Plus qu’une année à attendre pour que Thomas Pesquet rejoigne les étoiles. C’est en effet le 15 novembre 2016 que le « jeune » astronaute (37 ans) de l’Agence Spatiale Européenne s’envolera du cosmodrome de Baikonour (Kazakhstan) pour séjourner six mois à bord de la Station Spatiale Internationale. Il succédera à Leopold Eyharts, dernier français à avoir fait le voyage.
Pesquet a beau être le plus jeune du corps européen des astronautes, il n’en est pas moins plus que qualifié pour ce genre de sortie. En plus du français, cet ancien pilote de ligne à la condition physique idéale parle anglais, chinois, russe, espagnol et allemand. Il a dévoilé jeudi dernier le nom de la mission a laquelle il prendra part, inspirée par l’idée d’un jeune toulousain de 13 ans.
« Proxima comme Proxima du Centaure, explique Thomas Pesquet, la plus proche étoile de nous, qui est une destination hypothétique et symbolique pour l’exploration à long terme. Proxima pour proximité, car on va dans l’espace d’abord pour servir les personnes qui sont sur Terre et aussi parce que pendant 6 mois je vais essayer de rester proche des gens via les réseaux sociaux. Enfin, le ‘X’ central évoque les mathématiques, l’inconnue qui mène à la connaissance. »
Le français a encore douze mois devant lui, et alternera entre Moscou et Houston pour finaliser son entrainement. Durant cet agenda serré, il préparera avec son équipe entre 150 et 200 expériences scientifiques, mises au point par le Cadmos (Centre d’Aide au Developpement des Activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiale du CNES). Au menu : étude de la physiologie humaine, de la physique fondamentale ou encore de la mécanique des fluides. Pesquet participera à la mise en place d’une horloge atomique nommée Pharao, qui permettra de vérifier certaines théories d’Einstein concernant la relativité générale. Le français va donc pouvoir profiter des ressources de l’ISS, qui va faire office de laboratoire géant pendant toute la durée de la mission.
« La station spatiale est un outil sans équivalent pour faire des investigations […] Il y a à bord 14 racks, chacun de la taille d’une cabine téléphonique qui sont autant de laboratoires. Il n’y a pas d’autre lieu où l’on peut, par exemple, faire léviter des matériaux en surfusion et comprendre ainsi quels phénomènes thermodynamiques les amènent à se solidifier, ce qui peut ensuite avoir des implications dans la métallurgie, la bijouterie ou les moulages de précisions. »
L’intrépide astronaute s’est d’ailleurs dit prêt à relever d’autre mission, qu’elles concernent la lune ou même Mars. Même s’il précise que l’exploration de la planète rouge n’est pas pour tout de suite.
On lui souhaite bien du courage !
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Si c’est un Français on parle de spationaute.