Pas de confusion : aucun achat n’a encore été effectué. Avec cette signature, le groupe Virgin de Richard Branson déclare seulement vouloir en acheter si le développement de ces appareils se déroule comme prévu. La société prévoit cependant d’aider Boom à fabriquer et tester ses avions.
Les appareils en développement sont censés aller 2,2 fois plus vite que la vitesse du son. En d’autres termes, le trajet Paris/Tokyo pourrait être effectué en à peine plus de 3 heures et demi. La startup prévoit d’en tester un prototype dès l’année prochaine.
Elle désire donc réussir là où le Concorde a échoué et pense proposer des places à prix accessibles pour les futurs clients.
Blake Scholl, fondateur et PDG de Boom, affirme vouloir créer le premier avion supersonique que les gens puissent se payer :
Ce n’est pas de la science-fiction, nous nous lançons vraiment là-dedans. Vous pourrez voler de New York à Londres en trois heures et demi pour 5 000 dollars aller-retour, ce qui est équivalent à la classe business.
Boom n’est pas la seule compagnie à se lancer dans la conception d’avions supersoniques à but commercial. Il semble toutefois qu’elle prévoit d’être parmi les premières compagnies à les proposer au grand public.
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“8.100 euros était le dernier tarif de l’aller et retour New York en Concorde proposé par Air France au départ de Paris, mais aussi de n’importe quelle ville européenne.” – Le Point
Avec les avancées technologiques d’aujourd’hui et les rumeurs, Airbus pourrait largement le (re)faire autour de ce prix non ? Faite moi revivre le concorde !! 😀
et quand l’avion tombe et se crashe, il fait boom !!! il a un nom prédestiné.
Techniquement il n’y a aucunes raisons empêchant la conception d’un nouvel avion supersonique. Ce sont les réglementations qui coincent, difficile d’imaginer un avion dépassant le mur du son au dessus de zones habitées.
Jusque la les projets de liners supersoniques n’étaient qu’un prétexte pour contourner les accords USA/Europe sur le montant maximal que chaque camps pouvait donner en subventions à son avionneur.
Sans ces accords les USA auraient donné de l’argent à Boeing au delà du seuil de rentabilité et l’Europe aurait fait de même avec Airbus.
Mais Boeing à contourné le premier ces accords avec des subventions en R&D pour un supersonique. Alors que c’était en réalité un avion prétexte qui n’était pas destiné à voir le jour, juste pour pouvoir toucher plus d’argent de l’état. Cela à permis à Boeing de financer la recherche sur les nouveaux composites, de rattraper son retard et même de dépasser Airbus, pour en faire profiter le nouveau 787 Dreamliner – qui n’a vraiment rien de supersonique.
Peu de temps après l’Europe a fait de même avec le projet de supersonique d’Airbus.
C’était de bonne guerre après la fourberie de Boeing, et c’était une riposte diplomatique attendue.
Les croquis d’Airbus sur ce “nouveau concorde” étaient si gaguesques et improbables, sans même prendre la peine de faire un projet crédible, que c’était un véritable doigt d’honneur aux USA et à leur sponsoring pro Boeing.
On sait faire depuis 50 ans des avions de ligne supersoniques. Par contre la consommation de carburant est exponentielle avec la vitesse. Et même avec des moteurs récents on reste dans des prix démentiels. A moins de quitter l’atmosphère terrestre il y a une limite physique à la consommation en super-croisière.
Le supersonique accessible à la masse fait rêver, et c’est pour cela que ce n’est, pour l’instant, toujours qu’un super hameçon à combines. Je parie qu’il y a entourloupe avec le projet de Boom, ou avec virgin qui ne recherche qu’un coup de com facile. Le dénouement le moins grugeur serait que le prix du billet soit pour des hyper privilégiés, donc bien plus cher que 5000 $ le Londres-Paris – et il y a un marché.
A Paris, au bureau près de la machine à café :
“chef je vous quitte, je ne dîne pas avec vous à midi, j’ai une réunion aux states, je vous raconte ce soir à mon retour”
J’aimerais donc bien savoir ce que ce projet a en plus de tous les autres en cours pour des supersoniques commerciaux, pour que Virgin se jette ainsi dessus.
En tout cas, bien que les contraintes logistiques et environnementales soient fortes, le retour du rêve supersonique fait du bien.