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Du matos de recupération pour faire une peau artificielle qui ressent le toucher

Des chercheurs saoudiens de la King Abdullah University of Science and Technology (KAUST) sont parvenus à fabriquer une “peau-papier” sensible. Constituée de matériaux que tout le…

Des chercheurs saoudiens de la King Abdullah University of Science and Technology (KAUST) sont parvenus à fabriquer une “peau-papier” sensible. Constituée de matériaux que tout le monde a chez soi, la fabrication d’un seul patch de chair artificielle de 6.5 cm de long leur a coûté l’équivalent de 1,67 dollars

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Simuler les sensations de la peau est très difficile et en temps normal, les scientifiques utilisent pour cela des matériaux avancés comme les nanotubes de carbone ou les nanoparticules d’argent. Ici, les chercheurs n’auraient utilisé que des éponges, des torchons, des post-its, et du papier aluminium. Le tout assemblé dans une plateforme à base de papier et connecté à un appareil qui détecte les changements de conductivité électrique selon les stimulus extérieurs.

Leur patch même s’il n’est pas parfait, reproduit néanmoins pas mal de sensations de la peau : le toucher, la proximité, la température, l’humidité ainsi que le niveau de pH. C’est plus que la plupart des peaux artificielles créées jusqu’alors. MacGyver serait jaloux.

Diverses propriétés de chaque matériau ont été utilisées pour mener ce projet à bien : la porosité, l’élasticité, les dimensions, etc.

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Muhammad Mustafa Hussain, ingénieur électrique à la KAUST, exprime son enthousiasme :

Son impact va au-delà du coût dérisoire. Ma vision est de rendre l’électronique facile à comprendre et à assembler de sorte à ce que des gens ordinaires puissent participer à l’innovation (…). La prochaine étape sera d’optimiser l’intégration du senseur sur cette plate forme en vue d’applications dans les systèmes de surveillance médicale. La plateforme flexible et conforme permettra des surveillances simultanées en temps réel des signes vitaux, comme la pression sanguine, le rythme cardiaque, le mode de respiration et les mouvements.

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Les débouchés possibles sur les technologies médicales, ou même sur la robotique, ne sont pas à négliger. Des greffes deviennent possibles et ça rendrait des appareils de surveillance de santé portatifs accessibles à tous. De plus, ce “simple” concept pourrait aider à créer de nouvelles interfaces humain-ordinateur et permettre à des robots ou à des handicapés munis de prothèses bioniques, de littéralement ressentir le monde autour d’eux…

Et puis bien sûr, même si cette avancée n’est pas mentionnée, on peut imaginer ce qu’en ferait l’industrie du jeu vidéo : la réalité virtuelle avec sensations simulées, ça vous branche ?

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