C’est la première déclaration en ce sens depuis la déclaration de Barack Obama le 17 décembre dernier, assurant que le gouvernement cubain lui avait affirmé vouloir donner à ses citoyens un accès plus étendu à Internet. Ceci dans le cadre d’une détente historique entre les deux ennemis de la Guerre Froide. C’est la société Etecsa, qui détient le monopole d’État des télécommunications qui a fait cette annonce.
L’accès à Internet reste très réglementé à Cuba qui est encore l’un des pays les moins connectés en Occident. Selon le gouvernement, seule 25 % de sa population a une connexion à Internet. Internet est très régulé, les sites et services accessibles étant scrupuleusement choisis par les autorités. Comme le rapporte The Verge, le groupe Freedom House estime à 5 % les Cubains qui ont un accès total à Internet (c’est-à-dire totalement ouvert et non censuré).
Posséder une connexion dans sa propre maison est encore illégale pour la plupart des Cubains, exception faite à certaines professions, dont les journalistes ou les médecins. Comme le précise Associated Press, le gouvernement prévoit, d’ici juillet, d’ajouter une connexion à 35 espaces Wi-Fi, payants et ouverts au public, dont 5 à La Havane. Jusqu’ici, les seuls accès étaient offerts par les hôtels, dont les plus grands étaient réservés aux étrangers et donc interdits aux locaux.
Depuis 2013, les points d’accès existent, mais étaient peu nombreux et très coûteux. Le prix d’une heure de connexion serait abaissé de 4,50 $ actuellement à 2 $, ce qui reste encore cher dans un pays où le revenu moyen par mois s’élève à 20 $ à peine. Néanmoins, comme le relèvent les experts, cela reste un pas en avant de la part du gouvernement, jusqu’ici plutôt tenté de restreindre cet accès au maximum.
Cette démarche constitue « une première étape vers un meilleur accès à internet », a déclaré le directeur de communication d’Etecsa, Luis Manuel Diaz au quotidien officielJuventud Rebelde
Un rapport de l’Union internationale des télécommunications (UIT) leaké cette année a révélé la volonté du gouvernement de connecter la moitié des foyers cubains à une connexion haut débit d’ici à 2020.Comme le précise La Tribune, « Pour les pays en développement, l’UIT recommande notamment que 50 % de la population ait accès à internet pour un montant inférieur à 5 % de ses revenus mensuels ».
Évidemment, cette ouverture éveille les appétits et la proximité retrouvée entre les États-Unis et Cuba attise les convoitises des entreprises du secteur, ravies du nouveau marché qui s’ouvre à elles.
Si l’ouverture d’Internet et son accessibilité est une part importante de la nouvelle entente entre la Maison Blanche et Cuba annoncé fin 2014, ce n’est pas qu’une question de droit (beaucoup reste encore à faire dans le pays), mais également un enjeu économique non négligeable. Pauvre en équipement, Cuba ne peut effectuer ce pas en avant sans l’équipement adéquat et l’ouverture à des investissements étrangers. L’administration Obama s’est dite favorable pour assouplir les restrictions à l’exportation d’équipement et services qui permettrait cette ouverture : Google, Netflix et Airbnb ont fait part de leurs intérêts, ces deux derniers sites sont d’ores et déjà accessibles sur l’île.
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bah oui Cuba, c’est un exemple démocratique qui n’a rien à se reprocher, ils ont jamais envahi des pays hein pas comme les méchants Etats Unis …. (comment quoi l’Angola ? les mercenaires en Amérique Latine ? mais non c’est rien ça, ni les prisonniers politiques, bah oui quoi ils ont pas de prison où on torture les opposants hein…)