Spécialiste de l’entreprenariat et des innovations, Ethan Mollick a contacté près de 500 000 personnes ayant soutenus un projet sur Kickstarter, couvrant ainsi plus de 65 000 projets (malheureusement seul 10% des personnes interrogées lui ont répondu).
Voici cependant ce qu’il a pu en conclure :
9% des projets échouent à remplir leurs promesses, 7% des soutiens déclarant ne jamais avoir reçu la récompense qu’ils avaient choisie. Le type de projet n’influence pas ces résultats puisque les 15 catégories présentes sur Kickstarter ont à peu près le même taux d’échec post-financement.
Les petits projets ayant récoltés moins de 1000 dollars sont en revanche plus enclins à rencontrer des problèmes. Mauvaise estimation des coûts de production ou d’expédition, ambition trop importante par rapport aux moyens mis en oeuvre… les causes d’un tel échec sont multiples et cela montre bien qu’un projet trop amateur a davantage de chance de capoter.
Il est intéressant de constater que l’échec n’est pas une cause de défiance envers Kickstarter ou le financement participatif, puisque 73% des gens ayant soutenus un projet raté déclarent qu’ils tenterait à nouveau l’aventure du participatif. En revanche, seuls 13% estiment avoir compris pourquoi le projet qu’ils avaient soutenu a échoué, ce qui montre une fois encore la difficulté des porteurs à communiquer post-campagne (a fortiori quand les choses tournent mal).
On retiendra (en gardant à l’esprit les réserves mentionnées plus tôt) que Kickstarter n’est pas spécialement risqué : une chance sur dix de voir le projet que vous soutenez partir à vau-l’eau, ce n’est pas si mal, d’autant qu’il est possible de réduire ce taux avec l’expérience. L’apprentissage se fait parfois à la dure, mais on devient rapidement capable de jauger la fiabilité d’un projet à la façon dont sont gérées sa campagne et sa page Kickstarter.
Il serait en revanche intéressant d’avoir une étude sur la capacité des porteurs de projet à tenir leurs promesses en terme de délais et de contenu…
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