Si l’idée d’un rachat est acceptée depuis plusieurs mois déjà, ses conditions semblent plus difficiles à finaliser. Selon Les Échos, Orange et Bouygues Télécom se laissent jusqu’au 31 mars pour parvenir à un accord. Au-delà de cette date, le rachat sera nul et non avenu.
Toutefois, les discussions sont « en bonne voie » et les deux dirigeants estiment qu’il y a « de bonnes chances de conclure un accord ».
À la mi-février, le partage de Bouygues Télécoms semblait bien avancé : les quatre opérateurs s’étant mis d’accord sur le principal. Orange devant céder 6 milliards d’actifs pour contenter l’Autorité de la concurrence, Free et SFR pouvaient espérer une belle part du gâteau.
À Free les fréquences 2G à 4G, une partie des abonnés B&You, Bbox et pro, le réseau et une partie des 550 boutiques, une cinquantaine environ. À SFR, l’essentiel des abonnés low cost de Bouygues Télécoms (B&You) et une partie des clients BBox pour 2,5 milliards d’euros.
Aujourd’hui, le partage d’actifs serait « quasi bouclé » et Free ne reprendrait finalement aucun des abonnés mobile de Bouygues qui iraient donc chez Orange et SFR.
Quoi qu’il en soit, la couverture réseau de l’ensemble des abonnés devrait s’en trouver grandement améliorée, notamment chez Free qui pourrait mettre fin plus tôt que prévu à son contrat d’itinérance avec Orange.
D’ultimes réunions ont encore lieu, Stéphane Richard, le PDG d’orange, pilotant les discussions et recevant, chacun à leur tour, les dirigeants de Free, SFR et Bouygues. Selon Le Monde, la direction de Bouygues recevait encore SFR lundi dernier et les négociations avec Free auraient été finalisées.
Du côté des deux mariés, Bouygues devrait monter au capital d’Orange, mais de façon modérée pour laisser à l’État sa place d’actionnaire majoritaire d’Orange, soit 21 % ou plus de participation et trois sièges au Conseil d’administration.
La seule question qui reste en suspens est celle des salariés. Inquiets pour leur avenir, ces derniers haussent le ton et ne veulent pas être la dernière variable d’ajustement : dans un sondage CFGT réalisé auprès de 1 000 salariés, 95 % d’entre eux refusent d’être transférés chez SFR ou Free et préfèrent être récupérés par l’opérateur historique Orange. Il faut dire que l’opérateur est connu pour chouchouter ses employés, du moins les conditions salariales y sont avantageuses.
« On ne veut pas de montage en trompe-l’œil. Les modèles économiques de Free et SFR ne permettent pas de reprendre les salariés Bouygues Telecom. Chez Orange, la situation est plus favorable, compte tenu de la pyramide des âges et des nombreux départs en retraite prévus dans les années à venir », a ainsi expliqué Azzam Adhab, le délégué central de la CFDT Bouygues Telecom.
Réponse le 31 mars.
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