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Laura Poitras, réalisatrice de Citizenfour, porte plainte contre le gouvernement américain

Systématiquement arrêtée et fouillée à son entrée aux États-Unis, la réalisatrice Laura Poitras, oscar du meilleur film documentaire pour Citizenfour, porte plainte contre le gouvernement américain…

Systématiquement arrêtée et fouillée à son entrée aux États-Unis, la réalisatrice Laura Poitras, oscar du meilleur film documentaire pour Citizenfour, porte plainte contre le gouvernement américain pour exiger les raisons de ce harcèlement d’État.

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Crédits : Jan Sturmann pour le Boston Globe

Elle nous l’expliquait lors de l’avant-première de Citizenfour à Paris : à chaque retour aux États-Unis, son pays, elle est systématiquement arrêtée et fouillée par la police de l’air et des frontières et son matériel professionnel perquisitionné. Cette dernière lui a alors expliqué qu’elle figurait sur la liste des personnalités menaçant la sécurité nationale, quand bien même aucune poursuite judiciaire n’était intentée contre elle.
Elle a donc emménagé à Berlin lors de la réalisation de Citizenfour retraçant les prémices de l’affaire NSA/Snowden.

Depuis bientôt 10 ans, Laura Poitras, également lauréate du Prix Pulitzer, s’est donnée pour mission de raconter l’Amérique post 11 septembre au travers d’une trilogie. Travail qui a débuté en 2006 avec le film My country, my country, sur l’occupation américaine en Irak, suivi en 2010 de The Oath sur le camp de Guantanamo. C’est au moment de clore cette trilogie sur un volet concernant la surveillance de masse exercée par les différentes agences de renseignement, qu’elle fut contactée par le mystérieux Citizenfour, qui se révélera être Edward Snowden.

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Comme vous pouvez l’imaginer, les arrestations et fouilles ne se sont pas calmées. Elle en a dénombré 50 en six ans.

« Pendant six ans, j’ai été arrêtée et interrogée à chaque fois que je me suis rendue aux États-Unis. On me questionnait et on copiait tout ce qu’il y avait dans mes carnets de note. Cela a cessé il y a un an [à la faveur d’un article de Glenn Greenwald dénonçant ces pratiques, NDLR]. Mais je ne dirais pas que je ne fais plus l’objet d’une surveillance ciblée », expliquait-elle alors lors de l’avant-première parisienne.

C’est pourquoi elle se tourne aujourd’hui vers la justice américaine après avoir demandé, en vain, l’an dernier au gouvernement américain des explications quant à ces arrestations récurrentes. Elle travaille aujourd’hui avec des avocats de l’Electronic Frontier Foundation (EFF) pour obtenir les réponses souhaitées.
« Je porte plainte parce que le gouvernement utilise la frontière américaine pour contourner la loi », a précisé Laura Poitras à ses représentants de l’EFF.

Comme le gouvernement n’a pas voulu lui fournir les documents demandés, en l’occurrence six ans de rapport relatant le pourquoi de ces arrestations ou retenues incessantes, l’équipe travaille au dépôt d’une plainte contre le ministère de la Justice et deux agences gouvernementales responsables de la sécurité aux frontières, en vertu du Freedom Information Act (FOIA), relatif à la liberté d’accès aux informations personnelles détenues par l’administration.

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Laura Poitras, Glenn Greenwald et la petite-amie d’Edward Snowden,Lindsay Mills, sur la scène des Oscars pour Citizenfour

Dans le film Citizenfour, certains passages relatent les pressions exercées par le gouvernement américain sur Laura Poitras, mais également les proches d’Edward Snowden ou le compagnon de Gleen Greenwald (présent à Hong Kong avec la réalisatrice et auteur des premiers articles sur la NSA à partir des Snowden’s Files), David Miranda, détenu pendant neuf heures par les autorités britanniques à l’aéroport d’Heathrow à Londres en application d’une loi antiterroriste alors qu’il rentrait de Berlin où il avait rencontré… Laura Poitras.

La réalisatrice assure également mener ce combat « en soutien à tous les autres moins connus qui subissent des harcèlements kafkaïens aux frontières. Nous avons le droit de savoir comment marche le système et pourquoi nous sommes pris pour cibles ».

Gageons que son nouveau terrain d’enquête ne lui apportera pas forcément la paix souhaitée : Laura Poitras ayant décidé de s’attaquer à… Wikileaks !

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10 commentaires
  1. C’est un bon exemple à tous ceux qui disaient ne rien avoir à se reprocher et donc ne rien craindre … elle aussi n’a rien à cacher.

  2. Ouin bouhou ouin, les méchants Américains !!!
    Ah, qu’est ce que je regrette le bon vieux temps de la Stasi et de la KGB, avec ses arrestations arbitraires, ses tabassages arbitraires, les défenestrations volontaires, les repas au polonium, les goulags sans jugement sans avocat, le coup de l’accident de voiture ou d’avion… c’est chiant hein que le mur soit tombé.

  3. l’abruti de troll lui, en tout cas, il a vécu l’époque où il a vu une partie de sa famille harcelée, confisquée de tous ses biens et expulsée parce qu’elle avait été dénoncée comme étant des dissidents au régime.
    Alors l’abruti de troll lui se marre de vos gémissements envers les Américains, qui n’ont rien à voir avec les méthodes brutales de vos amis communistes : les traîtres en Russie, ils finissent d’une balle dans la tête au coin de la rue sans procès.

    1. Ce n’est pas parce qu’il y a pire ailleurs qu’on ne peut pas juger ce genre de pratiques…
      Sinon dans ce cas présent, tu ne devrais pas non plus te plaindre, t’as vécu la famine, les maladies, les massacres, les viols, etc… en Afrique par exemple?
      (on trouve toujours pire quand on va par là)

  4. @Jerry Khan Pour résumer, la société évolue, et toi visiblement pas. L’idée de ne rien faire car “c’était pire il y a 70 ans chez toi”, quand bien même ce serait vrai, fait effectivement partie du domaine de l’absurde, voir du stupide.

  5. Pour tous: ne vous étonnez pas, ce Jerry Khan ne sort de de son bocal de formol que pour éructer des énormités. Tellement ridicule s’en ai à se demander s’il appartient à notre monde (un programme raté de la cia/mossad/zombie et co° peut-être)
    Pour Eric: non, les usa ne sont pas devenus cinglés, ils le sont depuis l’origine: fondés par des religieux fanatiques chassés d’Europe à coup de pompe dans le train, génocideurs de 500 nations indiennes, esclavagistes de millions d’africains dont la moitié mourraient déjà dans leur “transport” (dont un des navires s’appelait “la petite jérusalem”, ça ne s’invente pas), guerre de Corée, guerre du Vietnam (utiliser de la dioxine -agent orange- pour “désherber” et mieux voir l’ennemi – une idée de malade mental), bombes atomiques sur les civils, villes entières – avec leurs habitants! – rasées en allemagne, en irak, guerre froide par des psychopathes qui a plombé le monde pendant 50 ans, usage de l’uranium appauvri conduisant à des déformations foetals pour des millénaires, installation de plus de mille bases militaires à travers le monde pour “exposer” leur démocratie, imposition (c’est le cas de le dire, bonjour la Grèce, comment ça va?) du capitalisme impitoyable, des études tellement chers que les étudiants n’ont d’autres choix que de s’endetter pendant 30 ans, ou de se s’engager dans l’armée en échange du nécessaire (construire ses études sur la coercition et le sang des autres, ce n’est pas cinglé, ça?), soutenir à bout de bras (bien qu’ils commencent à se réveiller maintenant) ce monstre de Frankenstein qu’est Israhell, l’espionnage parano tout azimut, justice délirante qui condamne des gens à des centaines d’années de prison (25 % de la population carcérale mondiale est aux USA,,, ouf la liste est tellement longue il y en aurait pour des pages à commenter ces parasites du monde; mais certains décérébrés doivent penser que je suis un anti-yankee primaire…

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