La série Dark Souls (et Demon’s Souls, ne l’oublions pas) a remis au goût du jour les aventures difficiles, exigeantes, dans lesquelles chaque combat est une épreuve. Et la licence de From Software a fait des petits. Le dernier en date ? Lords of the Fallen. Un jeu qui nous vient de l’Est, de Pologne plus précisément, qui ne marquera pas grâce à ses innovations mais qui est bâti sur un univers âpre lui conférant beaucoup de personnalité.
Bienvenue en enfer
Dans Lords of the Fallen, le joueur incarne Harky. Salopard de la pire espèce, ce barbu antipathique vient d’être libéré de prison. Il est emmené dans une citadelle paumée dans les montagnes pour la nettoyer des démons qui l’habitent. Avant de lancer une partie, le joueur doit créer son Harkyn, via une interface aussi austère qu’un formulaire d’impôt. Voleur agile, guerrier puissant, clerc équilibré, c’est à vous de choisir. Mais pas de panique, ces changements ne sont pas gravés dans la roche. Au cours du jeu, vous aurez en effet la possibilité de changer tous ces paramètres, selon vos besoins ou vos choix. Ensuite, vous voilà lancé dans une aventure exigeante qui vous rappellera furieusement la série des Souls.
Lords of the Fallen n’est pas qu’un Dark Souls avec de la barbe. Les développeurs de CI Games dotent tout de même leur bébé d’un gameplay particulier. D’un gameplay réaliste, où le joueur doit ressentir chaque effort du personnage. C’est simple, Harkyn est un type lourd, très lourd, qui ferait passer Demis Roussos pour un gymnaste olympique.
Chaque intention prendra plusieurs secondes pour qu’elle soit matérialisée. Que ce soient les roulades, les coups d’épées ou les incantations, chaque chose prend un temps fou. Les 35 tonnes d’Eurotruck Simulator 2 m’ont parus plus maniables que ce perso, c’est dire. Mais cet aspect pesant est en réalité la grande force du jeu. Une fois le timing et les 150 kilos d’Harkyn apprivoisés, les combats se montrent prenants, jouissifs.
Bien entendu, la personnalisation du personnage joue également un rôle important dans cette impression de poids. Avec les points récoltés, vous pourrez miser sur plus d’agilité, ou au contraire choisir d’en faire une boite de conserve pouvant encaisser des dizaines de coups avant de mourir. Trois types d’armures sont proposés : légères, intermédiaires et lourdes. Un paramètre qui a bien entendu une incidence sur la vitesse d’Harkyn. Mais attention, toutefois. Si vous voulez vous la jouer tank, il faudra garder un œil sur l’indice de poids, tout comme dans Dark Souls, afin d’avoir la possibilité de bouger face à l’ennemi. Un paramètre qui peut se montrer utile, parfois.
Difficulté à deux niveaux
Lords of the Fallen est ce qu’on pourrait de qualifier de Dark Souls en plus lourd, donc. Malheureusement, dans son gameplay, il n’y a pas grand-chose d’autre pour le rendre original. Harkyn parcourt une citadelle truffée d’embranchements et tombe sur des monstres qui lui donnent du fil à retordre. Classique.
De même, les boss, situés aux points clés de l’histoire, se montrent très coriaces ; vous “devrez” probablement mourir plusieurs fois avant de comprendre leurs capacités, leurs timing et les stratégies à adopter pour les renvoyer d’où ils viennent. Car oui, préparez-vous à mourir beaucoup dans Lords of the Fallen. Heureusement, la mort est moins pénalisante que dans la série des Souls, ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, vous ne perdrez qu’ici que votre XP, que vous pourrez récupérer sur votre cadavre. De même, les points de sauvegarde, assez peu espacés, vous restaureront votre vie et vous fileront quelques potions. Le fait est qu’avec ça nous nous ne sentons jamais vraiment en danger dans Lords of the Fallen. Une mort ne vous fera jamais perdre beaucoup de temps et le sentiment d’accomplissement après un segment ou un boss sera moindre que chez son homologue japonais. Dommage.
Néanmoins, Lords of the Fallen offre tout de même son petit challenge. CI Games nous propose un système d’expérience qui encourage à la prise de risque. C’est très simple : plus vous butez des monstres sans sauvegarder votre XP, plus votre multiplicateur monte. Un système d’XP à deux niveaux qui apporte un peu plus de challenge et qui incitera les joueurs hardcore à snober les cristaux de sauvegarde… Notons également la présence de nombreux PNJ qui vous fileront des quêtes, plus ou moins difficiles à compléter. Ces derniers seront également à l’origine de choix moraux parfois cruels.
I’m a barbu boy, in a barbu world
Lords of the Fallen n’est pas un jeu très original dans son concept, vous l’aurez compris. Néanmoins, après quelques heures, il m’était difficile de lâcher le pad. La raison ? L’univers du soft.
Dark Fantasy à souhait, le monde de Lords of the Fallen est son plus grand atout. Apre, cru, violent, sans concession, il n’est pas sans rappeler celui de The Witcher. Et ça tombe bien, puisque certains développeurs sont des anciens de CD Projekt.
Pour une fois dans un jeu vidéo, le joueur prend les commandes d’une raclure, d’un monstre qui fait peur aux autres personnages. L’histoire d’Harkyn se montre passionnante à suivre et sort souvent des sentiers battus du storytelling vidéoludique. Il faudra quand même faire un effort pour s’immerger totalement dans l’univers de LotF, puisque vous devrez farfouiller un peu partout afin de récupérer des écrits éparpillés dans la citadelle. Un procédé qui ne gêne pas ici, le rythme du jeu étant très lent.
Ah, une dernière chose ! Mettez le jeu en anglais ! La VF se montre en effet assez misérable.
Lords of the Fallen n’est pas un excellent jeu. Il n’est même pas très original. Néanmoins, il arrivera à vous accrocher une vingtaine d’heures, à condition que vous le méritiez. Sa prise en main, ses menus et son ambiance austères ne plairont pas à tout le monde. Mais si vous aimez souffrir un peu avant de prendre votre pied, Lords of the Fallen sera un bon achat en attendant Dark Souls 3.
Lords of the Fallen, disponible sur PS4, Xbox One et PC
Les images qui illustrent ce test sont des images éditeur
Bienvenue en enfer
Dans Lords of the Fallen, le joueur incarne Harky. Salopard de la pire espèce, ce barbu antipathique vient d’être libéré de prison. Il est emmené dans une citadelle paumée dans les montagnes pour la nettoyer des démons qui l’habitent. Avant de lancer une partie, le joueur doit créer son Harkyn, via une interface aussi austère qu’un formulaire d’impôt. Voleur agile, guerrier puissant, clerc équilibré, c’est à vous de choisir. Mais pas de panique, ces changements ne sont pas gravés dans la roche. Au cours du jeu, vous aurez en effet la possibilité de changer tous ces paramètres, selon vos besoins ou vos choix. Ensuite, vous voilà lancé dans une aventure exigeante qui vous rappellera furieusement la série des Souls.
Lords of the Fallen n’est pas qu’un Dark Souls avec de la barbe. Les développeurs de CI Games dotent tout de même leur bébé d’un gameplay particulier. D’un gameplay réaliste, où le joueur doit ressentir chaque effort du personnage. C’est simple, Harkyn est un type lourd, très lourd, qui ferait passer Demis Roussos pour un gymnaste olympique.
Chaque intention prendra plusieurs secondes pour qu’elle soit matérialisée. Que ce soient les roulades, les coups d’épées ou les incantations, chaque chose prend un temps fou. Les 35 tonnes d’Eurotruck Simulator 2 m’ont parus plus maniables que ce perso, c’est dire. Mais cet aspect pesant est en réalité la grande force du jeu. Une fois le timing et les 150 kilos d’Harkyn apprivoisés, les combats se montrent prenants, jouissifs.
Bien entendu, la personnalisation du personnage joue également un rôle important dans cette impression de poids. Avec les points récoltés, vous pourrez miser sur plus d’agilité, ou au contraire choisir d’en faire une boite de conserve pouvant encaisser des dizaines de coups avant de mourir. Trois types d’armures sont proposés : légères, intermédiaires et lourdes. Un paramètre qui a bien entendu une incidence sur la vitesse d’Harkyn. Mais attention, toutefois. Si vous voulez vous la jouer tank, il faudra garder un œil sur l’indice de poids, tout comme dans Dark Souls, afin d’avoir la possibilité de bouger face à l’ennemi. Un paramètre qui peut se montrer utile, parfois.
Difficulté à deux niveaux
Lords of the Fallen est ce qu’on pourrait de qualifier de Dark Souls en plus lourd, donc. Malheureusement, dans son gameplay, il n’y a pas grand-chose d’autre pour le rendre original. Harkyn parcourt une citadelle truffée d’embranchements et tombe sur des monstres qui lui donnent du fil à retordre. Classique.
De même, les boss, situés aux points clés de l’histoire, se montrent très coriaces ; vous “devrez” probablement mourir plusieurs fois avant de comprendre leurs capacités, leurs timing et les stratégies à adopter pour les renvoyer d’où ils viennent. Car oui, préparez-vous à mourir beaucoup dans Lords of the Fallen. Heureusement, la mort est moins pénalisante que dans la série des Souls, ce pour plusieurs raisons.
Tout d’abord, vous ne perdrez qu’ici que votre XP, que vous pourrez récupérer sur votre cadavre. De même, les points de sauvegarde, assez peu espacés, vous restaureront votre vie et vous fileront quelques potions. Le fait est qu’avec ça nous nous ne sentons jamais vraiment en danger dans Lords of the Fallen. Une mort ne vous fera jamais perdre beaucoup de temps et le sentiment d’accomplissement après un segment ou un boss sera moindre que chez son homologue japonais. Dommage.
Néanmoins, Lords of the Fallen offre tout de même son petit challenge. CI Games nous propose un système d’expérience qui encourage à la prise de risque. C’est très simple : plus vous butez des monstres sans sauvegarder votre XP, plus votre multiplicateur monte. Un système d’XP à deux niveaux qui apporte un peu plus de challenge et qui incitera les joueurs hardcore à snober les cristaux de sauvegarde… Notons également la présence de nombreux PNJ qui vous fileront des quêtes, plus ou moins difficiles à compléter. Ces derniers seront également à l’origine de choix moraux parfois cruels.
I’m a barbu boy, in a barbu world
Lords of the Fallen n’est pas un jeu très original dans son concept, vous l’aurez compris. Néanmoins, après quelques heures, il m’était difficile de lâcher le pad. La raison ? L’univers du soft.
Dark Fantasy à souhait, le monde de Lords of the Fallen est son plus grand atout. Apre, cru, violent, sans concession, il n’est pas sans rappeler celui de The Witcher. Et ça tombe bien, puisque certains développeurs sont des anciens de CD Projekt.
Pour une fois dans un jeu vidéo, le joueur prend les commandes d’une raclure, d’un monstre qui fait peur aux autres personnages. L’histoire d’Harkyn se montre passionnante à suivre et sort souvent des sentiers battus du storytelling vidéoludique. Il faudra quand même faire un effort pour s’immerger totalement dans l’univers de LotF, puisque vous devrez farfouiller un peu partout afin de récupérer des écrits éparpillés dans la citadelle. Un procédé qui ne gêne pas ici, le rythme du jeu étant très lent.
Ah, une dernière chose ! Mettez le jeu en anglais ! La VF se montre en effet assez misérable.
Lords of the Fallen n’est pas un excellent jeu. Il n’est même pas très original. Néanmoins, il arrivera à vous accrocher une vingtaine d’heures, à condition que vous le méritiez. Sa prise en main, ses menus et son ambiance austères ne plairont pas à tout le monde. Mais si vous aimez souffrir un peu avant de prendre votre pied, Lords of the Fallen sera un bon achat en attendant Dark Souls 3.
Lords of the Fallen, disponible sur PS4, Xbox One et PC
Les images qui illustrent ce test sont des images éditeur
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