Ce licenciement avait sonné comme la preuve du désamour de l’industrie du cinéma à son encontre, la Haute Autorité pour la Diffusion des Œuvres et la Protection de la création sur Internet (HADOPI) préférant se séparer de son secrétaire général que d’avoir à subir le courroux de toute une industrie.
Éric Walter l’avait annoncé dans un tweet « varoufakiesque » :
Ne suis plus en poste à #hadopi depuis le 1er août 2015
— Éric Walter (@EricWaltR) 3 Août 2015
Mais le tribunal administratif de Paris en a décidé autrement. Comme le rapporte NextInpact, le tribunal a considéré que son licenciement pour « insuffisance professionnelle » constituait une « erreur d’appréciation » et a donc suspendu la décision.
Cette décision éclaire sur le motif de licenciement d’Éric Walter, jamais évoqué jusqu’ici. Une « insuffisance professionnelle » que l’on ne peut s’empêcher de comparer aux reproches de laxisme (à l’égard des pirates d’œuvres culturelles protégées) prononcés à son encontre par l’industrie du cinéma.
Celle-ci n’avait pas de mots assez durs pour contester ses propos tenus dans les colonnes de Libération en août 2014 : « Il ne faut jamais perdre de vue que le piratage est avant tout une conséquence de la carence de l’offre légale, jamais la cause. […] On le voit très bien avec la musique. Depuis que l’offre a évolué, le piratage est devenu marginal. Aller piocher des mp3 sur les réseaux peer-to-peer, c’est même devenu un peu has been ! »
Nicolas Seydoux, président de Gaumont, avait alors vivement réagi : « Nous avons un problème avec le secrétaire général de l’Hadopi qui pense que le problème du téléchargement illicite réalisé par les internautes est réglé, et que si ceux-ci téléchargent, c’est la faute des ayants droit ».
Un désamour qui a trouvé un écho certain avec celui dont pâtit le secrétaire général d’alors en interne où les tensions sont vives.
Lâché par la présidente de l’Hadopi, Marie-Françoise Marais, et la présidente de la Commission de protection des droits (CPD) Mireille Imbert-Quaretta (qui lui reproche un rapport préconisant des coupes dans ses effectifs), toutes deux sur le départ, Éric Walter était sorti par la petite porte, mais n’avait pas renoncé à contester son éviction pour autant. La justice vient de lui donner raison, la Hadopi a désormais un mois pour le réintégrer à ses anciennes fonctions, et ce dernier n’entend pas démissionner.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
Alors la félicitation à Mr Walter! Déjà il a eu le cran de montrer du doigt le vrai problème, l’offre légal insuffisante, et en plus il arrive à faire annuler son éviction. Il a réussis à la mettre bien profond au lobby. Bon après sa règle pas le problème de l’inefficacité de la HADOPI mais au moins sa risque de faire chier quelque personne en déni de réalité c’est déjà sa.
J’approuve entièrement Eric Walter et je trouve Nicolas Seydoux complétement à côté de la plaque… Personnellement, je me suis abonné à Netflix principalement pour Breaking Bad mais je n’ai pas attendus Netflix pour commencé la série.
De toutes façons il a pas tord… si il y avait une offre VOD correct, sans avoir à attendre des siècles, peut être que les gens ne pirateraient plus les films! Et puis quand on voit qu’une place de ciné plein tarif c’est plus de 10€, presque 15… faut pas non plus chercher plus loin! Payer 15€ pour faire la queue comme du bétail, pour avoir le droit de regarder 5min de pub avant, que y ait des gens qui fassent du bruit pendant la séance… merci mais non merci 🙂
Je suis d’accord avec toi pour les prix exorbitant. (Même si par chez moi les prix tourne plutôt autour des 8-10€).
Par contre, le cinema c’est quand même préférable à un écran TV ou un retro. Puis avec les borne d’achat ou l’achat en ligne plus besoin de faire la queue pour acheter ton ticket.
Le principal problème reste et restera le prix qui augmente sans cesse.
il a lever un doigt et les majors n’ont plus qu’a s’assoir dessus.