Passer au contenu

[Panama Papers] L’anonymat des sites pirates en danger ?

Plusieurs fondateurs de sites de téléchargement illégal créent des sociétés-écrans pour préserver leur anonymat et passer sous le radar des autorités. La plus grande fuite de…

Plusieurs fondateurs de sites de téléchargement illégal créent des sociétés-écrans pour préserver leur anonymat et passer sous le radar des autorités.

panama_papers_anonymat_sites_pirates

La plus grande fuite de données de l’histoire, baptisée Panama Papers, ne met pas uniquement dans l’embarras les centaines de personnalités politiques, dirigeants, chefs d’État, sportifs ou célébrités ayant recours à ces subterfuges pour planquer leur argent et le soustraire aux autorités fiscales.

Ces sociétés-écrans permettent également de garantir l’anonymat de leurs propriétaires. Les documents fuités des archives de la société panaméenne Mossack Fonseca lèvent ainsi le voile sur l’identité de personnes liées à des sites de téléchargement illégaux.

Ainsi, les noms de deux anciens employés de Megaupload recherchés par le gouvernement américain apparaissent dans les listings de Mossack Fonseca à partir de 2010 : le programmeur néerlandais Bram Van der Kolk et le designer slovaque Julius Bencko. Ces derniers ont créé leur propre société offshore avec l’aide du cabinet panaméen.

Officiellement, les deux hommes voulaient simplement rester anonymes et cacher leurs liens avec Megaupload, afin de passer sous le radar des autorités américaines. Les Etats-Unis pourchassent tous ceux liés au défunt site pour les inculper, entre autres charges, de violation du droit d’auteur.

Toutefois, leur société offshore « Easy Focus Technology Limited », domiciliée dans les Iles Vierges britanniques, n’a aucun lien avec le site internet fermé par le FBI en janvier 2012. « Les Iles vierges britanniques sont pour les entreprises ce que Megaupload est pour les fichiers : l’anonymat », assure Bram.

panama_papers_anonymat_site_pirate

En réalité, ils voulaient simplement que leur ancien boss, Kim Dotcom, n’apprenne rien de leur projet parallèle. « Pas tellement parce que notre projet était en concurrence avec Megaupload […] Mais plus parce que Kim ne le permettrait jamais, par principe, et cela déboucherait sur une escalade inutile », explique ainsi Bram Van der Kolk à Trouw.

À raison. Kim Dotcom s’est empressé de rétorquer que le projet de ses anciens collègues entrait, au contraire, directement en concurrence avec Megaupload puisqu’il utilise son code source.

« Bram a failli à sa convention d’actionnaires et d’employé et utilisé le code source de Megaupload pour lancer un hébergeur de fichiers concurrent », tempête Kim Dotcom à Torrent Freak.

Pour en revenir au Panama Papers, d’autres sites pirates pourraient être concernés par cette levée d’anonymat. Plusieurs sites pirates utilisent en effet les sociétés offshores pour garantir leur anonymat, évitant ainsi d’éventuelles poursuites judiciaires et gel de leurs avoirs.

Comme le rapporte Torrent Freak, de nombreux sites pirates ont leur société domiciliée dans les iles vierges britanniques, au Panama, à Chypre, Jersey ou encore aux Seychelles, comme Reservella, maison mère du site The Pirate Bay.

Au cours d’un procès, la BREIN, fondation anti-piratage, a fourni des preuves que le site The Pirate Bay avait fait enregistrer Reservella aux Seychelles via le cabinet Mossack Fonseca. Ce que le cabinet panaméen a démenti, laissant suggérer à un faux. D’autant que plusieurs sources proches de Torrent Freak ont confirmé au site US que The Pirate Bay ne devrait pas se retrouver dans les fichiers de Mossack Fonseca.

La suite au prochain épisode.

🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.

6 commentaires
  1. Bon quoi de quoi vous plaignez vous ? Vous vouliez de la transparence, toute la transparence, et là dans ce cas, ça vous gêne ? Et dans le cas où on divulgue toute la liste des clients chez Revolut hein, ça vous dit ?

  2. Ilme semble qe c’est a peu pres ce que nous prédisait Sloden lorsqu’un Etat ecoute la planète entière et utilise la naïveté de nos journalistes pour servire leurs opérations.
    Plusieurs media ont deja mis en avant l’origine des fonds qui finance cette enquête et l’opération de com qui va avec mais si peu nous rappelle que l’on a refuser sloden en 2013 pour envisager aujourd’hui de rémunérer les hakers qui violent les entreprises privés si l’Etat y récupère de l’argent?
    Nous sommes rendu ou exactement?

  3. Ben merde alors ! Bordel putain, quoi c’est où la pétition à signer ?
    …. nan je plaisante lol ! Franchement à choisir, je préfererais, enfin théoriquement et si tout se passait façon Bisounours fiction, je préférerais me passer des futures versi.___ de ____.exe etc et voir un écran noir en place des streaming des derniers films sortis…. et que le trou de la sécu soit enfin comblé depuis plus de 20 ans
    si ce serait pas un monde magnifique ça….
    vous y croyez ?
    Bon, tant qu’à faire alors autant continuer à downl. finalement….

  4. Ayant cessé de croire depuis un certain temps ( et même un temps certain ! ) pour le Père Noël, je doute très fortement que les “pirates” de la Musique soient le principal objectif au Panama !…

  5. Ben, en fait, c’est toujours pareil !
    Le jeu du chat et de la souris : trouver une petite faille dans la loi et l’exploiter pour se faire du pognon.
    De temps en temps, c’est la loi qui gagne.
    Mais, toutes les grandes fortunes se sont construite la-dessus et le savent bien.
    D’ailleurs, ça porte un joli nom bien propre : optimisation fiscale.
    Et je peux vous dire que si un jour j’ai suffisamment de blé……. j’irais le planter ailleurs ! 🙂

  6. Euh les mecs ont créer des sociétés offshores pour récupérer l’argent générer par leur site de téléchargement illégale. C’est un business qui ne vaut pas mieux que les majors ! Les torrents n’ont jamais eu besoin de société offshore !

Les commentaires sont fermés.

Mode