En avril dernier, la Commission européenne faisait parvenir une « communication de griefs » à Google, autrement dit un acte d’accusation formel. La Commission estime en effet que la firme de Mountain View abuse de sa position dominante dans la recherche en ayant privilégié ses services au détriment de ceux de la concurrence notamment. Plus précisément, d’avoir « injustement avantagé son propre comparateur de prix », Google Shopping, par rapport aux autres, dont Kelkoo.
La firme avait 10 semaines pour répondre à ces griefs. La Commission européenne vient de lui octroyer deux semaines supplémentaires pour exercer son droit à la défense, comme vient de l’annoncer un porte-parole du géant US.
La balle est désormais dans le camp de Google.
« Google a la possibilité de convaincre la Commission du contraire. Toutefois, si l’enquête devait confirmer nos craintes, Google devrait en assumer les conséquences juridiques et modifier la façon dont elle conduit ses activités en Europe » avait alors prévenu la commissaire à la Concurrence Margrethe Vestager.
Dans cette histoire, le mastodonte californien risque une amende de 6 milliards d’euros, soit 10% de son chiffre d’affaires annuel.
Aux États-Unis, la FTC (Federal Trade Commission) a finalement blanchi Google aux termes de trois ans d’enquête, un accord (des engagements de bonne conduite) a été trouvé avec la firme sans qu’aucune sanction ne soit prononcée. Peu de temps après, le Wall Street Journal jetait un pavé dans la marre en publiant un rapport – incomplet – de la FTC qui concluait à une distorsion de concurrence de la part du géant du net.
Google a désormais jusqu’au 31 août, contre le 17 initialement, pour répondre aux griefs de la Commission.
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