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[Espace] Stephen Hawking présente son nano-vaisseau 1000 fois plus rapide que nos fusées actuelles

Dans une conférence de presse tenue hier, l’astrophysicien Stephen Hawking et le milliardaire russe Yuri Milner ont présenté leur initiative “BreakThrough StarShot” : un “nano-vaisseau” qui…

Dans une conférence de presse tenue hier, l’astrophysicien Stephen Hawking et le milliardaire russe Yuri Milner ont présenté leur initiative “BreakThrough StarShot” : un “nano-vaisseau” qui serait lancé à une vitesse jamais atteinte dans l’espace vers Alpha du Centaure, une des étoiles les plus proche de la Terre. Cela vous semble complètement irréaliste ? Le projet est le fruit d’une réflexion qui s’étend depuis plus de 20 ans.

Un pas de plus vers la vitesse de la lumière...
Un pas de plus vers la vitesse de la lumière…

Les deux personnalités avaient déjà annoncé “BreakThrough” en juillet 2015 : avec notamment l’aide de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, le milliardaire et l’astrophysicien ont débloqué 100 millions de dollars pour financer le développement de “StarShot”. Le concept réunit trois éléments : un nano-vaisseau de la taille d’une carte SD, une toile nommée “LightSail” et des rayons lasers.

Les rayons laser frapperont la surface de la toile et propulseront le “StarChip” (le nom du nano-vaisseau). Équipé de caméras, d’outils de navigation et de communication ainsi que d’autres équipements de propulsion, il pourra atteindre une vitesse équivalente à 20% de la vitesse de la lumière à peine une minute après son lancement. Soit environ deux cent millions de kilomètres par heure. C’est 1000 fois plus rapide que la vitesse maximale de nos fusées actuelles. Selon le milliardaire, il ne coûtera pas plus cher à produire qu’un iPhone.

La mission du “StarChip” : atteindre Alpha du Centaure, la deuxième étoile la plus proche de notre planète située à 4,37 années-lumière (quand même), pour y rechercher des exoplanètes. Tandis qu’une fusée mettrait 30 000 ans pour arriver, le nano-vaisseau sera là-bas d’ici 20 ans, soit en moins d’une génération.

Même si le “but final” du projet est bien de trouver une forme de vie extraterrestre, les scientifiques voient d’abord un énorme potentiel de connaissances à accumuler. Pour Stephen Hawking et son équipe, il est très peu probable que l’on trouve de la vie dans ce système.

Le projet pourrait voir le jour dans quelques années seulement. Yuri Milner prévoit alors d’envoyer une vague de “StarChips” vers l’étoile afin de maximiser les chances de résultats.

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20 commentaires
  1. Ok pour le concept, mais d’où tirera ce mini vaisseau son énergie pour réémettre vers la Terre les données collectées ?
    Et ne me dites pas grâce au laser, car à 4 années lumière le laser on le voit plus …

    Pareil pour l’antenne, qui doit à minima faire la longueur de l’onde émise, je les vois pas réémettre avec des longueurs d’onde de quelques centimètres à peine …

    1. Ils ont prévue 20 ans de mise en oeuvre, j’en conclue qu’ils ont pas encore les reponses a tout, seulement des pistes.

    2. D’ailleurs l’article le précise pas.

      C’est 20 ans de mise en oeuvre, 20 ans de voyage, 4-5 le temps que les premieres informations arrivent sur place.

      Donc si le projet est lancé demain et tiens le planning, on aura les resultat dans 45 ans.

  2. Je me demande quel genre d’appareils de mesure on pourra embarquer sur un vaisseau de cette taille… :-/
    Sans compter les moyens d’émission. Ça me laisse assez sceptique.

  3. “il pourra atteindre une vitesse équivalente à 20% de la vitesse de la lumière à peine une minute après son lancement”
    UNE MINUTE?????
    On ne dispose pas actuellement sur Terre de quoi y arriver.
    Je développe un peu (attention, il y a des maths):

    Admettons que le vaisseau pèse seulement 100g (0,1kg), soit autant qu’un smartphone (et ça risque d’être plus, vu les instruments qui doivent être mis dessus). m = 0,1 kg
    20% de la vitesse de la lumière, ça fait quand même 60’000 km/s soit v = 6*10^7 m/s
    L’accélération pour atteindre une telle vitesse en 1 minute est donc: a = 6*10^7 / 60 = 10^6 m/s²
    La distance atteinte par la sonde au bout d’une minute est donc: d = 1/2 * a * t² = 1/2 * 10^6 * 60² = 1,8*10^9 m (1,8 millions de km!!!)
    L’énergie nécessaire pour accélérer la sonde jusqu’à cette vitesse est alors: W = m * a * d = 0,1 * 10^6 * 1,8*10^6 = 1,8*10^14 J soit 180 TJ (180 mille milliards de joules)
    La puissance du laser nécessaire pour obtenir une telle énergie en 1 minute est: P = W / t = 180 / 60 = 3 TW (3 mille milliards de watts)
    Pour obtenir cette puissance, il faudrait environ 3500 réacteurs nucléaires (environ 860 MW chacun, soit 0,00086 TW)
    Il y a environ 400 réacteurs nucléaires en fonctionnement dans le monde (plus une quarantaine arrêtés après Fukushima, donc ils ne comptent pas).
    Leur contribution à la production d’électricité s’élève à environ 10% de la production mondiale.
    La puissance électrique totale fournie par tous les systèmes sur Terre est donc équivalente à environ 4000 réacteurs nucléaires, et il en faut 3500……. Il faudrait donc attribuer environ 90% de la production mondiale d’électricité pendant 1 minute à l’alimentation des lasers nécessaires à accélérer la sonde.

    Et je ne tiens pas compte des pertes au niveau des lasers…
    …ni du fait que la sonde risque de peser plus lourd, ce qui augmente d’autant l’énergie nécessaire.
    …ni des effets relativistes, certes faibles mais qui commencent à se faire sentir à 20% de la vitesse de la lumière.

    Il y a donc un problème avec cette valeur: “20% de la vitesse de la lumière en 1 minute”
    Par contre, une fois cette vitesse atteinte, il n’y a plus besoin des lasers, la sonde continue éternellement sur sa lancée.
    Et on pourrait attribuer 1 seul réacteur si on met 3 jours pour accélérer la sonde au lieu d’1 minute. C’est déjà plus “raisonnable”

    1. Je n’ai pas inventé le nombre. Ce sont les mots de Yuri Milner et Stephen Hawking. Je n’ai pas suivi tous tes calculs mais ils sont peut être remis en question par l’absence de frottements au début de la poussée provoquée par les lasers ? (le StarChip est à ce moment déjà largué en orbite). De plus l’équipe de StarShot l’a bien précisé : les lasers actuels ne sont pas encore prêts pour atteindre cette puissance. C’est notamment pour ça que le projet ne se concrétisera que dans quelques années. Si on ne peut plus faire confiance, même à Stephen Hawking…

    2. On sait déjà faire des lasers de plus de 500 terrawats depuis 2012, donc je pense que s’ils avancent ces chiffres, ce n’est pas à la légère.

    3. Tu touches là le rapport masse/énergie.
      La physique actuelle indique que plus on tend vers la vitesse de la lumière plus on tend vers une énergie nécessaire infinie.

      D’autre part un vaisseau lancé à une vitesse très grande, on va dire 20% de la vitesse de la lumière, se désintègrerait totalement s’il rencontrait le moindre petit nuage de poussière.
      Et dans l’espace des nuages de pousiières il y en de partout et certains très denses. Sans compter les problèmes de radiations hyper intenses qui parcourent l’espace et qui grilleraient n’importe quel équipement électronique.

      Enfin, il faut compter avec le temps que mettraient les ordres (par exemple de corrections de trajectoires) pour parvenir à un vaisseau qui se situerait à des années lumière de la Terre, pareil pour les données qu’il nous enverrait et qu’il faudrait éventuellement corriger.

      Supposons un vaisseau qui se dirige vers Alpha du Centaure, il se trouve déjà à 2 années lumière de la Terre, il nous envoi un signal de position. Ce signal nous arrive 2 ans plus tard.
      Il faut corriger la trajectoire, l’ordre lui parvient encore 2 ans plus tard, donc 4 ans après son émission A ce moment il a déjà dépassé son objectif.

      A supposer qu’on parvienne un jour à concevoir des vaisseaux aussi rapides il faudra résoudre le problème de la navigation à ces vitesses. Ce n’est pas gagné.

      1. Je pense pas que la navigation soit reelement un probleme, ça part en ligne droite pour atterrir dans un systeme solaire a 3 étoiles… corrections, si il y’en a sont principalement a l’intérieur de notre système et la le temps de communication est pas forcement un problème.

        Ensuite il n”est pas prévue d’envoyer un micro vaisseau, mais une flottille afin d’espérer qu’au moins quelques uns arrivent en état.

        Et les nuages de poussieres sont pas si dense que ça une fois ramener a l’echelle.

        Maintenant on en revient toujours au même, c’est cool de faire le sceptique qui doute de la réalisation d’un projet concequent, mais si tu pense que c’est vraiment une perte d’argent, tu devrais vite allez leur expliquer 😀

        Maintenant Stephen Hawking a souvent dit des grosses conneries, a commencer par quand il sort de son domaine de compétence, et la… il est pas dans son domaine de compétence… Ce qui ne remet pas en cause le projet, vu qu’il est un soutien publicitaire au truc, y’a deja des gens qui bossent la dessus depuis un bon moment.

        1. Ah puis oui, putain, envoyer une information à un truc qui se déplace déjà à 20% de C,
          l’information mettra… ah bé non que je suis bète, la relativité… du coup, ça fera quoi, comme bordel, l’information lumineuse qui court après un machin qui court devant à 20% de C… ça va contracter le temps, un truc comme ça.
          Du coup c’est pas “quand” l’information arrivera-t elle, mais …”quand”…
          ça va, ça va.
          ça va aller….

        2. Erreur monumentale. Ça ne part pas en ligne droite. Dans l’espace tout se déplace, mais jamais rien en ligne droite, pas même la lumière qui subit des distorsions de trajectoires.
          Un rayon laser entre la Terre et la Lune peut être considéré comme une ligne droite, mais vu d’un autre point de notre galaxie, ou à l’extérieur de celle ci, il sera vu comme une courbe qui se déplace.

          Prenons Alpha du Centaure, par rapport à la Terre (et au Soleil) sa vitesse de déplacement n’est connue qu’approximativement.
          Or, une erreur de 1km/s (c’est très peu) se traduit par une erreur de 31 536 000 km en un an, soient 126 144 000 Km si on se déplace à la vitesse de la lumière (C) pendant 4 ans, 630 720 000 km si 20% de C. (C’est 4,2 fois la distance Terre-Soleil).
          Des corrections de trajectoires sont donc toujours nécessaires.

          Dans le système solaire, on connait très bien les vitesses de déplacement relatives des planètes. Mais pour les atteindre on utilise l’effet de fronde pour atteindre les vitesses de libération nécessaires (sinon on se satellise autour de la Terre ou du Soleil).

          Ce sont toujours des trajectoires courbes qui sont “réajustées” après chaque passage près d’une planète qui sert d’accélérateur par effet gravitationnel.
          Les sondes Voyager ont profité d’une conjonction des planètes extérieures (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune) exceptionnelle pour les étudier, bien-sûr, mais aussi pour se faire propulser à une vitesse qui leur permet d’échapper à la gravitation du système solaire et de le quitter.

      2. C’est vraiment intéressant. ( J’imagine qu’un Stefen Hawking a un petit peu eu le temps de penser à ce genre de problèmes. )
        De + un laser de cette puissance ne risque t’il pas de donner un petit peu l’effet sabre laser de Dark Vador et de détruire le précieux petit véhicule ?
        Autre petit soucis : la précision des tirs… mais ceci dit, la précision, on sait faire, vu qu’on est capable de mesuerer des variations de pouillèmes de mètre de la surface d’étoiles situees a plus de 100 années-lumière….. ( par des spectrographes, enfin Sylvie Vauclair vous expliquera ça très bien dans “La Nouvelle Musique des Sphères” ed. Odile Jacob ) … Bon…
        Oui, finalement, le coup de 1 seul réacteur nucléaire pendant 3 jours, là OK, ça le fait mieux. (… ou pas trop à donf pendant 3 jours, aller 4 pour pas tirer la gomme sur les barres à 100% de CPU constant…. Paluel c’est bien, mais Etretat aussi…)
        Et puis… autre petit problème : à 20% de C, imagine l’impact d’un simple atome de carbone qui, malencontreusement, se baladerait comme ça, dans le vide spatial intersidéral… 1 atome de carbone…
        Alors pour la ceinture de Kuiper, on manage comment ? Y’a quelques poussières, il parait, aussi, vers la sortie du système Saùl-air… ( …sifflote… f..f… fouii… ff..f.. ) euh.. solair..
        j’ose pas imaginer la gueule de la voile ni de la “carte SD”. Ou alors avec un blindage ça comme… et pas des petits machins comme pour entrer dans le Bataclan un 13 novembre à 23heures… et le blindage ça comme, faudra le pousser, le kévlar…
        ou alors champ de force…. genre un champ de force en fuseau, “aérodynamique”, enfin “poussiéro-dynamique”…

      3. Salut, mpolo, ton raisonnement sur le temps de transmission n’est pas juste car à 2 années lumières pour renvoyer un éventuel signal il faut plus de 4 ans car pendant les deux ans de ‘voyage’ du signal vers la terre la sonde continue d’avancer et il faut donc plus de 2 ans pour le signal de correction de trajectoire pour atteindre la sonde.

        1. Salut ultimatech, tu as raison, j’avais précisé “A ce moment il a déjà dépassé son objectif” et j’aurais été plus précis si j’avais dit qu’en plus, pendant tout ce temps, la sonde a continué sa course (à grande vitesse).

    4. La sonde de la taille d’un timbre poste ne fera que 10 g. Il faudra donc moins d’énergie que ce que tu as estimé avec tes calculs.

      Pour ce qui est de la voile, elle sera plus grande (quelques mètres carrés) et pourra donc faire office d’antenne. Evidemment il sera impossible de la contrôler car l’aller retour prendra trop de temps (comme pour New Horizons, la sonde qui a croisé Pluton). Toutes les opérations devront être donc programmées à l’avance. La sonde en elle même ne sera pas très chère à fabriquer, c’est surtout l’installation au sol (lasers + centrale électrique) qui coûtera cher. Donc on peut imaginer lancer plusieurs sondes au cas où on en perdrait une.

  4. Moi ce qui ma sauté aux yeux c’est ça:

    “il pourra atteindre une vitesse équivalente à 20% de la vitesse de la lumière à peine une minute après son lancement. Soit environ cent millions de kilomètres par heure”

    Mince je me dit y’a un truc qui va pas, y’a une coquille.

    Alors je prend une feuille et un crayon et je pose la chose:

    1°/ 20% de la célérité ça fait: 300000Km/s *20 /100 = 60000Km/s
    2°/ ensuite on ramène les Km/s en Km/h en multipliant par 3600 (1h=3600sec)
    3°/ On a donc 60000Km/s * 3600 = 216 000 000 Km/h
    4°/ En lettre ça donne Deux Cent seize Millions Kilomètre par heure.
    5°/ Et la on va nous sortir que ça à été dit comme ça, un des plus éminent scientifique ne sait pas faire un rapport km/s en km/h.
    6°/ Ou alors que c’était écrit comme ça dans l’article source pompé et que l’auteur à juste fait un copier/coller (plus plausible) sans remarqué cette coquille et n’a donc pas refait le calcul. Donc l’investigation voilà voilà…

  5. Tout ce cadre techno sophistiqué pour dire un nombre de stupidités invraisemblable. Comme quoi on peut avoir le génie de Hawking et bien mal vieillir. Rassurons nous, à 20% de la vitesse de la lumère, il n’y a pratiquement pas d’effet relativiste. Mais le concept présente pas mal de problèmes mystérieusement passés sous silence:
    1) à une telle vitesse, le moindre grain de poussière va être un gros très gros problème. Facile de calculer combien de grains ce mini vaisseau va heurter sur le trajet car le milieu interstellaire est plutôt bien connu.
    2) qu’à t on prévu pour renvoyer par le biais de ces mini vaisseaux l’onde électromagnétique porteuse du signal retour? il faut une antenne très directionnelle et disposer d’une source d’énergie importante. Où va t on prendre cette énergie??? apparement rien n’est dit là-dessus.
    3) mais le plus gros problème est facile à comprendre: arrivé près de l’étoile à 20% de c, il n’y a aucun moyen d’arrêter l’engin qui traversera le système en quelques heures sans avoir le temps de prendre la moindre photo et en plus photo de quoi car il faudra bien un système de pointage très sophistiqué et encore une fos non prévu dans cette conférence bidon.
    Bref à part faire parler de soi, on ne voit pas très bien où ces élucubrations vont nous mener…Stephen Hawking a clairement fait son temps.

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