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[TAS] Vous connaissiez Twitch Plays Pokémon ? Découvrez maintenant Pokémon Plays Twitch

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Après l’impressionnant Mario-ception d’hier, il est temps de vous parler de Pokémon Plays Twitch. Il n’y a pas à dire, le bloc TAS de l’AGDQ d’avant-hier…

Après l’impressionnant Mario-ception d’hier, il est temps de vous parler de Pokémon Plays Twitch.

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Il n’y a pas à dire, le bloc TAS de l’AGDQ d’avant-hier présenté par MasterJun était vraiment impressionnant. Je ne vais pas m’encombrer à vous réexpliquer le pourquoi du comment puisque je l’ai déjà fait hier. Je vous invite donc à aller lire mon papier sur le « total control » de Super Mario World avant de continuer avec celui-ci.

Et c’était au tour de Pokémon version Rouge de subir un « total control ». Il s’agissait ici d’une Super NES classique, équipée du Super Game Boy (le lecteur cartouche officiel pour lire les jeux Game Boy sur Super NES) dans lequel était insérée la cartouche de Pokémon version Rouge. Branché sur la console, TASBot, bien évidemment. Je vous laisse regarder ce qu’il s’est produit.

[La « run » commence à 1’36’’.]

Wow. Que s’est-il encore passé ? Eh bien, comme sur la run de Super Mario World, TASBot a pris le contrôle total du jeu puis l’a réarrangé pour en faire ce qu’il voulait. Dans le cas présent, il a permis de transformer Pokémon Rouge en une version opérationnelle du chat de Twitch.

D’abord, il faut savoir que TASBot n’a aucun moyen d’insérer des inputs naturellement dans une Game Boy. Le seul moyen de le faire « entrer » aurait été de le connecter directement sur la PCB de la console portable, ce qui est moins impressionnant que de simplement le brancher à un port manette. La solution a donc été de passer par le Super Game Boy, même si ce dernier a apporté son lot de difficultés (frames ajoutées arbitrairement par le périphérique, sécurités empêchant d’effectuer des commandes comme haut + bas ou gauche + droite et qui sont nécessaires pour prendre le contrôle sur le jeu).

Quoi qu’il en soit, TASbot devait dans un premier temps prendre le contrôle du jeu. Pour cela, il faut déclencher un glitch via une sauvegarde corrompue. En éteignant la console pile au bon moment durant le processus de sauvegarde (ce qui est extrêmement facile à faire en émulation, mais très compliqué en vrai), le jeu va créer un fichier qui permettra, une fois relancé, de déplacer des Pokémon imaginaires et des objets qui n’existent pas dans les menus (à ce moment-là de la partie, le joueur est censé ne posséder aucun Pokémon et aucun objet). En réalité, en faisant cela, TASBot déplace des bouts de mémoire dans la RAM du jeu et commence à en prendre le contrôle. Il s’agit de la porte d’entrée classique pour un « total control ». Vous pouvez en voir d’autres, comme ici où un TASseur faisait danser des symboles π à l’écran, ou bien là, quand un autre TASseur a fait jouer au jeu le thème principal du dessin animé My Little Pony.

Une fois le contrôle du jeu pris, TASbot devait prendre le contrôle du Super Game Boy pour pouvoir afficher ce qu’il voulait sur la totalité de l’écran, mais surtout pour pouvoir prendre le contrôle sur la RAM de la console elle-même. À partir de là et à grands coups de réarrangement de la mémoire, les TASseurs n’avaient plus qu’à coder un affichage pour que les commentaires du chat de Twitch apparaissent à l’écran.

Vous devez alors vous demander comment ils ont pu procéder pour faire en sorte que les commentaires soient mis à jour en direct. Après tout, la Super NES ne possède aucun moyen de se connecter à internet. En réalité, la réponse est très simple : TASbot. Le petit robot, agissait comme un greffier ultra rapide et retranscrivait tout le chat en direct, par des inputs manette envoyés à la console. TASbot est en effet relié à un MacBook et ce dernier est connecté à internet. La console et le jeu ne servent plus alors qu’à afficher les inputs. Et la magie opère. Pokémon Plays Twitch. La foule est en délire.

Voilà pour la Super NES qui faisait marcher un chat Twitch devant de milliers de personnes. Intéressez-vous au TAS les amis, c’est vraiment une chouette manière d’aborder le speedrun, le powerplay ou le jeu vidéo de manière plus générale.

> Avec l’aide d’Ars Technica qui m’a aidé à y voir plus clair.

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