Carrière ou enfants ? Bientôt cette question n’aura plus cours chez les deux géants de la Silicon Valley que son Apple et Facebook puisque ceux-ci proposent aux employées qui le désirent de congeler leurs œufs, autrement dit, leurs ovocytes, selon les informations de NBC News.
Les deux compagnies prendraient en charge les frais de procédure de la congélation des œufs, s’élevant jusqu’à 20 000$ maximum par employées.
Déjà disponible cette année chez Facebook et pas avant 2015 chez Apple, cette politique vise à inciter plus de femmes à venir grossir les rangs de compagnies à dominante masculine (deux hommes pour une femmes). En congelant leurs ovocytes alors qu’elles sont au meilleur de leur fertilité, cela leur ôterait l’angoisse du temps qui passe (la fameuse horloge biologique) et d’avoir à choisir entre leur carrière et leur désir d’enfants. Selon les statistiques du site Eggsurance dont Le Monde se fait l’écho, 20% des femmes américaines ont leur premier enfant à l’âge de 35 ans, alors que l’âge accroît les risques d’infertilité (tout comme chez l’homme où la qualité du sperme diminue avec l’âge).
Attention louable s’il en est et saluée par les partisans de cette technologie. Cependant, certains s’inquiètent déjà selon The Verge : la congélation des ovules ne serait pas encore un moyen très fiable pour tomber enceinte par la suite et n’est donc pas recommandée aux « femmes de carrière » par la Collège Américain des obstétriciens et gynécologues.
Paradoxalement, le « fardeau » pour les femmes de décider quand avoir un enfant ne disparaît pas pour autant, une congélation d’ovocytes n’est pas éternelle, leur conservation peut durer jusqu’à une dizaine d’années, alors que la conservation de sperme est également possible et moins coûteuse.
Il semblerait donc que cette politique de congélation soit toute bénéfique pour les entreprises (gain de temps et d’argent en réduisant les coûts de recrutement et d’embauche notamment) en retardant encore plus le moment pour les femmes d’accoucher, favorisant ainsi cette « culture du travail » toute américaine, incitant plus à une carrière qu’à l’éducation des bambins.
Le choix en revient donc aux femmes. Dans son Bougez-vous, la directrice d’exploitation de Facebook, Sheryl Sandberg, appelait les femmes à « se bouger » pour concilier vie professionnelle et familiale. Facebook et Apple apportant une aide à la garde d’enfant, ils semblent avoir bouclé la boucle en accompagnant leurs employées dans tous les stades de la vie.
🟣 Pour ne manquer aucune news sur le Journal du Geek, abonnez-vous sur Google Actualités. Et si vous nous adorez, on a une newsletter tous les matins.
“à leurs employées femmes”
Toi , femme , moi , homme , toi faire la vaisselle, moi chasser.
A leurs employées féminins ?
Non, juste “à leurs employées”. OH ! Un accord féminin pluriel ! Mais alors, il ne sert à rien de préciser derrière “femme”. YEAH ! On peut désormais éviter les pléonasmes !
Le Staff JdG devrait y songer pour accroître les articles de qualité 🙂
Sinon ils peuvent aussi proposer des services de crèche. C’est moins futuriste mais plus utile. En même temps je dis ça mais c’est sans doute déjà le cas…
WTF?
Le majeur problème avec une grossesse tardive, c’est pas le problème d’infertilité relative! C’est toute la machine qui bug et qui fait qu’être enceinte devient risqué… Tant pour la mère que pour l’enfant. Première grossesse tardive => augmentation des risques de cancers liés aux hormones sexuelles, ainsi que d’autres pathologies pour la mère.
Et pour l’enfant, augmentation du risque de fausse couche, augmentation du risque de grossesse problématique (dont grossesse diabétique) pouvant engendrer un enfant retardé mental…
Effectivement, je plussoie 1 milliard de fois Léo, autant qu’ils fondent des structures d’accueil pour les enfants en bas âge!
La seule chose auquelle ça me fait penser c’est …. un petit côté cyberpunk avec les multinationales dominant toute la vie de leurs employés.
Hey tu veux un gosse ? Nop c’est nous qui gérons ta fertilité, pour l’instant tu finis ce projet. On verra après
C’est monstrueux. L’argent corrompt vraiement tout, c’est sans limites.
Evidemment, la réponse face à ça: “Pourquoi pas?”
Elles recevront une notif sur facebook juste avant que les ovocytes n’arrivent à péremption ! Trop sympa…
La vraie révolution ce sera quand le patron dira à ses employées de passer par la GPA parce que ça perd moins de temps, avec des ovules congelés, comme ça même pas besoin d’être sur place pour la fécondation. Les femmes seront enfin entièrement libres ! (d’améliorer le bonus de leur manager)
Je proteste, au nom de l’égalité des sexes, je file me branler dans le congélateur de la boite!
Dans un futur proche, elles n’auront même plus à porter les enfants pendant neuf mois, il y aura des machines couveuses pour ça.
Après, tant que c’est juste une option pour celles qui veulent, pas une obligation pour toutes, ça va.
Question intéressante qui a dû entrer en compte : qu’est-ce qui coûte le plus cher finalement pour l’entreprise et l’Etat, payer cette congélation, ou verser un % de salaire pendant la grossesse et le congé parental ? J’ai l’impression que la congélation revient beaucoup moins cher.
Mais là où j’ai besoin de réagir c’est sur ce “Ils espèrent ainsi recruter plus de femmes de talents.”. Si c’est le talent qui compte, on n’a pas à se soucier de savoir si la personne est homme ou femme, on choisit la personne, c’est tout, et le taux de femmes/hommes sera du hasard.
La vérité c’est que la loi les oblige à prendre plus de femmes, une loi qui impose stupidement aux entreprises un taux minimum de femmes et de “minorités” comme ils disent. En gros on veut recruter un nouvel employé et dix personnes se présentent. Dans un monde parfait on choisirait d’après les compétences, mais la loi vous oblige à remarquer qu’il y a huit hommes “blancs”, un seul homme “non-blanc” et une seule femme. L’effet pervers de ces taux imposés est de favoriser grandement les deux dernières personnes par rapport aux autres, pas d’après leurs compétences du tout mais juste à cause de leur sexe et de leur couleur, en gros du sexisme et du racisme pur et simple considéré comme “positif”. C’est beaucoup plus présent là bas qu’en Europe, dans les entreprises mais aussi les universités. Et si malgré ça le taux reste trop bas, on essaie d’ attirer plus de femmes ou de “minorités” dans l’entreprise avec ce genre de trucs pour être en accord avec la loi, ou ensuite juste faire bonne impression.
C’est clairement ça la vraie raison, car si c’est le talent qui compte, on n’a pas à se soucier de savoir si la personne est homme ou femme et à essayer de faire venir spécialement des femmes, à moins bien-sûr de considérer qu’un homme ne vaut pas une femme.
Si le patron s’immiscie jusque dans les ovules des employés
….ça devient grave là.
On retourne tout droit vers l’esclavage à la sauce libérale.