La collector vise à flatter les yeux et le porte-monnaie du consommateur, et à plus grande échelle, à embourgeoiser le jeu vidéo, à distinguer le joueur qui possède une skin dorée sur son arme dans une arène multi en ligne de celui qui joue au même jeu mais qui est « différent », pour ne pas dire atrocement commun. Certaines collectors sont très jolies, pas excessivement chères, et ne cherchent pas à vous mettre mal à l’aise vis-à-vis des autres joueurs. Mais elles sont rares. Toutes cependant ont le même objectif : éveiller en nous de sombres sentiments comme l’envie, l’avarice et le scrutage intempestif de célèbres sites e-marchands. Les consoles sont aussi touchées par le phénomène. Deux kanjis sur une coque ou un revêtement en plastique gris dégueulasse, tous les moyens sont bons pour se distinguer.
Á noter qu’un objet qui n’est pas collector peut très bien le devenir. Plusieurs méthodes pour cela : s’’il est produit en très peu de quantité et devient rapidement en rupture de stock, si l’offre excède la demande, s’il s’agit d’un premier tirage ou si le jeu ne franchit jamais nos frontières de manière officielle. Ou tout simplement, lorsque les boutiques à République décident de doubler les prix sur tel ou tel jeu. Comme ça, juste pour voir votre réaction. Puis les Amiibos sont arrivés. Des bouts de plastique à l’effigie des héros de Nintendo (enfin, il paraît). Les prix prohibitifs. Les gens qui mangent le visage des autres en pleine rue. Les gouvernements qui tombent un par un.
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