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Le festival SXSW sous la pression du Gamergate

Sous la pression et les « menaces de violences », le festival South by Southwest (SXSW) annule deux conférences-débats sur le jeu vidéo, dont une relative…

Sous la pression et les « menaces de violences », le festival South by Southwest (SXSW) annule deux conférences-débats sur le jeu vidéo, dont une relative au harcèlement en ligne.

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En sommeil, le Gamergate semble loin d’être éteint. Il vient de réapparaître en marge de l’édition 2016 du festival SXSW qui se tient à Austin au Texas : en début de semaine l’organisation a décidé d’annuler deux conférences-débats. L’une, « SavePoint : une discussion sur la communauté du jeu vidéo », devait traiter de la diversité dans le monde du gaming, l’autre, « Level Up » aborder le harcèlement en ligne. Aujourd’hui, rien n’est moins sûr.

Le spectre du Gamergate en embuscade. Pour rappel, 2014 fut particulièrement marquée par cette polémique née d’une revanche amoureuse. La développeuse indépendante Zoe Quinn subit le courroux de son ex-petit ami qui l’accusait de coucher avec des journalistes JV pour promouvoir son jeu. Soutenue par une partie de la presse spécialisée et des internautes dénonçant la misogynie du secteur, le mouvement #Gamergate, réunissant des joueurs ultra-conservateurs, se créait en réponse.

Harcèlement en ligne, propos sexistes et misogynes, menaces, cristalliseront les échanges avec en point d’orgue l’annulation d’un discours de l’éditorialiste féministe Anita Sarkeesian sous la menace d’un attentat.

Peut-être naïve, l’organisation n’avait pas anticipé que la tenue de telles conférences, et la venue de personnes liées au mouvement, allait lui valoir autant de critiques et de menaces.

« Nous avions espéré qu’accueillir ces deux débats pourrait mener à un échange d’idées de qualité sur ce sujet très important », s’est ainsi désolé le directeur du festival Hugh Forrest, sans s’étaler davantage sur la nature des menaces reçues.

Comme le rapporte Le Figaro, les participantes au débat sur le harcèlement en ligne s’estiment victimes collatérales du manque de préparation de l’organisation.

Plusieurs médias, dont Buzzfeed et Vox Media (propriétaire des sites américains Re/code et The Verge), ont d’ores et déjà communiqué leur mécontentement et appellent à boycotter le festival si les conférences ne sont pas rétablies.

« En approuvant ces conférences, SXSW a assumé la responsabilité de controverses connexes et les menaces à la sécurité. En les annulant, ils ont empêché le dialogue sur un problème réel et urgent dans les médias et les technologies aujourd’hui », estime ainsi Vox Media.

Dans un communiqué publié mercredi 27 octobre, l’organisation du SXSW assure évaluer l’importance des menaces reçues et n’avoir en tête que la sécurité des intervenants et participants.

La session 2016 s’offre déjà une bien mauvaise publicité, l’organisation a jusqu’à mars pour rectifier le tir.

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