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Assange : « Les journalistes sont traités comme des espions », ils doivent user des mêmes méthodes

Si les lanceurs d’alerte sont considérés comme des traîtres par les autorités qu’elles dénoncent, les journalistes qui en font leur source ou publient leurs révélations ne…

Si les lanceurs d’alerte sont considérés comme des traîtres par les autorités qu’elles dénoncent, les journalistes qui en font leur source ou publient leurs révélations ne sont pas moins (dé)considérés. Julian Assange les presse à agir.

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Appelé à s’exprimer sur les outils à mettre en œuvre pour protéger les lanceurs d’alerte par le journal belge Le Soir, le fondateur de Wikileaks, toujours réfugié dans l’ambassade d’Équateur à Londres (mais pas vraiment en odeur de sainteté), averti surtout les journalistes qui jouent parfois le rôle de pare-feux entre eux et les autorités.

Et son raisonnement est somme toute assez logique : « Les journalistes sont traités comme des espions par les services de renseignement », estime Assange. « Les mêmes méthodes utilisées contre les espions sont utilisées contre les journalistes, et désormais, les journalistes doivent apprendre les techniques de contre-espionnage pour protéger leurs sources ».

De toute évidence, pour lui, « S’il existe une possibilité, pour les agences de renseignement ou les services d’enquête d’un État ou les officines transnationales privées, d’intercepter vos communications avec une source, ils le feront, que la loi les y autorise ou non. »

« L’accroissement de la surveillance électronique rend la protection technique de plus en plus dure », les dernières réformes sur le Renseignement adoptées à travers le monde, que ce soit au Royaume-Uni, en France ou en Australie dernièrement, le confirment.

Et comment parer à ce déferlement de technologie quand on « n’[a] pas dix années d’expérience en cryptographie » ? En revenir aux « méthodes anciennes ». Autrement dit, « la poste traditionnelle », mais aussi par le fait de « rencontrer les sources lors de conférences – ou dans tout endroit où quelqu’un qui espionnerait de l’extérieur le bâtiment de la conférence ne puisse pas voir que vous y rencontrez vos sources ».

« Ce sont de vieilles techniques qui appartiennent au renseignement, mais les journalistes sont traités par les services de renseignement comme des espions. »

À bon entendeur.

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1 commentaire
  1. “En guerre civile, on est traître à la moitié des gens!…” ( Claude Manceron dans “les hommes de la Liberté” ) Et la “guerre au terrorisme” n’est rien d’autre !… Le retour de la guerre de religions … sans religions ou juste comme décorum !… Dans ce cas, nous sommes fondés à nous considérer en état de légitime défense permanente … les lois civiles étant violées ( en attendant d’être “officiellement” suspendues ou carrément dissoutes … ) !…

    Julian Assange le proclame depuis son refuge de l’Ambassade d’Equateur, “promis” aux tortionnaires de Guantánamo ( ou d’autres centres de torture US !…) !… Il y a quelques mois, le général Pinochet, tortionnaire et criminel notoire était autorisé à quitter Londres à se réfugier dans une de ses forteresses du Chili , malgré les poursuites du juge de Madrid !… Pour raisons de santé !…Assange lui ne peut même pas se soigner, guetté par des Anglais soudainement bien “zélé” à “extrader” quelqu’un sur des poursuites-bidons !…

    Des journalistes indépendants devenus ipso facto des espions, les Citoyens assimilés à des terroristes … et donc temporellement rétrogradés à la Résistance : l’Histoire veut-elle nous “repasser les plats” 39-45 ?… En tout cas, Julian Assange occupe une bonne place pour revendiquer celle d’un second Albert Londres … contraint à se retrouver “enfermé” , comme Blanqui !… Ajoutons-y quelques “bonnes” assemblées secrètes, pour repérer mouchards et caméras ( sophistiquées ) de surveillance , et les Carbonari du XIX° siècle s’inviteront au XXI° !… ( ” Notre métier n’est pas de faire plaisir, non plus de faire du tort, il est de porter la plume dans la plaie. » Albert Londres, dans Wikipédia )

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