Cette planète, située à 40 années lumières de la nôtre (ce qui est peu à l’échelle spatiale), tourne autour de son soleil comme la Lune autour de notre Terre. Sa rotation sur elle-même est synchronisée avec sa révolution (qui dure 18 heures) autour de l’étoile, de sorte à ce qu’elle lui montre toujours le même visage. Ainsi, sa surface côté soleil possède une température au-dessus des 2427 °C, contre 1027°C pour sa face d’ombre. On ne peut y poser le pied quoi qu’il arrive, mais une différence de plus de 1000°C reste énorme. Les conditions à la surface sont d’ailleurs pour le moins insolites.
Cette découverte a été faite grâce à une observation aux infrarouges du Spitzer Space Telescope de la NASA. Les chercheurs ont gardé l’appareil pointé vers 55 Cancri e 80 heures durant. Au départ, ils supposent que la planète possède une épaisse atmosphère et que des vents chauds soufflent partout à la surface. La différence de température va cependant à l’encontre de cette hypothèse. Michael Gillon de l’université de Liège en Belgique explique que l’astre possède des rivières de lave….
… ainsi que de grosses mares de magma chaud, mais nous pensons que le côté nuit aurait des coulées de lave solidifiées comme celles que l’on trouve à Hawaii.
La lave durcie à l’ombre empêcherait donc la bonne circulation de la chaleur. De plus, les scientifiques ont trouvé un point chaud à 41 degrés Est du point substellaire (le point juste en-dessous du soleil). Ce décalage par rapport à la zone de 55 Cancri e la plus proche de l’étoile, pourrait signifier une circulation de la chaleur, qui serait limitée au côté-jour de la planète. Cette explication ne suffit cependant pas à expliquer l’étrange météo de la planète. Il est donc probable que cette chaleur ne dépende pas uniquement du soleil, mais que la 55 Cancri e possède sa propre source de chaleur.
Cette exoplanète est l’une des premières à avoir été découverte et 12 ans plus tard, nous sommes loin de tout savoir à son sujet. Le fameux Spitzer Space Telescope a été amélioré pour parvenir à cette première découverte, et il le sera encore à l’avenir. Sans parler des nouveaux observatoires que l’agence spatiale nous concocte, et qui permettront sûrement d’en savoir bien plus sur les astres lointains…
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