« Nous pensons que par son comportement, Google prive les consommateurs d’un choix plus large d’applications et de services mobiles et que l’entreprise freine l’innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l’UE », avait ainsi expliqué la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager.
La Commission estime qu’il est « impossible pour les moteurs de recherche rivaux de devenir le service de recherche par défaut » sur les smartphones Android.
Google a désormais trois mois pour répondre à la Commission : « Le processus prévoit qu’elle entende d’abord les plaignants et qu’ensuite elle mette en place un processus pour qu’on puisse y répondre, on est dans cette phase, on verra où ça ira », a indiqué Carlo d’Asaro Biondo.
Ajoutant, « Ce que l’on essaie de faire aujourd’hui, c’est d’expliquer ce que nous faisons et quel est notre système. On n’est pas à une phase de sanction, on est à une phase d’analyse ».
Côté sanction, si la Commission européenne confirme ses accusations, le géant californien encourt une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires annuel mondial, évalué à 75 milliards de dollars l’année dernière.
Google reste droit dans ses bottes estimant que grâce à Android, de nombreux développeurs ont pu concevoir et proposer leurs applications :
« Android est une plateforme qui en Europe voit aujourd’hui 1,2 million de développeurs [travailler sur des applications] », a-t-il souligné.
« Le logiciel est gratuit, fourni aux opérateurs de manière totalement libre, ils peuvent d’ailleurs l’utiliser avec nos applicatifs ou sans, ils ont le choix […] Google Play est un magnifique moyen de distribuer des applicatifs non-Google ».
Google est également accusé d’abus position dominante avec Android en Russie.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
@ Le logiciel est gratuit, fourni aux opérateurs de manière totalement libre, ils peuvent d’ailleurs l’utiliser avec nos applicatifs ou sans, ils ont le choix
Totalement libre non, l’OHA est les clauses pour avoirs les googles apps qui font l’essentiels du succès d’android prouve que non.
Perso c’est pas tant l’installation par défaut des applications Google qui me choc, c’est surtout qu’il est impossible de les désinstaller correctement sans root…
Tu peux presque toutes les desactiver depuis longtemp..
il n’y a que settings et play services (qui est le meilleur outils contre la fragmentation d’android) que tu peux pas virer.