Ce ne sera donc ni fromage, ni dessert. Dans une interview donnée au JDD, la ministre de la Culture et de la Communication, Fleur Pellerin, met un terme à un feuilleton au long cours autour de la redevance télé, renommée contribution à l’audiovisuel public (CAP), qui a vu le gouvernement s’opposer sur les leviers à actionner : élargissement de l’assiette aux tablettes et smartphones, augmentation, les deux, retour de la publicité après 20 heures ou élargissement au box internet ?
Pour le retour de la publicité après 20 heures sur France Télévisions, comme souhaité par sa nouvelle présidente Delphine Ernotte c’est non et définitivement non, la ministre ayant « à cœur de ne pas déstabiliser les autres médias, en télévision, radio, ou presse écrite, qui auraient été touchés par ce rétablissement de la publicité en soirée ». TF1 et M6 ont d’ailleurs vu leurs titres grimper en Bourse après cet arbitrage sur la publicité.
S’il n’est plus question d’élargissement de l’assiette depuis le discours de rentrée du président François Hollande, qui a exclu cette option, une augmentation est bien prévue, mais moindre qu’annoncée : un euro contre les 3-4 euros préconisés. Ceci dans un souci de respecter la parole présidentielle promettant qu’il n’y aurait d’augmentation d’impôts en 2016.
« Une solution aurait été d’augmenter la redevance de 4 euros : nous nous y refusons. Une telle décision aurait été incohérente, la politique du gouvernement visant, au contraire, à baisser les prélèvements. […] J’ai proposé que la redevance reste limitée à l’inflation, conformément à la loi. La hausse sera donc contenue à 1 euro seulement en 2016 », explique ainsi Fleur Pellerin.
Le coût de la redevance télé passera donc de 136 euros actuellement à 137 euros en 2016.
Pour combler le déficit de France Télé et le manque à gagner d’une baisse des subventions de l’État couplée à la fin de la publicité après 20 heures, la décision a donc été prise de se tourner vers les FAI qui subiront une hausse « à la marge » de leur contribution, déjà en place, via la taxe Copé. S’élevant à 0,9% du chiffre d’affaires d’Orange, Bouygues Télécoms, SFR et Free, celle-ci passera à 1,2% et « sera affectée de façon pérenne à l’audiovisuel public » précise la ministre au JDD.
Stéphane Richard, PDG d’Orange ne décolère pas et dénonce « une forme de mépris par rapport à notre secteur, à notre industrie » de la part du gouvernement, qui prend les opérateurs télécoms pour « des vaches à lait ». Mépris d’autant plus flagrant qu’ils n’ont, à aucun moment, été consultés par le gouvernement et ont appris la nouvelle dans les colonnes du JDD.
« C’est une forme de mépris par rapport à notre secteur, à notre industrie. On considère qu’on peut bien payer ça en plus. Une fois de plus le secteur est pris pour une vache à lait » ,fustige le PDG d’Orange interrogé par l’AFP.
Stéphane Richard est d’autant plus « surpris » que « ce projet est en totale contradiction avec les engagements qui ont été donnés » par le président de la République qui leur avait assuré quelques mois plus tôt qu’il n’y aurait « aucun prélèvement supplémentaire sur les opérateurs qui ne soit affecté à l’investissement dans le secteur des télécommunications ».
Cette augmentation de 30% représenterait une obole supplémentaire de l’ordre de 100 millions d’euros « pour une entreprise comme Orange ». Autant d’argent qui ne sera pas investi ailleurs, tempête le président du groupe Stéphane Richard : « C’est le montant qu’on pensait investir pour fibrer une ville comme Nantes », explique-t-il.
Si Fleur Pellerin justifie ce choix, par le souci « Que l’effort ne porte pas sur les Français », la crainte que cette « ponction supplémentaire » de la ‘taxe télécoms’ soit répercutée sur les consommateurs est bien réelle et envisagée par les acteurs concernés. Chez Free, on assure déjà qu’il « est naïf de penser que ce nouvel impôt ne soit pas in fine payé par le consommateur ».
D’autant qu’une solution existe pour Stéphane Richard : « cette taxe Copé de plusieurs centaines de millions d’euros chaque année vient dans le budget de l’État et il n’y en a qu’une moitié qui est affectée à l’audiovisuel public. Il y aurait une façon très simple pour l’État d’augmenter ces recettes, c’est d’affecter davantage de la taxe Copé à l’audiovisuel, sans augmenter pour autant le prélèvement ».
Le marché étant très compétitif et l’offre multiple, l’espoir que les FAI n’augmentent pas leurs abonnements de peur de faire fuir leurs clients est faible.
En cas de hausse, l’honneur du gouvernement est sauf, la charge de l’augmentation et de l’effort supplémentaire requis ne sera pas de son fait. Du moins, pas directement…
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C’est vrai que les FAI ne nous ont pas prient pour des vaches à lait pendant des années !!!
Ce qui est toujours le cas !
50 Go en 4G pour 70 € chez BT, alors que chez les autres ça doit être encore pire alors que 16 ou 20 € chez Free.
Le prix de la construction d’une ligne fixe par FT/Orange de nos jours est tout simplement ahurissant, tout comme l’abonnement.
Les gens utilisent de moins en moins la téléphonie classique du fait des prix, donc “logiquement selon Orange” il faut augmenter les prix… ^^
Le discours de ce Stéphane Richard, il me sort par les oreilles et par les trous de nez tant il est à vomir…
Même sans les taxes, c’est pas pour cela qu’il tirerait la fibre sur Nantes pour autant… Sic
“Les gens utilisent de moins en moins la téléphonie classique du fait des prix” :
je dois faire partie des quelques petits malins qui téléphonent du fixe sans rien payer.
L’astuce : être abonné chez Free, pour 37 € / mois et tous les appels fixes sont compris.
or il me semble pas avoir payé “une somme énorme” pour la “construction de la ligne”…
J’ai connu l’époque transitoire où l’on payait pour un appel local, chez France Telecoms ! Si si !
c’était PAYANT !
C’est à se demander si les Français savent encore lire le français et donc le comprendre correctement !!! si, si !
Quand je parle de “téléphonie classique”, je parle bien du modèle RTC et non pas des de la téléphonie IP (enfin, je crois qu’il s’agit de téléphonie IP, car je ne connais pas le détail du fonctionnement des appels par des Box) qui passe par des box. Tu sais la prise qui se connecte directement dans la prise murale, donc sans box (je sais, je me répète, mais c’est pour être certain que l’on me comprenne bien) ??? ^^
Je ne sais pas à quand remonte TA dernière construction de ligne, mais actuellement, FT/Orange l’a facture au minimum 150 € (en plus de l’abonnement mensuel même si tu n’appelles jamais) et si la ligne n’a jamais été activée !!!
Et oui, ça arrive encore de nos jours avec les nouvelles constructions… ^^
Je n’ai JAMAIS DIS que les appels n’étaient pas payants, mais j’ai aussi connu la période où les appels en cabines téléphoniques ne coûtaient que 20 cts de Franc pour une durée illimitée, alors que maintenant il faut systématiquement avoir une carte prépayée à durée de vie limitée… Sic
Mais bon, comme il y a de moins en moins de cabines téléphoniques : c’est beau le service public FT/Orange. 🙁
C’est bon ou je dois aussi assurer des cours de Français ???
et s’ils tapaient dans les paies des gens de france tv ??
et les gens qui n’ont pas l’option TV ?? chez (1) certain FAI c’est une option.
La “Gauche” s’attaquant aux geeks !… çà, c’est de la grosse c…..rie et vaudrait une pétition !… On peut espérer 50 millions de votants !…
J’ai un débit trop faible pour recevoir la tv par internet, j’ai donc logiquement désactivé l’option tv de ma freebox.
Du coup, je suis obligé de passer par CanalSat.
Comment ça va se passer pour moi? Je vais payer combien de rede-viol?
“Pour le retour de la publicité après 20 heures sur France Télévisions, comme souhaité par sa nouvelle présidente Delphine Ernotte c’est non et définitivement non, la ministre ayant « à cœur de ne pas déstabiliser les autres médias, en télévision, radio, ou presse écrite, qui auraient été touchés par ce rétablissement de la publicité en soirée ». TF1 et M6 ont d’ailleurs vu leurs titres grimper en Bourse après cet arbitrage sur la publicité.”
C’est cool, on engraisse (comme d’habitudes) nos potes patrons et on saigne (encore) les pigeons ….
Et plutôt que de se demander comment financer France TV, ne serait-il pas plus malin d’essayer de faire des économies ? A-t-on réellement besoin d’autant de chaînes publiques ? France 3 et France 4 ont-il encore des raisons d’être (le décrochage local peut être assumé par une autre chaîne du groupe) ?
France 4, sa programmation alternative et ses dispositifs innovants a plus que raison d’être ! Pas touche :p
Au-delà de cet avis particulièrement subjectif, je ne pense pas que la solution soit dans la suppression de chaînes. Je me raccrocherais plutôt à l’avis de @asga31