Apple et Microsoft concernant les requêtes gouvernementales américaines et étrangères, Twitter qui porte plainte contre le gouvernement américain afin de pouvoir publier le sien, même en version censurée. Désormais, enfin surtout depuis le scandale Snowden/NSA révélant le programme PRISM, les géants du web ne jurent plus que par la « transparence », si leurs clients pouvaient s’en persuader, ce serait sympa pour eux.
Aujourd’hui, c’est donc Google qui publie le sien concernant les demandes de référencement reçues de toute l’Europe depuis la décision de la CJUE et traitées par la firme de Mountain View.
Comme nous vous le précisions dans un précédent article, avec l’infographie sur l’impact du droit à l’oubli sur la presse, Google a durci le ton quant aux réponses données à ces requêtes et en refuse plus de la moitié. La firme n’a jamais caché son manque d’entrain quant à ce devoir auquel on lui demande de se plier.
Concernant les demandes reçues de la part de l’ensemble des pays européens, 150 000 demandes ont été formulées pour environ 150 000 URL. La France reste donc en pole position avec 28 000 requêtes, talonnée de près par l’Allemagne avec 25 000 demandes. Cependant, Google n’accède pas à toutes les demandes : 51% des Url transmis font l’objet d’un déférencement pour la France contre 41% en l’Allemagne. Comme l’infographie le précisait, la grande majorité des url envoyés proviennent des réseaux sociaux, Facebook en tête (24%).
Précisons que Google ne supprime pas totalement les url qui lui parviennent, la compagnie les déférence simplement en fonction d’un type de recherche et mot-clés précis.
Afin de rendre sa démarche encore plus transparence et accessible à tous, Google donne quelques exemples anonymes de requêtes reçues : « Une personne nous a demandé de supprimer un lien vers un article relatif à un concours auquel elle a participé étant mineure. Nous avons supprimé des résultats de recherche la page comportant son nom ».
Un droit à l’oubli européen qui commence à faire boule de neige, ZDNet rappelant que la semaine passée au Japon, un tribunal a délivré une décision similaire à celle de la CJUE en condamnant Google à supprimer des informations concernant un particulier (environ 237 liens recensés par Google) car ils portaient atteinte au « droit personnel » du plaignant.
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français = parano
Dans se monde ou l’information est une arme extrêmement puissante vos mieux être parano que ne pas l’être et exposer a tout 😉
Attention toutefois, si une demande est accepté, Google signalera dans la page des résultats qu’une modification à été faite sur Google (Europe).
Dans certains cas, cela peut donc faire l’effet inverse : “Hey regardez, je cherche à cacher une information”, information qui est toujours accessible via certaines méthodes que je ne dévoilerai pas. 😉
Prudence donc, la meilleure solution reste de contacter l’éditeur du site web.
Les gens cherchent a se cacher d’un cote (avoir de l’argent c’est mal dans la vieille culture catholique (on efface pas 1000 ans de moyen age si facilement…)), et cherchent a s’exposer pour rechercher l’approbation des autres de l’autre (selfie devant certains lieu spécifiques, vie embellie sur les réseaux sociaux) pour montrer qu’on a un certain statut social.
Tout est régie par l’effet de groupe de toute façon…
@troll :
– avoir de l’argent c’est mal dans la vieille culture catholique -> rapport ?
– on efface pas 1000 ans de moyen âge -> le puritanisme en mode “je me montre parce que je n’ai rien à me reprocher” ça fait très protestant du XVIe siècle. Certes c’est plus récent ; est-ce pour autant pertinent ?
– le fait qu’on veuille montrer certaines choses et en dissimuler d’autres n’a rien d’étonnant dans notre société où l’image que l’on véhicule est d’un intérêt vital.
@cslevine : le droit à l’oubli c’est un question de parano maintenant ?