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Quand l’industrie de la publicité en ligne fait son mea culpa

L’industrie de la publicité s’excuse d’avoir souillé Internet et le marché de la publicité en ligne pour grappiller « quelques centimes ». Après le créateur de…

L’industrie de la publicité s’excuse d’avoir souillé Internet et le marché de la publicité en ligne pour grappiller « quelques centimes ».

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Après le créateur de la première pop-up qui s’excusait pour le « premier péché » d’Internet, c’est l’industrie tout entière qui fait son mea culpa : « on s’est planté ».

Ce sont les premiers mots de Scott Cunningham, vice-président de la technologie et des opérations publicitaires de l’Internet Advertising Bureau (IAB), soit l’organisation regroupant les acteurs de la publicité en ligne et vouée à son optimisation et à sa promotion. Satan, pour les internautes.

À contre-courant des discours habituels vantant les mérites du ciblage publicitaire ou dénonçant les adblokers,, l’IAB prend aujourd’hui ses responsabilités dans le développement et l’adoption toujours plus grandissante des bloqueurs de publicités.

Dans son communiqué publié jeudi 15 octobre, l’IAB dresse cet amer constat en retraçant l’histoire d’internet, de ses prémisses, « l’âge des Lumières », à l’explosion de la bulle internet en 2000, qui a vu nombre de petites entreprises péricliter faisant sombrer Internet dans le « Moyen Age », pour finalement assister à sa renaissance fondée sur l’apparition d’un modèle économique dominé par la publicité : « la publicité en ligne est devenue le fondement d’un moteur économique qui, aujourd’hui encore, soutient un World Wide Web gratuit et démocratique. »

Dans l’édition numérique, l’objectif était de concilier « le contenu, le commerce et la technologie » : informations, communications, savoir, culture pour tous, tout le temps, n’importe où.
« Mais on s’est planté ».

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La cause ? Trop de publicités invasives, de pop-up, de ciblage publicitaire et de bannières criardes, qui ont poussé les internautes à s’attacher les services de quelques logiciels bloqueurs de publicités. Leur croissance constitue « une menace pour internet » et risque de voir les internautes soumis à un monde dominé par « quelques entreprises ».

« Dans notre quête d’une plus grande automatisation et de maximisation des profits […] nous avons construit des technologies pour optimiser les revenus durant la baisse des marchés publicitaires. Avec le recul, notre quête pour grappiller quelques centimes nous a couté des dollars en termes de confiance des consommateurs. »

Mais la publicité en ligne n’a pas seulement érodé la confiance des utilisateurs, comme l’IAB le concède, « Les systèmes de ciblage des utilisateurs, rapides, simples d’utilisation et rapportant gros, ont ralenti l’Internet grand public et vidé bien des batteries de téléphones. Nous étions tellement bons à ce jeu que nous sommes allés au-delà des capacités des tuyaux que nous avions nous-mêmes créés. Cela a dépassé les utilisateurs, vidé leurs terminaux, et mis leur patience à bout. »

« Nous avons perdu de vue notre responsabilité sociale et éthique de fournir une expérience sûre et pratique pour tous ceux qui souhaitent consommer les contenus de leurs choix », souligne Scott Cunningham.

Pour autant, ce constat n’est pas irréversible et l’IAB Tech Lab entend repenser les modèles publicitaires interactifs à travers un nouveau programme « LEAN », pour Light (léger), Encrypted (chiffré), Ad choice supported (le choix revient à l’utilisateur) et Non-Invasive ads (publicités non invasives).

Un programme qui se rapproche beaucoup de la politique des « publicités acceptables » d’Eyeo, la société éditrice du logiciel Adblock Plus : statique, textuelle (pas d’image), non invasive (placée discrètement), reconnue comme telle (pas de publicités déguisées), pas de liens hypertextes insérés sur du contenu texte

Le ciblage publicitaire sera également repensé de manière « appropriée » et jamais effectué « après un achat ».

Ces nouvelles normes seront soumises à discussion auprès du grand public. À voir si cette entreprise trouvera un écho certain auprès des acteurs du monde de la publicité en ligne qui, de toute manière, ont grand intérêt à mettre de l’eau dans leur vin.

Une récente étude évaluait à 22 milliards le manque à gagner des sites internet attribué aux bloqueurs de publicités pour l’année 2015. Par ailleurs, les annonceurs reportent de plus en plus une grande partie de leur budget pub vers les réseaux sociaux, à l’instar de Facebook, dont le modèle économique est basé sur la revente des données personnelles des internautes.

Une marche arrière radicale semble difficile, si ce n’est impossible, mais une nouvelle voie peut encore être dessinée.

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14 commentaires
    1. Je pense que vous êtes dur avec le journal du geek, ils font tellement pour les geeks, que faut qu’on les remercie !
      Parce que sans cette pub, pas de subsistance pour vivre. Quand je lis les commentaires désagréable en vers le journal, qui ne fait que vivre de ça, ça m’horripile de voir à quel point l’être humain est nombriliste et égoïste.

      Pensez au JDG ! à la place de le critiqué tout le temps, si vous saviez ce que ça demande comme temps et comme détermination a pas craqué sur les pluie des critique. moi je dis, CONTINUEZ jdg, et sachez qu’il y a des gens qui vous support, mais qui ne le disent pas assez dans les commentaire !

      1. Sois vous vivez sans le monde des bisounours soit vous n’avez pas idée du virage à 90 qu’a pris le JDG il y quelques années.
        On est passé d’ un blog Geek avec des articles de qualité à un blog fourre tout rémunéré par la pub et dont l’unique but est de générer du clic(copier coller d’article, clic bait,…)

        Les lecteurs ont désertés le site, rare sont les articles qui dépassent les 10 commentaires.
        Avant je disait merci à la seule qui fait de la résistance, cad Elodie, maintenant je lui dit , sauves toi de la avant que la navire coule !! 😉

  1. C’est à cause de la pub vidéo et audio qui se lance automatiquement sur JDG que j’ai commencé à utiliser des bloqueurs de pub !!!
    Trop de pub tue la pub !

  2. “Une marche arrière radicale semble difficile”, oui et non… si LEAN est accepté du grand public, il n’y a pas de raisons pour que les futures navigateurs intègrent d’office un AdBlock.

  3. En fait, les gens qui sont pour la publicité en ligne n’ont jamais compris ses méfaits… Il pensent que t’aime juste pas la pub… Et ils te traitent autant de voleur que ceux contre le “piratage” de musique, de films et autres. Vous tuez le net ! Qu’ils nous disent… Mais maintenant qu’ils l’ont entendu de la bouche des publicitaires eux mêmes, vont ils réaliser que ce sont eux qui le tue ? Suspense… L’histoire le dira… En tout cas perso, si un jour le jdg supprime toute sa pub, je serait le premier à faire de la pub pour lui. Mais de la vrai pub, entre êtes humains quoi : le partage.

  4. putain première fois que j’vois une auto-critique dans ce domaine ! ça change des bloggers qui chialent parcqu’y a trop d’adblock…du coup c’est un peu 10 ans plus tard mais bon ça fait toujours plaisir à voir 😀

  5. Cette très tardive prise de conscience semble presque irréelle.
    Mais encore faut-il qu’elle soit partagée par l’ensemble des emmerdeurs/pollueurs du web, et là, ce n’est pas gagné.

    Dans l’article il est dit :
    “Le ciblage publicitaire sera également repensé de manière « appropriée » et jamais effectué « après un achat »”.
    Tant mieux car lorsque vous avez effectué un achat et que vous continuez d’être sollicités pour commander s’est assez agaçant.

    Et puis lorsque vous visitez un site et que dans la minute qui suit vous voyez apparaître sur chaque page les articles que vous avez consulté c’est aussi agaçant parce que, d’une part si vous n’avez pas encore acheté c’est peut-être parce que finalement vous n’êtes pas intéressé, et que d’autre part cela vous donne le sentiment d’être pistés, traqués, espionnés sans relâche, ce qui n’incite pas à la confiance.

    Il est rassurant de constater qu’un acteur du web reconnaît qu’ils ont dépassé de loin les limites du tolérable, de l’acceptable.
    Mais avant que l’avis des internautes soit enfin pris en compte il risque de couler encore beaucoup d’eau sous les ponts.

    Une hirondelle ne fait pas le printemps et il y a tellement de fric en jeu que les publicitaires ne lâcheront pas le morceau facilement (je doute d’ailleurs qu’ils le lâchent).

  6. GG le JDG, vous avez traité l’information en toute objectivité, alors que le sujet vous touche de près.
    c’est classe.

  7. Mieux vaut tard que jamais comme on dis mais juste LOL c’est vous qui parlez de pub intrusive o’ reparle de votre player qui se lance si on a le malheur de passer sa souris une demi seconde dessus ?
    Et on vas pas parler des nombreuse pub franchement utiliser tous adblock sur le JDG sa les forcera à revoir leur politique.

  8. Marrant : un article sur le respect de l’internaute et que la pub c’est mal…
    … Et cet article est hébergé sur une page avec une vidéo qui se lance automatiquement.

    Dites vous vous foutez de notre gueule ou bien ?

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