Après avoir littéralement sombré lors de la last-gen, la licence Pro Evolution Soccer a décidé de repartir du bon pied avec l’arrivée des nouvelles consoles. Et l’entrainement semble avoir payé.
Le passage à une nouvelle génération de machine permet souvent aux vieilles franchises de faire peau neuve. Et le premier épisode d’une série sportive indique bien souvent la direction prise par les développeurs pour les années à venir. C’est ainsi que FIFA 08 avait interpellé un bon nombre d’amateurs (dont j’avais fait partie) pour ensuite confirmer avec le public de masse. Conscient de l’importance capitale du jeu de football pour toute l’économie vidéoludique, EA avait mis tous les moyens à disposition pour proposer un jeu graphiquement somptueux. Un dernier point sur lequel PES 2015 (et son budget inférieur) n’arrive pas aujourd’hui à rivaliser.
Malgré l’utilisation du très prometteur FOX Engine, certains éléments visuels déçoivent. On pense notamment à la pelouse, sans grand relief ni aspérités, qui peine à convaincre. On peut également citer les équipements comme les maillots, plus rigides, qui laissent moins transparaitre les différences de physique entre les joueurs (bien que FIFA en fasse tous des bodybuilders). Les visages des joueurs, souvent mis en avant par Konami, sont effectivement très convaincants, mais cette précision concerne surtout les grandes équipes. Le rendu global est tout à fait acceptable, mais manque effectivement de panache. Le menu principal jouit désormais d’une meilleure lisibilité, mais la gestion d’équipe et le choix des formations, bien qu’ultra paramétrable, gardent toujours un gout d’austérité.
Conscient de son retard technique, Konami a donc décidé de jouer à fond la carte du gameplay. Visiblement à l’écoute des critiques faits à l’encontre de FIFA depuis deux ans, les développeurs sont revenus à la formule initiale de PES : un gameplay lent, et axé sur la construction. En atténuant légèrement la puissance de certaines individualités, on finit par se focaliser sur un collectif plutôt qu’un « joker ». C’est la véritable force de différenciation de ce PES. Il n’est pas rare d’enchainer une vingtaine de passes pour arriver en surface de réparation, ce qui, avouons-le, n’arrivait plus très souvent chez le concurrent.
On constate également le retour de la prépondérance du jeu à terre, occulté depuis trop longtemps par le fameux « L1-Triangle / LB-Y » devenu abusif sur FIFA. Le jeu aérien est efficace ici, mais la grande sensibilité des touches rend la tâche plus difficile. Si rater des passes simples est rageant dans un premier temps, on se rend compte que cela oblige le joueur trop habitué à un jeu « aimanté » à s’appliquer. On a ainsi l’impression de regarder un vrai match, avec ses ratés, ses passes trop courtes, ses frappes dévissées… même quand le Real ou le Bayern jouent. Et on ne pensait pas que cela serait aussi rafraîchissant.
Ce très bon constat ne nous empêche pas de souligner quelques défauts. Le premier concerne les passes en profondeur, un peu trop efficaces lorsqu’on trouve la bonne puissance. Même constat pour les frappes enroulées, qui trompent des gardiens assez peu inspirés, même à longue distance. Enfin, on peut aussi déplorer un arbitrage un peu inégal, qui sanctionne sur des fautes peu probantes et oublie parfois des actes de boucher. Les commentaires laissent également à désirer (on les a mis en Brésilien pour vous dire), mais ces petits désagréments n’arrivent pas à gâcher le plaisir ballon au pied.
Konami a également fait un effort au niveau du contenu. Si la Ligue des Masters et Deviens une légende n’ont hélas pas changé, l’arrivée de mode MyClub permet enfin à la franchise de proposer un équivalent au célèbre Ultimate team. Le fonctionnement est parfaitement similaire (online et offline), même si certains menus sont un peu plus désuets. Le manque de certaines licences (championnat anglais et allemand notamment) fait toujours tache, mais la présence de la Ligue des champions, de l’UEFA, des coupes sud-américaines ainsi que le grand nombre de sélections nationales permet d’oublier cette déception déjà connue.
Au lieu d’essayer de concurrencer FIFA 15 sur l’aspect purement technique, Konami a décidé de tout miser sur le gameplay, en piochant dans sa propre ADN, et celle de son concurrent. En résulte un jeu plus lent, construit, tactique et gratifiant. L’occasion d’essayer un football peut-être moins flamboyant, mais axé sur le réalisme. En se démarquant de cette manière, PES 2015 devient une alternative sérieuse pour les joueurs qui ont passé les sept dernières années sur FIFA. La marge de progression est encore grande pour Konami (notamment l’aspect visuel), mais rien ne semble impossible dans les années à venir.
Le passage à une nouvelle génération de machine permet souvent aux vieilles franchises de faire peau neuve. Et le premier épisode d’une série sportive indique bien souvent la direction prise par les développeurs pour les années à venir. C’est ainsi que FIFA 08 avait interpellé un bon nombre d’amateurs (dont j’avais fait partie) pour ensuite confirmer avec le public de masse. Conscient de l’importance capitale du jeu de football pour toute l’économie vidéoludique, EA avait mis tous les moyens à disposition pour proposer un jeu graphiquement somptueux. Un dernier point sur lequel PES 2015 (et son budget inférieur) n’arrive pas aujourd’hui à rivaliser.
Malgré l’utilisation du très prometteur FOX Engine, certains éléments visuels déçoivent. On pense notamment à la pelouse, sans grand relief ni aspérités, qui peine à convaincre. On peut également citer les équipements comme les maillots, plus rigides, qui laissent moins transparaitre les différences de physique entre les joueurs (bien que FIFA en fasse tous des bodybuilders). Les visages des joueurs, souvent mis en avant par Konami, sont effectivement très convaincants, mais cette précision concerne surtout les grandes équipes. Le rendu global est tout à fait acceptable, mais manque effectivement de panache. Le menu principal jouit désormais d’une meilleure lisibilité, mais la gestion d’équipe et le choix des formations, bien qu’ultra paramétrable, gardent toujours un gout d’austérité.
Conscient de son retard technique, Konami a donc décidé de jouer à fond la carte du gameplay. Visiblement à l’écoute des critiques faits à l’encontre de FIFA depuis deux ans, les développeurs sont revenus à la formule initiale de PES : un gameplay lent, et axé sur la construction. En atténuant légèrement la puissance de certaines individualités, on finit par se focaliser sur un collectif plutôt qu’un « joker ». C’est la véritable force de différenciation de ce PES. Il n’est pas rare d’enchainer une vingtaine de passes pour arriver en surface de réparation, ce qui, avouons-le, n’arrivait plus très souvent chez le concurrent.
On constate également le retour de la prépondérance du jeu à terre, occulté depuis trop longtemps par le fameux « L1-Triangle / LB-Y » devenu abusif sur FIFA. Le jeu aérien est efficace ici, mais la grande sensibilité des touches rend la tâche plus difficile. Si rater des passes simples est rageant dans un premier temps, on se rend compte que cela oblige le joueur trop habitué à un jeu « aimanté » à s’appliquer. On a ainsi l’impression de regarder un vrai match, avec ses ratés, ses passes trop courtes, ses frappes dévissées… même quand le Real ou le Bayern jouent. Et on ne pensait pas que cela serait aussi rafraîchissant.
Ce très bon constat ne nous empêche pas de souligner quelques défauts. Le premier concerne les passes en profondeur, un peu trop efficaces lorsqu’on trouve la bonne puissance. Même constat pour les frappes enroulées, qui trompent des gardiens assez peu inspirés, même à longue distance. Enfin, on peut aussi déplorer un arbitrage un peu inégal, qui sanctionne sur des fautes peu probantes et oublie parfois des actes de boucher. Les commentaires laissent également à désirer (on les a mis en Brésilien pour vous dire), mais ces petits désagréments n’arrivent pas à gâcher le plaisir ballon au pied.
Konami a également fait un effort au niveau du contenu. Si la Ligue des Masters et Deviens une légende n’ont hélas pas changé, l’arrivée de mode MyClub permet enfin à la franchise de proposer un équivalent au célèbre Ultimate team. Le fonctionnement est parfaitement similaire (online et offline), même si certains menus sont un peu plus désuets. Le manque de certaines licences (championnat anglais et allemand notamment) fait toujours tache, mais la présence de la Ligue des champions, de l’UEFA, des coupes sud-américaines ainsi que le grand nombre de sélections nationales permet d’oublier cette déception déjà connue.
Au lieu d’essayer de concurrencer FIFA 15 sur l’aspect purement technique, Konami a décidé de tout miser sur le gameplay, en piochant dans sa propre ADN, et celle de son concurrent. En résulte un jeu plus lent, construit, tactique et gratifiant. L’occasion d’essayer un football peut-être moins flamboyant, mais axé sur le réalisme. En se démarquant de cette manière, PES 2015 devient une alternative sérieuse pour les joueurs qui ont passé les sept dernières années sur FIFA. La marge de progression est encore grande pour Konami (notamment l’aspect visuel), mais rien ne semble impossible dans les années à venir.
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