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Emmanuel Macron défend le rôle de l’État dans le deal entre Bouygues Télécom et Orange

Après Martin Bouygues et Stéphane Richard, le PDG d’Orange, c’est au tour du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron de revenir sur l’échec du mariage entre les…

Après Martin Bouygues et Stéphane Richard, le PDG d’Orange, c’est au tour du ministre de l’Économie, Emmanuel Macron de revenir sur l’échec du mariage entre les deux opérateurs.

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À l’annonce de l’échec des négociations portant sur le rachat de Bouygues Télécom par l’opérateur historique, les regards se sont tournés vers Bercy. Les exigences démesurées de l’État auraient fait capoter le deal.

Principal actionnaire d’Orange, l’État ne souhaitait pas voir sa participation passer sous la barre des 20 % afin de conserver une minorité de blocage au conseil d’administration, tout en empêchant Bouygues Télécom de s’octroyer une part trop importante du capital d’Orange.

Bercy aurait donc consenti à accorder 12 % à Martin Bouygues et imposé une clause de « standstill » afin d’empêcher BT de monter au capital d’Orange pendant trois ans. Sept selon les derniers échos rapportés alors que l’accord restait en suspens.

Des exigences « étranges » pour Martin Bouygues, mais qui auraient trouvé leur solution si les quatre opérateurs s’étaient entendus.
Stéphane Richard a abondé en ce sens, assurant que l’État avait joué son rôle d’actionnaire en défendant son « intérêt patrimonial », tout en relevant des « injonctions contradictoires » de la part de Bercy.

Une pique que n’a pas manqué de relever Emmanuel Macron. « Ces injonctions contradictoires sont le lot de toute politique publique, et c’est justement ce qui fait la noblesse de l’intérêt général », a-t-il rétorqué.

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Le ministre de l’Economie estime que l’Etat est de « s’assurer du bon investissement, de l’équipement du pays, des conditions d’emploi et de la protection du consommateur ». Ce qui relève parfois du numéro d’équilibriste.

Mais l’Etat doit faire face à ses responsabilités « en préservant les intérêts des contribuables ». « Il ne faut pas attendre de connivence de la part de l’Etat » lors d’opération de ce type, s’est défendu le ministre.

L’annonce de l’annulation du mariage a fait chuter le cours de l’action des quatre opérateurs en Bourse. Pas de quoi être alarmiste pour Macron :  « Ce n’est pas le cours de Bourse qui dicte où se fait l’intérêt général et qui permet de dire que nous avons atteint l’optimum pour l’investissement dans le pays, pour l’intérêt des consommateurs et de l’emploi. C’est même parfois le contraire ».

Le ministre a d’ailleurs rappelé aux opérateurs leur devoir d’investissement dans le secteur et le long chemin qu’il reste à parcourir pour couvrir l’ensemble du territoire en haut débit, avec l’effort mis sur les zones blanches.

Les chantiers ne manquent donc pas.

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