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GoPro : De nombreux licenciements en vue et une année difficile à prévoir

Après plusieurs années fastes, les ventes de GoPro ne cessent de chuter. Et les conséquences risquent de ne pas plaire aux employés. Le géant des action…

Après plusieurs années fastes, les ventes de GoPro ne cessent de chuter. Et les conséquences risquent de ne pas plaire aux employés.

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Le géant des action cam vient d’annoncer de très mauvaises nouvelles. Le niveau des ventes de la société californienne au quatrième trimestre est très décevant. Son chiffre d’affaires n’affiche « que » 435 millions de dollars, ce qui est largement en dessous des prévisions, qui tablaient entre 500 et 550 millions d’euros trois mois avant… et 700 millions il y a un an.

Des chiffres inquiétants qui n’ont pas échappé aux marchés de Wall Street. En effet, l’action GoPro a perdu presque 25 % de sa valeur. Une chute considérable, à laquelle les dirigeants ont dû réagir. Pour rassurer ses actionnaires, la firme a donc décidé de licencier 7 % de son personnel, c’est-à-dire environ 105 personnes.

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D’après les analystes, cette mauvaise passe serait due à l’échec du dernier modèle en date de la marque : la Hero4 Session. Malgré de vraies qualités, le dispositif sorti au mois de juillet n’a pas réussi à convaincre les potentiels acheteurs. En cause ? Un prix d’appel trop élevé, dans un marché qui devient de plus en plus concurrentiel. Nick Woodman, fondateur de l’entreprise, s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet, en reconnaissant son erreur. Cela ne rendra hélas pas leurs emplois aux gens…

L’annonce [du 13 janvier] reflète les problèmes auxquels nous étions confrontés en 2015, en grande partie liés à notre lancement de la HERO4 Session et de son prix. Alors que nous avons fait clairement une erreur en la commercialisant à 399 dollars (plus précisément : j’ai commis l’erreur, c’était ma décision), je suis fier de la façon dont nous avons réagi. Nous avons reconnu le problème et ajusté le prix à 299 dollars… mais cela ne suffisait pas et le prix a été ajusté à nouveau à 199 dollars, ce qui positionne la Session comme le meilleur produit d’entrée de gamme que nous n’ayons jamais fait.

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C’est d’ailleurs pour cela que GoPro a profité du CES pour annoncer sa migration vers d’autres produits comme les drones ou les caméras à 360 °. Est-ce que cela suffira à rassurer les investisseurs ?

Réponse dans l’année.

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10 commentaires
  1. Ils ont été un peu trop gourmands et les actionnaires aussi, en termes d’objectifs et de prix acceptables pour les clients.
    Du coup la logique économique du moment est respectée, elle consiste à licencier pour rassurer les actionnaires.
    Donc Nick Woodman le fondateur n’est pas un “héros”, ce n’est un business man ordinaire.

    1. je suis actionnaire, je vois que la boite licensie, c’est pas plutôt fait pour me rassurer; mais bon chacun sa petite logique dans sa tête.

  2. en gros ils ont essayé de vendre le produit deux fois plus cher que ce qu’il vaut, et comme ça n’a pas marché, ils licencient.
    ya pas de quoi rassurer ni les actionnaires, ni les clients, ni les employés.

  3. y’a combien d’employés chez Gopro ?
    mettons qu’y ait 1000 personnes.
    435 millions de $ / 1000, ça fait quoi la toute de suite, de tête ? 435000 $ non ?
    pour un an ?
    Oh les pauvres !
    En effet faut licensier sinon c’est même pas la survie !
    oups pardons ils sont 10000.
    Ah c’est encore pire que je pensais ! Seulement 43500 $ / an / 12 = 3625 $ par mois
    Salaire de misère, même pas de quoi payer un loyer dans le 19e, pu rien pour bouffer…
    Où va t’on !

    1. Un petit effort, la réponse au nombre de salariés est dans l’article, c’est un problème de math du début du collège :
      Si dans une société, 105 personnes représentent 7% des salariés, combien sont-ils au total ?
      Hum, je dirais 105/7*100=1500 salariés.
      Autre donnée, si j’ai un chiffre d’affaire de ~500M$ par trimestre, de combien sont mes ventes annuelles…(on ne tient pas compte de la saisonalité ni de la hausse ou baisse des ventes suite aux sorties de modèles, ni de la croissance du marché, ni de l’arrivée des concurrents…) :
      500*4=2000M$
      Ce qui fait un revenu d’environ 1.3M$ par salarié. MAIS qui dit revenu ou chiffre d’affaire ne veut pas dire salaire, les caméras ne sont pas produites gratuitement par le Père Noël, ne sont pas conçues bénévolement par des lutins assis dans la forêt sur des ordinateurs faits de pommes de pins ramassées et les Etats ne font pas cadeau des impôts et taxes (entre autres).

      1. C’est ce que j’allais dire….. ce calcule est tellement hallucinant et loin de la réalité… depuis quand le bénéfice d’une entreprise correspond à 100% aux salaires des employés… de plus on nous indique uniquement le chiffre d’affaire (= uniquement les entrées d’argent), il est donc tout à fait possible (meme si j’en doute) que l’entreprise soit deficitaire suite à cet objectif non atteint….

  4. Quel est l’intérêt pour une entreprise d’être en bourse si des résultats en deçà des attentes deviennent mauvais à cause du jugement d’actionnaires qui se mettent à dicter indirectement les décisions RH de la boîte ?
    Y a-t-il un avantage à entrer dans ce manège ?

    1. L’avantage à entrer dans ce manège c’est de boursicoter et de faire un maximum de fric : je t’achète puis je te revend, tu me rachètes puis tu me revend, etc..

      Mais ça ce n’est valable que pour les très gros. Certains petits (une minorité, par exemple les startups)) se font racheter et réalisent une très bonne opération, les autres se font bouffer.

      La bourse c’est à la fois le Monopoly et le Casino. Mais nombre d’entreprises moyennes cèdent au chant des sirènes de l’économie moderne qui forme tous ses cadres dans le même moule du libéralisme érigé en dogme (parce qu’il permet de gagner beaucoup plus de fric et plus vite).
      Et beaucoup de ces entreprises y laissent des plumes en se faisant bouffer par plus gros et plus fort qu’elles.

      La bourse ne sert plus à lever des capitaux pour investir dans les nouvelles technologies ou pour améliorer l’outil de production dans une perspective de développement. Elle ne sert qu’à faire ses courses en achetant des sociétés qui n’ont pas les moyens de résister ou a faire des OPA.
      La preuve : aujourd’hui c’est vers le crowdfunding que se tournent les entreprises qui ont besoin de capitaux pour développer des projets.
      Les banques ne sont plus là pour les soutenir, elles boursicotent elles aussi, et la bourse il faut pouvoir y entrer et en plus c’est trop risqué.

  5. Merci pour ta réponse mpolo. D’après ce que tu me dis c’est une vraie lotterie et on a intérêt à y entrer si on est sûr de passer sous l’aile d’un géant qui nous prend en charge (genre Microsoft, Apple et les autres boulimiques). Mais alors je pose ma question à l’envers : quel est l’inconvénient à vouloir rester en dehors de la bourse quand on est une (relativement) petite entreprise ?

    1. Théoriquement l’inconvénient à vouloir rester en dehors est de se couper de financements possibles pour développer ton affaire, notamment à l’international.
      En théorie les acteurs qui interviennent sur les marchés le font pour aider les sociétés qui ont besoin de financements pour accroître et développer leurs activités.

      Cela c’était un peu vrai avant. Mais aujourd’hui les fonds d’investissemnt sont capables de mobiliser de telles sommes qu’ils sont en position de force pour négocier. D’ailleurs ils ne négocient même plus car ils imposent leurs conditions et finissent par s’accaparer toutes les sociétés qui peuvent générer de cash.

      L’inconvénient de rester en dehors c’est de rencontrer des difficultés pour développer son activité, notamment à l’international.

      Mais je pense qu’aujourd’hui le risque est plus grand d’entrer en bourse que d’en rester en dehors. Certes tu vas peut-être te voir offrir des possibilités de développement mais tu risques d’être la proie de manœuvres boursières qui te dépassent, qui te tombent dessus sans prévenir et qui te dépouillent du jour au lendemain.

      Si tu es à la tête d’une telle entreprise tu risques de voir un jour débarquer une nouvelle équipe dirigeante, de trouver à ta place à ton bureau un mec qui va te donner un carton dans lequel il aura regroupé tes affaires.
      Il te raccompagnera à la porte avec un chèque et un grand sourire, il te remerciera peut-être pour les services rendus et te souhaitera bonne chance dans ta nouvelle vie.

      Alors est-ce un inconvénient de rester en dehors ?
      Vaut-il mieux tenter l’aventure quand on est un entrepreneur ambitieux ?

      Difficile à dire, mais la bourse est un monde de requins, il n’est qu’à voir toutes les affaires de traiders, et tous les krachs boursiers pour se faire une bonne idée.
      Ce qu’on sait c’est que seuls les très très gros savent tirer leurs billes dans ces jeux de Casinos, car même des grosses banques y laissent des plumes.

      Mais depuis peu, grâce à une directive européenne, les banques peuvent ponctionner les comptes de leurs clients pour se renflouer. Donc si tu es banquier tu as de bonnes raisons d’entrer/jouer en bourse.

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