Design
Commençons par le premier contact avec le clavier : le visuel. Ici, pas de chichis, le MX Board 6.0 va droit au but. Nous avons un clavier en aluminium sans ajout de touches supplémentaires, comme des macros ou autres fonctions. La marque allemande nous offre un périphérique assez lourd (1,5 kilos pour des dimensions de 454 x 147 x 28,4mm). De quoi le laisser bien en place lors de parties endiablées. En plus du poids, la machine dispose de six patins en caoutchoucs, dont deux sur les pieds en plastique, afin de ne pas le bouger par accident.
Outre la partie clavier, Cherry nous offre un repose poignet plastique avec un revêtement caoutchouc. Un revêtement sobre qui tient bien vos mains lorsque vous l’utilisez. En dessous, 10 patins permettent d’encore mieux tenir le tout. Les deux parties se fixent ensemble grâce à un aimant qui ne bouge pas d’un iota en jeu.
Pour le reste, Cherry a fait dans la sobriété. Pas de fonctionnalités inutiles ni esthétiques, ici. Vous avez le droit à un seul éclairage : le rouge. Néanmoins, certaines touchent peuvent passer au bleu, comme la touche Caps Lock, Num, Windows le bouton spécial Cherry. Pas de logiciel pour pousser à fond le rétroéclairage, faire briller votre clavier comme un sapin de Noël ou même illuminer certaines touches. On va à l’essentiel, point.
Fonctionnalités
Cherry a développé son clavier en restant toujours dans la même optique : les performances avant les fonctionnalités. Ainsi, le MX Board 6.0 ne propose rien de bien spectaculaire. Comme nous le disions, les touches macros et autres ajouts que l’on peut trouver ailleurs sont absentes. Pour des touches supplémentaires, il ne faudra que compter sur la touche Fn. Néanmoins, Cherry a tout de même pris soin d’ajouter une touche spéciale. Vous la pressez et vous n’êtes plus dérangé par les fonctions classiques d’un clavier, comme la touche Windows ou les touches rémanentes.
Ce qui impressionne le plus dans le clavier, c’est bien son temps de réponse. Celui-ci est fixé à 1 ms selon les dires de Cherry. Et en jeu, cela se ressent, nous y reviendrons. Bien entendu, les touches sont mécaniques pour une meilleure performance en jeu (technologies MX et RK utilisées) avec une pression qui se fait sur 2 mm grâce à une pression de 45 grammes. Précision, toujours. Notons également un clavier 100% antighosting et relativement silencieux. Nous insistons sur le relativement, car le produit se montre tout de même bruyant à chaque touche.
Utilisation
Comme nous vous le disions, pas de fioritures sur le travail de Cherry. Ainsi, nous n’avons pas de logiciel ultra poussés, comme celui de Razer ou de Roccat. Une force pour ceux trouvant cet aspect un peu tape à l’œil et inutile, mais un gros défaut pour les autres. Certes, nous n’avons pas de fonctionnalités pour changer notre clavier en sapin de Noël, mais rien d’autre non plus pour modifier certains autres aspects du clavier.
Cependant, en jeu, le Cherry MX Board 6.0 montre toute sa maîtrise. Sur Overwatch, par exemple, l’utilisation du Cherry est un vrai plus. Jamais un clavier n’a été aussi efficace en jeu. Rapide, précis, disposant de touches rapprochées, vous roxxerez aisément sur les FPS. Notons que les FPS sont des jeux “simples” (pas tous) ne nécessitant pas l’utilisation de milliards de touches, le Cherry MX Board est donc parfait pour ça. Cependant, dès qu’on commence à s’aventurer vers des jeux plus complexes, les choses se corsent.
Par exemple, le manque de touches macros se font ressentir sur ARMA 3, FPS ultra exigeant et compliqué. Même chose sur Elite Dangerous ou même dans un MMO comme World of Warcraft. De ce point de vue là, le Cherry MX Board 6.0 ne remplit pas son contrat, tant le manque de touches supplémentaires est criant. Dommage.
Le clavier de Cherry est excellent, réactif, rapide et agréable sous vos doigts. Cependant, il n’est pas adapté à tous les genres de jeux, ce qui est dommage pour un clavier gamer à ce prix.
Notons également que la bête ne bouge pas d’un pouce lors des sessions endiablées, et ce grâce aux nombreux patins disposés sous le clavier, ainsi qu’au poids total du périphérique. De même, le repose poignet en caoutchouc est parfait. Parfait, car il ne bougera jamais, accrochera vos poignets et surtout ne vous fera pas transpirer. Du très beau travail !
Pour le reste, c’est à dire la bureautique et l’écriture, le MX Board 6.0 est simplement parfait. D’ailleurs, je l’utilise actuellement pour écrire cette prise en main. Et jamais un clavier ne m’a apparu si agréable dans ce domaine. De plus, mes collègues de la rédaction se félicitent du “peu” de bruit que produit ce clavier mécanique. Certes, nous sommes quand même en face d’un produit bruyant à la frappe, mais à titre de comparaison, le MX Board 6.0 fait moitié moins de bruit qu’un Razer Blackwidow, par exemple.
Verdict
Le Cherry Board MX 6.0 est un excellent produit. Cependant, il rate la perfection sur de petits détails gênants, comme l’absence de touches macros supplémentaires ou de logiciel qui permettrait une plus grande maîtrise du périphérique. Néanmoins, sur des jeux au gameplay “simples”, le MX Board se montre parfait. Le temps de réponse des touches, la pression pensée au nanomètres près, l’espacement entre les touches… tout a été pensé parfaitement. Dans tous les cas, ce MX Board 6.0 est un bon clavier, c’est juste qu’il ne s’adaptera pas à tous les jeux.
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“l’absence de touches macros supplémentaires ou de logiciel qui permettrait une plus grande maîtrise du périphérique”
Le public que vise Cherry n’est pas le même que ceux que Razer Roccat Steelseries etc visent, le public qui achète du Cherry est celui qui achète du Ducky, du Filco, du KBC. D’où d’ailleurs le prix du machin, les claviers haut de gamme ça se paie.
Merci d’avoir (enfin) fait un article d’un seul block !
Et merci pour le test 🙂
Y sont chiants avec leurs rétros éclairages rouges…
J’aimerais un méca simple, si y avaient opté pour le blanc ou le bleu je l’aurais pris de suite…
C’est vrai, puisqu’ils ne font pas dans le chichi et se veulent efficaces, alors un éclairage blanc ou bleu, discret et réglable aurait été mieux venu qu’un rouge tape à l’œil et désagréable à l’utilisation.
J’ai un Logitech G710+ qui a le rétroéclairage blanc et c’est ce qui m’a plu d’ailleurs. Mais hélas, le clavier est moins sobre que celui là.
Merci Pierre, ton style d’écriture n’est pas encore parfait (beaucoup de répétition des même mot très proche surtout) mais tu donne un vrai bouffée d’oxygène à ce site…
Article écrit en une seule page, pas de lien sponso tout les 5 mots, pas de blague pipi-caca-culcul à chaque paragraphe… enfin un article de site pro quoi…
Si seulement d’autre pouvait prendre exemple… mais faut pas rever, demain on aura les 20plus belle femmes pour aller dancer, apres demain les 20plus belles pour vous faire un massage… et ça va jamais s’arrêter.
C’est vrai que c’est bien agréable de lire tout un test d’une traite au lieu de devoir changer de page tous les paragraphes …
Bonne approche de la part d’un néophyte en la matière, néanmoins je considère pour ma part que Cherry dérive vers ces pratiques bullshit de marketing gamer, sans doute par nécessité de vendre. Comme l’a bien souligné Unknown les amateurs de vrais claviers mécaniques ne se tournent pas vers ces marques gamers (d’ailleurs la plupart de celles-ci sortent leur fabrication de la même usine chinoise à la piètre qualité ) mais vers des vrais marques haut-de-gamme, et réellement sans chichi. Pour exemple, je suis moi-même en ce moment sur un FILCO Majestouch 2, MX Red, ninja et TKL… Qualité encore supérieure à ce Cherry, même si le rétro-éclairage et le layout ISO FR reste un plus 🙂
Voir plus : FILCO, Ducky, Leopold, KBC, Leopold, HHKB, Topre, Realforce, …