L’affaire ne va pas en rester là. Après les révélations de la presse allemande faisant du BND (les services du renseignement extérieur allemand) les « sous-traitants » de la NSA, Airbus s’est dit « inquiet », le groupe étant « conscient d’être la cible et l’objet de campagnes d’espionnage ». Airbus a donc porté plainte contre X pour faire la lumière sur cette affaire.
Cependant, soucieux de ne pas « participer aux spéculations sur les accusations », Airbus a « demandé des informations au gouvernement fédéral », « inquiet, car il y avait des soupçons concrets d’espionnage industriel ». Les discussions sont toujours en cours, mais un porte-parole d’Airbus a d’ores et déjà déclaré à l’AFP qu’il allait « maintenant porter plainte contre X pour des soupçons d’espionnage industriel ».
Ce dépôt de plainte intervient après une série de révélations embarrassantes pour la Chancellerie et l’agence de sécurité nationale américaine, l’administration Obama en embuscade.
Tout a commencé le 23 avril, par les révélations du Der Spiegel faisant état de cette étroite collaboration, réalisée depuis la station d’écoutes de Bad Aibling, nous précise Süddeutsche Zeitung.
Le lundi suivant, Bild précisait ces révélations, accusant le BND d’avoir espionné EADS (devenu Airbus) et Eurocopter (aujourd’hui Airbus Helicopters) depuis 2005 pour le compte de la NSA sur la base de documents datant de 2008 et 2010.
Un espionnage économique, industriel, mais aussi politique puisque à ces accusations sont venus s’ajouter celles du quotidien Süddeutsche Zeitung mercredi 29 avril, relatant l’espionnage de hauts responsables politiques français du ministère des Affaires Etrangères et de l’Élysée, mais également de la Commission européenne. Avec à la clé des informations hautement stratégiques pour ses destinataires, à savoir la NSA, alors que les négociations secrètes portant sur le Traité Trans Atlantique (TTIP) sont toujours en cours.
Si dans un premier temps, Der Spiegel expliquait que la Chancellerie allemande n’aurait eu vent de telle pratique qu’il y a peu, cette version vole à présent en éclat.
En effet, les dernières révélations précisent que la Chancellerie était informée depuis 2008 alors qu’Angela Merkel effectuait son premier mandat. Mais Berlin aurait préféré fermer les yeux pour ne pas gêner leur lutte commune contre le terrorisme et ainsi préserver les bonnes relations avec les Américains, croit savoir Bild, alors même que l’Etat allemand est le 2e actionnaire d’Airbus.
« On a su pendant des années à la Chancellerie que la NSA tentait d’espionner des sociétés allemandes. Il est improbable et il serait totalement inhabituel que le chef des services de la Chancellerie n’ait pas été informé de tels agissements », a estimé un membre de la Commission d’enquête parlementaire allemande sur la surveillance de la NSA.
Des révélations qui gênent aux entournures du côté de la Chancellerie qui s’est toujours (publiquement) élevée contre les manœuvres de la NSA, notamment quand cet espionnage a visé Angela Merkel.
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Tous le monde sait que la NSA travaille en priorité pour les entreprises US. Les states, qui se revendiquent comme ultra libérale, sont en fait le pays qui pratiquent le plus le protectionisme vis à vis des sociétés de leur pays. Airbus en a fait les frais pour l’avion ravitailleur entre autre.
De plus, on est habitué à ce que ça soit les anglais qui espionnent pour le compte des USA, là, les allemands, c’est vraiment se tirer une balle dans le pied, Airbus/EADS etant franco allemand.
Petite Faute dans le texte : Eurocopter et non pas Europcopter
> leur lutte commune contre le terrorisme
Ah ben voilà, c’est ça !
De toutes façons, c’est soit le terrorisme soit la pédophilie. Au final, on sait de quoi Angela Merkel était soupçonnée pour avoir été mise sur écoute ? Terrorisme ou pédophilie ? Et les gens d’Airbus ? Pareil ?
Pfff…
“les négociations secrètes portant sur le Traité Trans Atlantique (TTIP) sont toujours en cours”
Ben oui voyons ! ça n’empêche pas.
Nos politiques savent qu’ils ont affaire à des voyous mais ils négocient encore. Déjà qu’on ne peux même pas faire confiance à nos partenaires allemands (EADS, etc..), alors tout cela est plus que louche et ne présage rien de bon.