Alors que l’imbroglio judiciaire se poursuit entre l’Équateur et la Suède concernant son interrogatoire, Julian Assange, le fondateur de Wikileaks, a annoncé jeudi 4 février qu’il se rendrait aux autorités britanniques en cas d’arbitrage défavorable de la part du groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (WGAD).
« Si l’ONU annonce demain que j’ai perdu mon affaire contre le Royaume-Uni et la Suède, je sortirai de l’ambassade vendredi à midi pour être arrêté par la police britannique. […] Cependant, si je l’emporte et s’il est reconnu que les parties étatiques ont agi illégalement, j’attends la restitution immédiate de mon passeport et la fin de toute nouvelle tentative de m’arrêter ».
Une annonce surprenante et non sans risque pour Assange qui, visé par un mandat européen, a trouvé refuge au sein de l’ambassade Équatorienne à Londres depuis bientôt 4 ans (en juin 2016). La justice suédoise enquête sur plusieurs affaires d’agressions sexuelles, de harcèlement et de viol.
Les premières prescriptions concernant une affaire d’agression sexuelle et de harcèlement sont tombées cet été, mais Assange reste toujours poursuivi dans l’affaire la plus grave, celle concernant le viol d’une Suédoise commis dans la région de Stockholm en 2010, dont la prescription, plus longue (10 ans), ne tombe pas avant 2020.
L’Australien a toujours assuré que ces affaires étaient des coups montés, prélude à une demande d’extradition des États-Unis qui souhaitent le juger pour espionnage pour la divulgation des War logs d’Irak et d’Afghanistan (les rapports de guerre des États-Unis lors de ces guerres) et de 250 000 câbles diplomatiques US. En vertu de l’Espionage Act de 1917, il encourt une peine pouvant aller jusqu’à la peine de mort.
Assange: I will accept arrest by British police on Friday if UN rules against me. More info: https://t.co/Mb6gXlz7QS pic.twitter.com/mffVsqKj5w
— WikiLeaks (@wikileaks) 4 Février 2016
En septembre 2014, Assange avait porté plainte contre la Suède et la Grande-Bretagne auprès du WGAD mandaté par l’ONU afin de faire reconnaitre son confinement au sein de l’ambassade d’Équateur comme une détention illégale.
Ce groupe de travail doit se prononcer vendredi.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Plus de 3 ans (de mémoire) que nos “régimes” européens si démocratiques ont créé un prisonnier politique de fait, réfugié dans une ambassade prison pour avoir simplement fait son boulot ! Si Assange est arrêté, l’UPR comptera un membre de plus – je n’ai pas voté pour une Europe sous le joug américain !
Comme dans l’affaire Gary Mc Kinnon , cette affaire n’est qu’un coup monté !… La preuve est accablante : au niveau des Chancelleries [ là où a sévi Wikileaks ! ], il suffisait de transmettre le dossier d’accusation entre Justice suédoise et équatorienne et basta !… En TROIS ans, RIEN n’st venu, juste une demande d’extradition , autrement dit, un formulaire administratif qui n’a aucune valeur judiciaire : il suffit qu’Assange attende “sagement” des dates de PRESCRIPTION pour pouvoir sortir libre et que son passeport lui soit rendu !… Ce qui signifie que depuis qu’Assange s’est réfugié à l’Ambassade, RIEN n’a été fait, AUCUNE ENQUÊTE n’a été diligenté par la Justice suédoise ( et anglaise ), démontrant que ces appareils , loin d’exercer leur Pouvoir, agissent en instruments du Pouvoir politique ( policier et militaire ) !… Cette affaire nous apporte une nouvelle preuve de l’effritement de la Démocratie de nos Sociétés et nous rapproche du point fatal ( et non plus Godwin ! ) du casus belli : la “guerre au terrorisme” n’ayant pas vraiment fait recette, il en faudra venir à des actes beaucoup plus graves pour maintenir l’ancienne domination !…
Elodie,
Un très bon article comme à ton habitude.
Malheureusement ceux concernant Assange ne m’apportent que de la tristesse.
Si je pouvais je le remercierais du sacrifice qu’il a fait pour moi, pour vous qui lisez ce commentaire, et pour le reste du monde.