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Les internautes plébiscitent l’info en ligne, sur mobile mais surtout gratuite et sans publicités

Le rapport 2015 du Reuters Institute for the Study of Journalism dévoile les contours de la consommation d’informations en ligne : habitude, gratuité, publicité, consommation mobile,…

Le rapport 2015 du Reuters Institute for the Study of Journalism dévoile les contours de la consommation d’informations en ligne : habitude, gratuité, publicité, consommation mobile, vidéo, etc. Si les internautes sont toujours friands d’informations, ils veulent de la gratuité, sans publicité et bien entendu dans une totale gratuité.

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« Nos recherches montrent que beaucoup de gens aiment et lisent de l’information. Mais ils ne veulent pas payer pour, ne veulent pas voir de pub autour et n’ont pas non plus envie de la voir se mêler avec des contenus sponsorisés. »

Cette déclaration de Rasmus Kleis Nielsen, directeur du Reuters Institute, résume assez bien le constat qui ressort du Digital News Report, publié le mardi 16 juin.
Un constat que l’on pourrait peu ou prou appliquer à l’ensemble des biens et services culturels en ligne : livres, informations, divertissements, cinéma.

Une gratuité privilégiée et surtout sans publicité. Ce qui pose une question évidente de financement. Comme on aime à le répéter, « quand c’est gratuit, c’est vous le produit ». Certes, mais surtout la gratuité pour les uns, coûtent très cher pour les autres, les médias et éditeurs en tête.

Si pléthore d’entreprises high-tech investissent dans le mobile (Facebook et Google notamment pour ne citer qu’eux), ce n’est pas une coïncidence. Le marché mobile offre des perspectives folles. Ainsi, comme le rapporte Libération, dont le journaliste Alexandre Léchenet a participé à la rédaction du commentaire français de ce rapport, les résultats de l’étude, réalisée dans 12 pays, dont l’Allemagne, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni, montrent que 46 % des sondés utilisent leur smartphone pour s’informer. Ils sont d’ailleurs beaucoup plus fidèles aux médias qu’ils consultent sur mobile, se restreignant à un ou deux supports. Les plus fidèles d’entre eux installent l’application dédiée qui leur envoie des notifications à chaque « alerte info ».

La vidéo n’est pas en reste, l’étude relevant « une augmentation notable » de l’utilisation de la vidéo (direct, et replay notamment), bien que les Français préfèrent plutôt lire un article pour un même sujet.
Et les publicités n’y sont pas étrangères puisque 31 % se disent découragés par les publicités lancées avant la vidéo ou les temps de chargement trop longs (Facebook expliquait d’ailleurs lancer Instant Articles car un article qui « met 8 secondes à se charger dans un navigateur web » est une hérésie 2.0. Alors la vidéo…).

À la lumière de ces chiffres, les potentiels revenus publicitaires peuvent être énormes, le marché est ouvert. Cependant, le rapport démontre que si les consommateurs d’informations sont majoritairement contre la publicité, ils n’en sont pas pour autant enclins à payer pour de l’information : 10 % des Français interrogés, quand 8 % se disent prêts à le faire. C’est peu, mais en augmentation par rapport à l’année dernière. La tendance se vérifie dans l’ensemble des pays sondés, alors que cela permettrait peut-être de proposer des services où la publicité serait moins présente.

Ce qui ne risque pas d’arriver donc puisque peu d’internautes souhaitent payer leur obole pour de l’information. Information qui, dans sa majorité, est considérée comme un bien consommable gratuitement. Pourtant, l’information (de qualité) a un coût (temps d’enquête, déplacement, journalistes travaillant sur le sujet, etc.).

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Se développent alors des alternatives plus discrètes à la publicité mobile classique : la native advertising. Ces publi reportages, ou « contenu sponsorisé », qui prennent la forme d’un article classique, mais vantent les mérites d’une marque ou d’un produit précis. S’ils emportent l’adhésion des annonceurs et éditeurs qui y voient une alternative, les internautes ne s’y retrouvent pas.

« C’est clair que les lecteurs sont perdus par la variété de termes présentant ces publicités et le manque d’un standard commun. En retour, ça sape leur confiance, ce qui aura des conséquences pour les annonceurs et les publications » tempère Nic Newman du Reuters Institute.

D’autant que de plus en plus d’internautes, lassés par les publicités en tout genre qui pullulent à chaque clic sur la toile, utilisent de plus en plus de bloqueurs de publicités, à l’image du logiciel AdBlock Plus.
Et les récentes déclarations d’Apple ne vont pas arranger les affaires des annonceurs puisque la firme de Cupertino a annoncé que la prochaine version de son OS mobile, iOS 9, comprendra une extension logicielle sur Safari permettant de bloquer les publicités, plus précisément certains contenus comme « les cookies, images, ressources, pop-up, etc. ».

Un juste équilibre entre les envies des internautes et les besoins des annonceurs et autres firmes qui va être bien difficile à trouver.

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7 commentaires
  1. Plus ça avance, moins on a de certitudes concernant la “liberté” de l’informatique et du web.
    Le web est devenu infesté de scripts malveillants. On propose aux gens d’utiliser un “remède maison” (adblockmachinchouette), tout est devenu moins pourri (encore que) et tout le monde adhère.

    Faut dire, le gars lambda qui va sur le net que pour faire ses achats il s’en fou. Au contraire, on sait jamais tant il choppe une belle offre 🙂

    Avec quoi d’autre ils font du fric aussi… a oui, les statistiques de se que vous faites, ou vous allez, de quoi vous parlez, vos déplacements, qui vous fréquentez, combien vous vallez etc… Ils le revendent à qui ? “Hop hop hop, secret professionnel” 🙂

  2. @D’autant que de plus en plus d’internautes, lassés par les publicités en tout genre qui pullulent à chaque clic sur la toile, utilisent de plus en plus de bloqueurs de publicités, à l’image du logiciel AdBlock Plus.

    ouais parce que faut voir ce qu’on ce tape en pub quand on accède par mobile a un site comme jdg..

  3. il faut aussi dire, qu’il y a pub et pub…
    Car sur mon ordi, ca rame sévère avec toute ces pubs qui se charge toute les 10 sec…

    Donc si vous faites des pubs non invasive, qui ne charge pas 100mb de ram chacune, qui ne surgisse pas de n’importe ou, et ou il ne faut pas attendre 15sec pour cliquer sur la petite croix, je pense que les gens seraient: 1- moins enclin a utiliser des bloqueur, 2- plus enclin a rémunérer les auteurs.
    Dans mon cas, quand je vois que les pubs se chargent plus vite que la page, j’ai deja fais mon choix, malheureusement pour vous.

  4. Beaucoup de “professionnel” ont clairement abusé en voyant la rentabilité possible des pubs, tout était bon pour remplir les pages de pub toute plus voyantes et intrusive les une que les autres, faut pas s’étonner que les gens ont chercher à contournée cela et qu’il est maintenant difficile de leur faire faire machine arrière même en proposant une utilisation raisonnable de la publicité ce qui n’est pas le cas ici en passant hein.

  5. “ils veulent de la gratuité, sans publicité et bien entendu dans une totale gratuité.”
    Et je rajouterai: SANS COOKIES !!!!

    C’est pénible de devoir bloquer les dizaines de cookies de types ads qui tentent de s’écrire lorsque l’on affiche une page 🙁

  6. ce qu’il ne faut pas oublier de dire, c’est que le matraquage publicitaire, sur tout support confondu coute très cher aux consommateurs que nous sommes, car ce que les annonceurs dépensent en pub, le montant est répercuté sur le prix de vente de l’article en magasin. moralité nous sommes harcelé par les pub que nous finançons, et bien-entendu il y en a qui passe à la caisse dans des proportions hallucinantes.

Les commentaires sont fermés.

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