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[JeSuisCharlie] Son créateur revendique son droit d’auteur

Le journaliste-graphiste à l’origine du slogan “Je suis Charlie” souhaite aujourd’hui revendiquer son droit d’auteur. La tournure mercantile que prennent les choses le pousse à sortir…

Le journaliste-graphiste à l’origine du slogan “Je suis Charlie” souhaite aujourd’hui revendiquer son droit d’auteur. La tournure mercantile que prennent les choses le pousse à sortir du bois afin de protéger son slogan.

jesuischarlie_droit_auteur

« Joachim Roncin va se baser sur son droit d’auteur pour tenter de maîtriser la diffusion et pour essayer de conserver le message initial intact », a ainsi expliqué l’avocate de Joachim Roncin, Maitre Myriam Witukiewicz-Sebban.

Nés de l’émotion et de l’innommable, « Je Suis Charlie », ces trois mots sur un fond noir, avait vite fait le tour de la toile et dépassés les frontières du web pour faire le tour du monde, devenant le mantra de tous ceux qui souhaitaient exprimer leur soutien.

Son auteur, Joachim Roncin, graphiste et journaliste musical pour le magazine gratuit Stylist, avait expliqué laisser son image libre de droit afin que chacun puisse se l’approprier à sa manière. Il espérait simplement qu’il ne soit pas récupéré à des fins mercantiles.

Las, très vite, les sites web déclinant le slogan à toutes les sauces sont vite apparus sur la toile : t-shirt, mugs, stickers, casquettes, etc., de véritables petites entreprises surfant sur l’émotion suscitée par les attentats perpétrés à Paris entre le 7 et le 9 janvier.

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Le numéro 1178 de Charlie Hebdo, Le Journal des survivants s’est d’ailleurs vite retrouvé en vente sur des sites de e-commerce à des prix dépassant l’entendement, capitalisant ainsi sur l’horreur et confirmant que l’argent n’avait pas d’odeur.
Très vite cependant, ces mêmes sites ont retiré ces annonces de leur plateforme (une pétition avait d’ailleurs vu le jour sur change.org à cette fin).

Autant de choses qui ont poussées son auteur à se faire entendre : “Franchement je suis choqué par tout ce qui se passe avec les gens qui veulent faire du commerce. Je pense que ça dévalorise profondément le sens et le message initial de ce slogan“, a-t-il confié.

“En ce moment, je travaille avec les avocats sur les actions à mettre en place pour lutter autant que possible contre cette récupération. Parce qu’une chose est sûre : beaucoup de gens disent que les bénéfices iront à Charlie Hebdo, aux associations, mais il faut savoir si c’est vrai ou pas.”, explique-t-il encore.

Par ailleurs, L’INPI (Institut National de la propriété industrielle ) a annoncé avoir déjà refusé 120 dépôts de la marque « Je suis Charlie » dont deux dossiers visaient à vendre… des armes.

Joachim Roncin a-t-il des chances d’être reconnu comme l’auteur de « Je Suis Charlie » ? Comme nous l’explique Le Figaro, que ce soit du côté de l’INPI, comme au regard du droit d’auteur, Joachim Roncin a peu de chance de voir sa demande aboutir.

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19 commentaires
  1. Si c’est pour récupérer du fric à coup d’avocat c’est immonde.
    Si c’est pour faire parler de lui c’est dégueulasse.
    Si c’est pas le cas c’est classe.

  2. L’argent récolté grâce aux clics sur cet article est reversé à Charlie Hebdo ?

    La presse/media ne devrait pas condamner cette pratique alors que les partons de chaines de news devaient tous jubiler de voir leur audimat exploser…

    A faire des reportages toujours plus vite, plus proche, plus précis, quitte à mettre en danger les opérations de police et donc les otages en balançant le détail des opérations ils ne valent pas mieux que les vendeurs de mugs.

  3. Concernant la copie d’écran de Ebay … le mec peut mettre 1 000 000 000 s’il veut, ça ne veut rien dire. Je viens d’aller voir, ce numéro se vend même pas 10€ vu le nombre de tirage ! Merci pour les fake !

  4. c’est bidon sur ebay !!!! qui peut et veut mettre 100mls euros pour un journal ? fausses enchères ………..
    mais sachez quand même que certains buralistes et presses ont bien planqué des exemplaires pour les vendre sous le manteau plus chère (sans atteindre les sommes d’ebay) sur dijon il était en moyenne à 15 euros chez ….. rue………….dijon !!

  5. Et sur le numéro 1178 de charlie hebdo il tien quoi mohamed dans ses mains?
    Le graphiste est juste hypocirte lui aussi et surtout dégouté de ne pas avoir eu cette idée avant xD

  6. Je me permets juste une petite précision : “Comme nous l’explique Le Figaro, que ce soit du côté de l’INPI, comme au regard du droit d’auteur, Joachim Roncin a peu de chance de voir sa demande aboutir.”

    Les questions de droit d’auteur ne rentrent pas dans les missions de l’INPI

  7. Je vois pas ce qu’il y a de mal à le revendre sur les sites de e-commerce, si les gens sont prêt à payer des fortunes pour un bout de papier je vois ce qui m’interdirait de leur vendre. J’ai d’ailleurs longtemps hésité à l’acheter pour faire ça, mais sans le vendre tout de suite, j’aurais attendu qu’il prenne plus de valeur.

  8. en lisant l’article j’ai cru comprendre qu’il revendiquait ses droits afin de mieux gérer l’utilisation (plus particulièrement en interdisant les fabricants de badges, t-shirt et autres casquettes) que pour toucher des royalties. Enfin c’est ce que j’aimerai comprendre. Effectivement si c’est pour des sous, c’est assez ignoble.

  9. A croire qu’un paquet des internautes qui interviennent ici découvrent qui est ce gars avec cette news! les geek, faut aussi sortir un peu de votre monde. Aux fainéants qui ne veulent pas chercher, extrait les jours qui ont suivi les attentats:

    “«Je n’ai pas grand chose à dire… Chacun sa conscience. Mais les gens sont dingues, ils ne réfléchissent pas à la portée de ce qu’ils font. Récupérer ‘’Je suis Charlie’’ à des fins mercantiles, c’est honteux. Des personnes m’ont contacté, j’ai reçu des demandes, que j’ai ignorées». (…) «Le message et l’image sont libres de toute utilisation, en revanche je regretterais toute utilisation mercantile».

  10. La perversion occidentale dans toute sa splendeur, en quoi “je suis Charlie” serait soumis à un droit “d’auteur”…faire du fric toujours et encore quitte à piétiner sur les vivants, déjà puis après sur les morts. La loi occidentale devrait interdire de faire du fric avec ce genre de slogan, pauvre vous….

  11. Ca s’est toujours fait de profiter du drame d’une situation pour vendre plus. Exemple bête : alors que Charlie Hebdo était en faillite, le dernier numéro est sold out partout donc…

  12. @Choup : comme tout les enculer qui achète en masse des produits rare/collector et qui les revendes une fortune après.
    sauf qu’avec l’aide de ces même enculer bah forcément ce qui cherche vraiment a acheter pour eux même sont baiser (car il en recup pas juste 1 ou 2).
    Et la je parle pas seulement du magazine.
    (et de rien pour mon coté grossier mais ce genre de personne ne mérite pas mieux)

    Pour en revenir a l’article j’en déduit la même choses que @richard après y a t’il d’autre fin derrière tout ça?

  13. Normal qu’il cherche à protéger son droit d’auteur.
    Il y a une différence à faire entre le “droit d’auteur” qui est en l’occurrence vérifiable, puisque de toute évidence il a lancé le slogan, et la marque déposée, qui dans notre pays se fait à l’INPI. Or une fois une marque déposée, interdiction est faite à tous autres (y compris l’auteur) d’utiliser ou d’exploiter le slogan. On connaît la saga des fameux couteaux Laguiole… L’auteur a donc intérêt à être notoirement re-connu.
    Or il faut saluer ici la sagesse de l’INPI qui a tout de suite refusé d’accorder le bénéfice de la marque au premier venu ou au plus gros, comme cela se serait très certainement fait dans d’autres pays où l’appât du gain et l’opportunisme tiennent lieu de morale.
    Enfin, il existe des gens et des applis qui par solidarité avec Charlie Hebdo se sont attachés à diffuser le slogan ou à l’intégrer – comme par exemple en bandeau sur les journaux en ligne, de manière totalement désintéressée, parfois avec un message d’incitation à la tolérance.

  14. Non, mais serieusement, apprenez à lire, ou revoyez le code de la propriété intellectuelle !
    Il ne revendique en aucun cas son droit d’auteur et il le dit lui même, il refuse toute utilisation commerciale, ce qui est normal dans ce cas là. Ces titres d’articles pour attirer les foules, ça devient réellement exaspérent et une habitude chez vous.

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