En Europe, Google est la cible de plusieurs enquêtes de la Commission européenne, que ce soit concernant son système d’exploitation Android, la plainte pour abus de position dominante dans la recherche relative à Google Shopping, ou sa fiscalité.
Un activisme qui donnent des idées outre-Atlantique, où la dernière procédure antitrust lancée contre Google s’est soldée par un accord (secret) et sans la moindre sanction. Accord quelque peu discrédité après la fuite d’un rapport préliminaire de la FTC envoyé par erreur et établissant que Google avait bien abusé de sa position dominante, notamment en favorisant ses propres services dans la recherche.
Le Sénat avait alors lancé une enquête pour comprendre ce retournement de situation et s’assurer que les bonnes relations du géant californien avec la Maison Blanche n’y étaient pour rien dans ce « happy end ».
Deux sénateurs américains, dont un ancien membre de la FTC, Tim Wu, presse la Commission à agir. Celui-ci estime que dans certains résultats de recherche, comme la météo, il est aisé pour le moteur de recherche de remonter ses propres résultats vers le haut. Alors que dans d’autres cas, les résultats « locaux » ne le sont pas.
« Ce qui a été prouvé c’est que, dans certains cas, Google manipule sa recherche d’une manière anticoncurrentielle », a-t-il affirmé lors d’une audience devant le Sénat.
« Je pense que Google est, en ce moment, dans une position différente de ce qu’elle était alors. À présent, il y a des preuves plus concrètes d’un préjudice pour les consommateurs qu’au moment où la FTC a clos son enquête. »
À l’époque, Wu avait appuyé la décision de la Commission, mais a depuis changé son fusil d’épaule après avoir mené une étude sur les pratiques de Google publiée par Yelp. Tripadvisor et Yelp avaient d’ailleurs accusé Google de distorsion de concurrence sur les bases de cette étude. Mountain View avait plaidé « l’erreur ».
Il y a peu de chance que la FTC ouvre une nouvelle enquête. Interpellée sur le même sujet par un autre sénateur, la présidente de la FTC, Edith Ramirez avait rejeté ces accusations. Les soucis de Google se situant plutôt en Europe.
En mars dernier, Bloomberg assurait que la Commission européenne, après des mois d’enquête, était sur le point de communiquer ses griefs à Google concernant son OS Android. Langage technique pour traduire un acte d’accusation formel.
Rien pour le moment. Mais la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager, a fort à faire avec le géant californien (plainte pour abus de position dominante dans la recherche, enquête sur Android et peut-être d’autres services) et ses homologues de la Silicon Valley.
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