Depuis juin 2012, Julian Assange est réfugié au sein de l’ambassade d’Équateur à Londres, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen délivré par la Suède, Quito lui ayant accordé l’asile politique.
Les premières prescriptions concernant une affaire d’agression sexuelle et de harcèlement sont tombées cet été, mais Assange reste toujours poursuivi dans une affaire de viol dont la prescription, plus longue (10 ans), ne tombe pas avant 2020.
Cependant, Julian Assange a toujours refusé de se rendre en Suède de peur d’être ensuite extradé vers les États-Unis, qui aimeraient le juger pour la publication des War Logs d’Irak et d’Afghanistan et la diffusion de plus de 200 000 câbles diplomatiques US.
Toutefois, le fondateur de Wikileaks s’est dit prêt à recevoir les autorités judiciaires suédoises au sein de l’ambassade afin d’y être interrogé et même d’être soumis à un prélèvement d’ADN. Il lui est reproché d’avoir refusé de porter un préservatif lors d’un rapport sexuel consenti avec une Suédoise, tout en ayant conscience des risques encourus.
Mais les démarches administratives semblent avoir été ralenties par l’Équateur, pourtant pays hôte, et le Royaume-Uni, comme nous vous l’expliquions dans un précédent article.
Aujourd’hui, un premier pas vers une possible résolution de l’affaire vient d’être franchi avec cet accord préliminaire d’entraide juridique. Le 13 décembre, Cécilia Riddseliu, responsable du ministère suédois de la Justice a fait part de la nouvelle, l’accord bilatéral devrait ainsi être finalisé « plus tard cette semaine » et permettre aux procureurs de Stockholm de venir interroger Julian Assange au sein de l’ambassade. Néanmoins, il ne concerne pas spécifiquement le fondateur de Wikileaks, mais renforce la coopération juridique entre les deux pays sur les affaires criminelles.
Dans le même temps, l’Équateur demande la mise en œuvre d’un dispositif officiel d’assistance pénale, nécessaire à une levée du mandat d’arrêt européen dont Assange fait l’objet.
Au mois d’octobre dernier, Scotland Yard avait levé la très coûteuse surveillance policière permanente entourant l’ambassade d’Équateur à Londres, mais lui avait refusé un sauf-conduit médical pour effectuer une IRM.
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