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Streaming musical : 5 600 dollars pour 178 millions d’écoutes

Cette décennie, les services de streaming se sont imposés peu à peu comme LE moyen d’écouter de la musique. Pour s’en persuader, il n’y a qu’à…

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Cette décennie, les services de streaming se sont imposés peu à peu comme LE moyen d’écouter de la musique. Pour s’en persuader, il n’y a qu’à jeter un coup d’œil du côté de la SNEP, qui nous informe que le streaming représente 43 % du marché total. Loin d’être dans la tourmente, le modèle économique ne parvient toutefois pas à satisfaire tout le monde. En particulier, les artistes.

Lors d’une conférence à propos des droits d’auteurs qui a eu lieu à l’université de Belmont, à Nashville, ce week-end, l’auteur-compositeur Kevin Kadish a tenu à s’exprimer:

“Vous pouvez être un auteur-compositeur reconnu et avoir été numéro un dans plus de 78 pays. Mais [avec le streaming] vous n’obtenez que 5 600 dollars. Comment voulez-vous nourrir votre famille ?”

Cette somme de 5 600 dollars, c’est ce qu’il a récolté pour 178 millions d’écoutes pour la musique “All About That Bass”, un titre qu’il a coécrit avec la chanteuse Meghan Trainor. En règle général, l’auteur-compositeur explique qu’il touche 90 dollars pour un million de streams via Spotify. L’un des organisateurs de cette réunion, Doug Collins a souhaité apporter son soutien pour une législation appelé Songwriter Equity Act. Le Tennessean retransmet ses propos:

“Doug Collins dit qu’il faut écouter les créateurs à propos de l’impact que provoque le marché du streaming. The Recording Industry Association of America rapporte que les revenus engendrés par le streaming ont dépassé le milliard de dollars. Cependant, les compositeurs et les éditeurs affirment qu’ils ne reçoivent pas une part suffisante de ce gâteau”.

Face au problème de rémunération, il semblerait que les auteurs-compositeurs ne soient pas en position de négocier. Ars Technica souligne qu’aux États-Unis, le ratio écoute/argent est décidé par le gouvernement. Le Songwriter Equity Act a pour vocation de changer tout ça.

S’il s’agit ici d’une réunion ouverte à la discussion, on se souviendra des tollés qu’a provoqués Tailor Swift contre Apple Music (par rapport à la rémunération des artistes durant la période d’essaie du service). Un peu dans le même genre que dans le cas de Kevin Kadish, Pharrell Williams n’a récupéré que 2700 dollars en royalties pour sa musique Happy (un titre joué plus de 43 millions de fois sur Pandora).

En France, si vous êtes intéressé par “Comment se répartissent les 9,99 euros d’un abonnement de streaming?”, la SNEP vous en donne la réponse.

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9 commentaires
  1. C’est déjà pas mal, c’est ça ou le piratage continuera…

    Donc il reste à vraiment à regrouper les auteur-compositeurs pour qu’ils forment une grosse corporation, pour faire plier les producteurs qui ne laisse que des miettes aux auteurs-compositeurs… Ils seraient temps qu’ils comprennent ça, plutôt que faire culpabiliser le client d’écouter du streaming légal

  2. C’est évident… Pour 10€ “””en gros””” tu achètes tout les albums d’un store d’un coup. Forcément ça fait pas beaucoup pour chaque artistes que tu vas écouter…
    Personnellement je préfère dépenser les 10€ dans un album d’un artiste que j’aime que pour un abonnement. Forcément la bibliothèque musicale prend plus de temps à se remplir mais au moins j’aurais tout mes albums tout le temps.

    Et puis bon, aujourd’hui ce qui fait surtout vivre les artistes c’est les concerts !

    1. je suis pas trop d’accord sur ça: “C’est évident… Pour 10€ “””en gros””” tu achètes tout les albums d’un store d’un coup. ” tu n’achètes pas tous les albums,tu les loues… ça fait une grosse différence; tu ne peux pas en faire ce que tu veux, ou écouter n’importe où ou a n’importe quel moment (faut avoir du réseau, faut que le service soit opérationnel,etc…)
      Par contre je suis tout à fait d’accord avec toi sur la 2eme partie, vaut mieux se prendre un album à 10€ et disposer de la zik quand on veut. 🙂

  3. Il faudrait peut-être souligner que plus de la moitié de l’argent hors TVA est reversé aux producteurs. Pour une version numérique, c’est juste scandaleux: aucun support physique à produire, tout est mutualisable, la copie supplémentaire ne coûte rien. De plus les coûts restants sont communs aux supports numériques et physiques.

    Bref, le problème ici n’est pas forcément le coût d’un abonnement… Car même s’ils sont “illimités”, le temps et la variété de l’écoute ne vont pas forcément être très différents. Et pour rappel, lorsqu’on se désabonne, on n’a… plus rien.

  4. A mon avis il y a un souci, les chiffres ne correspondent pas avec les informations que nous avons eu par le passé, de mémoire chez Spotify par exemple c’est 0.007$/écoute donc…

  5. quand je lis “c’est pas mal”… ca me fait un peu froid dans l’dos…

    5600$ pour un mec qui a fait un HIT PLANETAIRE ? c’est “pas mal” ? sérieux ?

    Je plains le mec qui ne fait que de petits morceaux…

  6. Dis comme ça ça fait très peu, mais la question c’est surtout de savoir combien de temps de travail il a mis dans cette musique.
    Parce que si il a bossé un mois dessus, 5600 c’est peut-être pas le nirvana pour un statut freelance ( compter les taxes, économies retraites/maladies, etc… en moins ), mais c’est pas la pauvreté non plus.
    Idem, 178 millions d’écoutes comme ça ça fait énorme, mais c’est à remettre dans son contexte, 178 millions d’écoutes c’est pas 178 millions de personnes ou d’acheteurs uniques, loin de là.

  7. Si on rajoute l’argent qu’ils se font avec la vente des disques + les concerts où ils enchaînent une date tout les 3/4 jours, ce genre d’artiste ne dois pas être dans la pauvreté la plus extrême loin de là .. Si c’est le cas faut regarder du coté de la maison de disque .. Et 178 millions d’écoutes c’est pas non plus hallucinant, étant donné que le chanteur ne prend a sa charge aucun des frais de mise en écoute en ligne dans 78 pays ..

Les commentaires sont fermés.

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