Pendant plusieurs semaines, le FBI et Apple se sont livré une bataille acharnée, sur le plan, judiciaire, politique, mais aussi médiatique. Le premier poursuivant le second pour le contraindre à apporter son « assistance technique » pour déverrouiller l’iPhone 5C d’un des terroristes de San Bernardino, Syed Farook, ayant tué 14 personnes en décembre dernier, et accéder aux données chiffrées de l’appareil. Apple s’y refusait -et s’y refuse encore- de peur d’affaiblir la sécurité de ses terminaux et créer un précédent juridique dangereux.
Le FBI voulait s’assurer que l’iPhone ne contenait pas des informations primordiales pour étayer leur enquête : complicité et soutien technique éventuels dans l’organisation de la tuerie, lien avec l’organisation État islamique (OEI), etc.
Trois semaines après avoir accédé aux données chiffrées du téléphone grâce à l’intervention de hackers professionnels, le FBI n’a rien trouvé : pas de preuve de lien avec l’OEI ou d’aide extérieure que ce soit de la part de ses amis ou de sa famille. Le FBI n’a pas non plus trouvé de trace de communication chiffrée.
Ce que des sources présageaient depuis un moment, comme l’indiquait le New York Times : l’iPhone 5C aux mains du FBI est le téléphone professionnel du terroriste, ce dernier ayant pris soin de détruire son téléphone personnel avant l’attaque.
Mais le FBI se dit satisfait, puisque le fait de ne pas avoir trouvé d’information est une information en soi… Le bureau d’investigation est désormais certain que le terroriste n’a eu aucun contact avec un quelconque complice pendant les 18 minutes qui ont suivi l’attaque. Laps de temps qui restait flou pour les enquêteurs.
Le FBI peut ainsi se pencher sur d’autres pistes, rapporte CNN. D’autres données sont toujours en cours d’analyse.
Apple et le FBI s’opposent désormais dans une autre affaire, à New York cette fois-ci, concernant l’iPhone d’un trafiquant de drogues. Un iPhone 5S roulant sous iOS 7, le chiffrement a débuté à partir d’iOS 8.
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