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Warner Bros. ordonne aux YouTubers de « persuader les spectateurs » d’acheter ses jeux

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Pour pouvoir faire une vidéo sur Shadow of Mordor, les YouTubers doivent s’asseoir sur leur libre arbitre. Comme pour beaucoup d’autres jeux à gros budgets, des…

Pour pouvoir faire une vidéo sur Shadow of Mordor, les YouTubers doivent s’asseoir sur leur libre arbitre.

Kaa Mordor

Comme pour beaucoup d’autres jeux à gros budgets, des accords payés se sont fait entre Warner Bros. et vidéastes sur le web quant à la publication de vidéos sur Shadow of Mordor.

Il s’agit de contenus sponsorisés comme il en existe beaucoup de nos jours. Ce sont des choses qui se font, que les plateformes de vidéo et de streaming acceptent (même si elles appellent à plus de transparence) et qui peuvent être une bonne chose à condition que le YouTuber ou le streamer reste indépendant et libre de sa parole.

Sauf que l’entreprise de relation presse responsable de la communication de Shadow of Mordor pour les médias anglophones, Plaid, a proposé tout sauf un accord correct aux vidéastes sur le web. C’est ce que révèle Jim Sterling, du site The Escapist dans une de ses vidéos Jimquisition.

En effet, le Youtuber ou le streamer souhaitant parler de la version PC de Shadow of Mordor devait d’après les conditions de Warner Bros. :

♦ Persuader les joueurs d’acheter le jeu.

♦ Ne pas montrer les bugs qui pourraient exister.

♦ Parler de l’histoire.

♦ Ne pas parler du Seigneur des Anneaux ou du Hobbit, qu’il s’agisse des films, des personnages ou des livres.

♦ Insister sur le système némésis – « Ça doit prendre la plus grosse part du propos, montrer comment sont les orques, la vivacité de leurs comportements, etc. »

♦ Transmettre un sentiment positif sur le jeu.

Les vidéastes avaient même des quotas d’invitations à cliquer sur un lien en description de la vidéo (par ailleurs obligatoire) à respecter. Par exemple, un streaming sur Twitch pouvait avoir un quota de 5 invitations à respecter pendant toute la durée de la vidéo.

Évidemment, dans ces conditions, l’éditeur et ses représentants avaient également un droit de regard sur la vidéo au moins 48 heures avant sa publication. Le YouTuber avait également besoin de l’approbation de Warner Bros. avant de pouvoir la rendre publique.

Autre problème, aucun YouTuber ayant refusé l’accord n’a reçu le jeu de la part de l’éditeur. L’exemple le plus flagrant est TotalBiscuit. Ce YouTuber britannique très connu dans la sphère des vidéastes jeux vidéo anglophone et qui, normalement, peut facilement s’appuyer sur ses 1,8 million d’abonnés sur sa chaîne pour obtenir des jeux en test, n’a pas pas pu recevoir le jeu directement de Warner Bros. Et même s’il l’a obtenu en avance par des moyens détournés, il a quand même tiré la sonnette d’alarme sur Twitter quant à ces pratiques discutables.

Cette situation est d’autant plus incompréhensible que le jeu est plutôt bon (Pierre du Journal du Geek peut en témoigner). Comme le souligne Jim Sterling, cela montre un manque incroyable de confiance dans le produit.

Mais aussi, soyons-en sûrs, de la considération panurgique du grand public. Un grand public que l’on pourrait facilement « persuader », simplement en payant les bonnes personnes sur internet.

> Via Blue’s News

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