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Le smartphone dans le bloc opératoire, fléau des hôpitaux

Le smartphone s’installe partout et même dans le domaine hospitalier. Une nouvelle qui fait frémir le site médical Medscape. C’est un phénomène que peu de monde…

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Le smartphone s’installe partout et même dans le domaine hospitalier. Une nouvelle qui fait frémir le site médical Medscape.

C’est un phénomène que peu de monde avait pris en compte, comme l’explique le Parisien. Si les patients sont priés d’éteindre/mettre en mode avion/ ne pas avoir de smartphone sur eux, les médecins ne sont pas concernés.

“Alors que les centres hospitaliers ont longtemps exigé de leurs patients la bascule en mode avion, ils n’ont pas vu venir l’addiction au portable de leurs propres salariés” – Dr. Catherine Desmoulin, qui s’occupe de Medscape.

Près de 66 % des médecins ont pris l’habitude d’utiliser leurs smartphones à l’hôpital, même en salle d’opération. Évidemment, cela fait surgir des questions liées à l’hygiène, la concentration et sur le droit à l’image des patients. Il semblerait que les “étudiants s’envoient à la pelle des photos d’opération”, précise le docteur. Les salles d’opération ne sont plus aussi silencieuses qu’avant…

Mais la plaisanterie a assez duré. Aux USA, ce phénomène a pris des tournures dramatiques. Une patiente est décédée au Texas, parce que l’anesthésiste censée la surveiller regardait ses mails. Un autre est resté partiellement paralysé après une opération. Ce dernier a prouvé que son neurochirurgien a passé une dizaine de coups de fil durant l’intervention. Bref, il a malheureusement beaucoup d’exemples.

Les smartphones sont devenus un véritable fléau. Pour autant, des docteurs comme Ségolène Arzalier-Daret soulève son côté utile:

“La profusion d’applications destinées aux professionnels nous encourage à les utiliser : outils d’aide à la décision, calculs de scores, convertisseurs, dictionnaire de médicaments… Mais une mise à jour des règles encadrant leur usage est sans doute nécessaire. Une procédure plus adaptée à notre vie actuelle sera sans doute mieux respectée !”-Dr. Ségolène Arzalier-Daret

En effet, c’est à présent ce que certains praticiens souhaitent, un meilleur encadrement de leurs utilisations.

Vous l’aurez sans doute remarqué, ce ne sont pas des cas uniquement liés aux USA. Par ailleurs, Ouest-France rappelle qu’il était interdit dans les hôpitaux français jusqu’en 2010, par une circulaire, d’utiliser ces téléphones. L’Assistance publique-Hôpitaux de Paris l’a retiré, reconnaissant que les mobiles ne perturbaient pas le fonctionnement des machines.

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8 commentaires
  1. « La profusion d’applications destinées aux professionnels nous encourage à les utiliser : outils d’aide à la décision, calculs de scores, convertisseurs, dictionnaire de médicaments… Mais une mise à jour des règles encadrant leur usage est sans doute nécessaire. Une procédure plus adaptée à notre vie actuelle sera sans doute mieux respectée ! »-Dr. Ségolène Arzalier-Daret

    Pourquoi ne pas intégrer ça dans une interface du bloc opératoire ou dans un tablette uniquement utilisée pour les applications nécessaires à la prise de décision avec pourquoi pas des profils utilisateurs pour chaque chirurgien?

    1. Pourquoi ? Parce que ca coute cher … tout simplement. Les smartphone des médecins sont des appareils personnels. Mais c’est sûr qu’une telle solution serait parfaite 🙂

    1. T’as raison Alain. Et le jour ou tu te fais opérer par un interne sans expérience, tu seras bien content que son tél portable lui permette d’appeler son titulaire pour l’aider à stopper une hémorragie :). Il y a sans doute des médecins irresponsables qui consultent leur smartphone au lieu de faire leur boulot, mais dans la majorité des cas, le smartphone peut sauver des vies (entre aide entre collègue avec visio conférence ou photo, etc…). Il faut juste que ce soit encadré !

      1. Le téléphone filaire traditionnel n’existe plus? Je ne dois pas vivre la même planète que toi sans doute.

      2. l’utilistaion du tel portable n’est pas une question strictement professionnelle, les soignants disposent dan sl’etablissement où je bosse de pc dans chaque salles d’operation ainsi que de panelPC (pc tout en un avec ecran tactile) le tout connecté en reseau filaire, de plus les medecins ne sont pas seul en cours d’operation donc voui l’utilisation du portable dans les blocs n’est pas indispensable.
        Qd à l’utilisation de tablette necessite le wifi et je ne suis pas sur que les ondes emises soient moins dangereuses que le gsm.

  2. L’ensemble du personnel soignant utilise son téléphone personnel.
    l’idée de brouiller les ondes ne servira pas car les hôpitaux sont équipés de Poste DECT et seront impacté par ces brouilleurs.
    Les responsables des établissements hospitaliers devraient réprimander l’ensemble de ces employés y compris les médecins. Cette information divulguée sur ce site me parait obsolète, depuis des années l’ensemble du personnel soignant utilise régulièrement ses équipements personnels pendant ses heures du travail.
    Malheureusement, les hôpitaux ne sont pas les seules impactés dans l’utilisation de téléphone portable pendant les heures de travail.

Les commentaires sont fermés.

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