La rumeur bruissait depuis plusieurs semaines. Bloomberg s’en faisait l’écho en mars dernier, et les derniers propos de la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, n’ont fait qu’agiter l’épée de Damoclès au-dessus de la tête du géant californien.
Concrètement, la Commission européenne enquêtait sur les contrats passés entre Google et les fabricants de téléphones et les opérateurs. Elle cherchait à savoir si le géant californien privilégiait ses propres services au détriment des autres applications, notamment en obligeant les constructeurs à préinstaller ses propres applications sur les smartphones supportant son système d’exploitation Android.
Après un an d’enquête et plusieurs auditions, la Bruxelles estime que Google viole les règles de la concurrence en Europe avec son OS, qui équipe 80 % des smartphones dans le monde. Et lui a donc envoyé un settlement of objections, comme on dit dans le jargon bruxellois.
« Nous pensons que par son comportement, Google prive les consommateurs d’un choix plus large d’applications et de services mobiles et que l’entreprise freine l’innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l’UE», a ainsi expliqué la commissaire à la Concurrence.
Après cette communication de griefs, Mountain View va pouvoir se défendre. L’ensemble des éléments à charge lui sera transmis et Google aura trois mois pour y répondre, par écrit ou lors d’auditions. Un accord est possible, à l’instar de celui -secret- scellé avec le régulateur américain, la FTC. La Commission peut également poursuivre la procédure et confirmer son accusation. Dans ce cas, Google risque une amende pouvant aller jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial, évalué à 75 milliards de dollars l’année passée.
C’est la deuxième fois en un an que Google se trouve sous le coup d’une plainte pour abus de position dominante. La première concerne la recherche avec son outil de comparaison de prix, Google Shopping. Bruxelles lui reproche de favoriser ses propres services au détriment de la concurrence.
Un reproche qui pourrait paraitre logique : une entreprise favorise forcément ses services. Oui, mais non. Google représente 93 % de part de marché dans la recherche en Europe, il est donc ultra dominant. De ce fait, les autorités doivent déterminersi sa position est dû à un choix délibéré du consommateur ou si la firme fait tout pour étouffer la concurrence et par la même l’innovation dans son secteur.
Concernant Android, c’est peu ou prou la même chose puisque l’OS de Google équipe 80 % des smartphones dans le monde. Apple, a contrario, même avec un environnement très fermé, ne représente que 20 % de part de marché en Europe.
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Qu’ils fassent cracher Google quelque milliards 🙂
En fait à 20% tout est permis mais à 80% de pdm les règles changent ? C’est comme Microsoft qui avait été condamné par ce que ie était installé par défaut par contre Apple et safari no problème….
Oui c’est ce qu’on appelle un abus de position dominante …
Après en soit, on est bien d’accord pour dire qu’Apple fait pareil avec ses appareils, Windows Phone aussi, enfin tout ceux qui proposent un OS proposent un ensemble d’applications de bases.
Sauf que quand tu domines trop bah ça tue un peu la concurrence (c’est ce qui est considéré).
Après, faut voir pourquoi l’OS domine le marché.
On aura surement un écran de choix entre plusieurs applis clés au début (ex : on pourra choisir entre chrome et un autre navigateur pour internet la première fois qu’on lance le téléphone).
Est ce que ça changera quelque chose ? Probablement pas.
De toute façon, Google ne pourra pas proposer ça sur chacune des applis, donc voilà 🙂
Google va faire durer ça, à termes ils vont payer, mais ça sera peanuts.
L’épée de Damoclès au dessus de la tête de Google ça me fait marrer, et je pense que Google aussi.
Même pas peur de la Commission européenne !
Rahhhh faut relire les articles avant de publier !!!