Seul dans votre chambre et devant votre collection de statuettes à la gloire de la saga Assassin’s Creed, vous êtes fébrile… fébrile, en vous demandant si le prochain épisode, Assassin’s Creed Unity, sera celui que tout le monde attendait ou simplement, un parmi d’autres. Justement, on s’est collé quelques heures devant la version Xbox One, et voici ce à quoi vous devriez vous attendre.
Il n’est décidément pas facile d’être le dernier héritier d’une glorieuse lignée de jeunes garçons, qui se sont tous brillamment illustrés dans l’art de l’assassinat et du parkour. Dès l’enfance, le poids de leurs hauts faits, ajoutés aux indéniables prédispositions physiques dont la nature vous a doté, vous oblige, insidieusement, à suivre le chemin édicté par vos aînés. C’est ainsi que les choses se sont passées pour Arno Dorian. Lui, il voulait être pompier ! Un métier altruiste et plein d’avenir à une époque, celle de la Révolution Française, où la population parisienne ne savait exprimer sa colère qu’en brûlant des choses ou en coupant des têtes … Malheureusement pour notre jeune français, ses désirs d’émancipation professionnelle se sont vite heurtés à deux réalités : il fallait à Ubisoft un nouvel Assassin’s Creed cuvée 2014, et si le concept du sapeur révolutionnaire paraissait sympa sur le papier, pas sûr que le monde soit vraiment prêt à l’accueillir comme il se doit. Du coup, les jeux furent bouclés avant même qu’Arno puisse défendre son point de vue : il serait un assassin biclassé funambule, comme ses ancêtres… Toutefois, si le choix de sa destinée ne lui sera pas donné, au moins aura-t-il décidé de la suivre à sa manière, en tentant d’apporter un peu de finesse, dans ce monde de brutes et de gorges tranchées.
A ce titre, Assassin’s Creed Unity, qui entend nous narrer la montée en puissance de ce nouveau héros, nous est apparu comme assez prévisible, comprenez doté d’un gameplay solidement ancré dans son ADN historique, et que les développeurs ont tenté de faire évoluer par petites touches. Par exemple, vous continuerez de grimper sur les plus hauts sommets, ceux de notre chère capitale, en l’occurrence, pour débloquer tout un tas d’activités. Puis avec la grâce du goéland, vous vous élancerez, pour atterrir quelques dizaines de mètres plus bas, dans une botte de foin, et sans la moindre égratignure. Par contre, influence du jeune Arno oblige, cet aspect du jeu ne vous dédouanera plus d’un nécessaire travail d’exploration, comme cela pouvait être le cas précédemment. Certaines zones, ou missions, ou coffres, resteront ainsi masqués, jusqu’à ce que vous vous donniez la peine de les débusquer.
Dans ce même esprit de changement dans la continuité, notre jeune assassin à l’âme de sapeur ne se contentera plus d’enchaîner bêtement les meurtres sanguinaires jusqu’à une cible finale… Ou plutôt, il pourra encore le faire, mais le système de progression du jeu l’enjoindra régulièrement à trouver des solutions alternatives, et plus subtiles, pour arriver à ses fins. Et pour s’introduire dans une cathédrale de Notre Dame sous bonne garde et y exécuter son contrat, il aura la possibilité d’en voler la clé, de passer par les égouts, ou d’accomplir une petite chaîne de missions secondaires plus ou moins complexes. Ce côté infiltration / réflexion sera d’ailleurs d’autant plus présent que les affrontements ne seront plus ce long fleuve tranquille que beaucoup connaissaient, et qui leur permettaient d’apporter une mort rapide et jouissive à des troupeaux d’adversaires hagards. Ici, dès que notre héros fera face à plus de trois soldats, la fuite devra être envisagée au plus vite, grâce à quelques bonds habiles qui nous feront rejoindre les toits, ou en utilisant des fumigènes. D’ailleurs, on notera que les mouvements d’Arno ont été eux aussi, gratifiés d’un bon lifting, lui permettant d’escalader et de parcourir les bâtiments parisiens avec encore plus d’aisance, mais lui donnant également accès à ce Saint Graal des assassins qui manquait encore à son arsenal de mouvements : la possibilité de passer en mode furtif quand il le souhaite (et non pas quand les scripts du jeu l’ont décidé).
Plus de difficultés, Plus de liberté de mouvement, plus d’exploration, plus de possibilités d’approche dans nos missions, qui n’auront par ailleurs jamais été aussi nombreuses (dixit les développeurs), et des commerces qu’il sera possible d’annexer et de transformer en QG d’où on pourra gérer notre petite confrérie de tueurs nés… Il est clair que notre bon Arno veut imprimer sa marque. Et comme c’est un homme prudent, il a pris soin de ne pas tout miser sur son physique (la partie graphique est à tomber par terre, avouons-le) ou sur son solo : de nouveaux modes de jeu en coopération feront donc leur apparition avec Unity, modes qui seront parfaitement intégrés à la campagne du jeu, et qui permettront à plusieurs joueurs (entre 2 et 4) d’unir leur force dans un objectif commun : pour notre part, nous devions par exemple voler quelques objets de valeurs dans un palais qui paraissaient plus riches en gardes qu’en œuvres d’art, en privilégiant, au choix, une approche discrète, ou plus rugueuse. Gardez toutefois à l’esprit que les conditions de victoire, comme les environnements, resteront variables. D’autre part, histoire d’assurer une bonne rejouabilité, certains éléments sont générés de manière procédurale, du genre, quelle fenêtre va être laissée ouverte, ou quel garde va s’assoupir après son cassoulet du midi, etc…
Cela suffira-t-il à Arno pour faire oublier les noms prestigieux de ses ancêtres, et donner une nouvelle impulsion à sa lignée ? Pas sûr. D’une part, parce qu’un point de notre brève expérience nous a laissé perplexe : cette difficulté rehaussée dans les combats nous a semblé autant venir d’adversaires plus coriaces que d’un système de combat qui s’est montré un peu mou, et empreint d’une certaine latence dans l’exécution des prises. D’autre part, et plus globalement, cet Assassin’s Creed Unity reste tout de même furieusement ancré dans son gameplay historique, et après une bonne demi-douzaine d’épisodes, force est de constater qu’on a un peu l’impression de tourner en rond. Pas aussi révolutionnaire que la période historique qu’il entend nous faire traverser, mais toujours aussi en forme, telles seraient donc les impressions qu’Arno nous aura laissées un mois avant sa grande première… D’aucuns diront que pour une saga vieille de 7 ans, ce n’est déjà pas si mal.
Assassin’s Creed Unity, sur PC, Xbox One et PS4, le 13 novembre 2014
Il n’est décidément pas facile d’être le dernier héritier d’une glorieuse lignée de jeunes garçons, qui se sont tous brillamment illustrés dans l’art de l’assassinat et du parkour. Dès l’enfance, le poids de leurs hauts faits, ajoutés aux indéniables prédispositions physiques dont la nature vous a doté, vous oblige, insidieusement, à suivre le chemin édicté par vos aînés. C’est ainsi que les choses se sont passées pour Arno Dorian. Lui, il voulait être pompier ! Un métier altruiste et plein d’avenir à une époque, celle de la Révolution Française, où la population parisienne ne savait exprimer sa colère qu’en brûlant des choses ou en coupant des têtes … Malheureusement pour notre jeune français, ses désirs d’émancipation professionnelle se sont vite heurtés à deux réalités : il fallait à Ubisoft un nouvel Assassin’s Creed cuvée 2014, et si le concept du sapeur révolutionnaire paraissait sympa sur le papier, pas sûr que le monde soit vraiment prêt à l’accueillir comme il se doit. Du coup, les jeux furent bouclés avant même qu’Arno puisse défendre son point de vue : il serait un assassin biclassé funambule, comme ses ancêtres… Toutefois, si le choix de sa destinée ne lui sera pas donné, au moins aura-t-il décidé de la suivre à sa manière, en tentant d’apporter un peu de finesse, dans ce monde de brutes et de gorges tranchées.
A ce titre, Assassin’s Creed Unity, qui entend nous narrer la montée en puissance de ce nouveau héros, nous est apparu comme assez prévisible, comprenez doté d’un gameplay solidement ancré dans son ADN historique, et que les développeurs ont tenté de faire évoluer par petites touches. Par exemple, vous continuerez de grimper sur les plus hauts sommets, ceux de notre chère capitale, en l’occurrence, pour débloquer tout un tas d’activités. Puis avec la grâce du goéland, vous vous élancerez, pour atterrir quelques dizaines de mètres plus bas, dans une botte de foin, et sans la moindre égratignure. Par contre, influence du jeune Arno oblige, cet aspect du jeu ne vous dédouanera plus d’un nécessaire travail d’exploration, comme cela pouvait être le cas précédemment. Certaines zones, ou missions, ou coffres, resteront ainsi masqués, jusqu’à ce que vous vous donniez la peine de les débusquer.
Dans ce même esprit de changement dans la continuité, notre jeune assassin à l’âme de sapeur ne se contentera plus d’enchaîner bêtement les meurtres sanguinaires jusqu’à une cible finale… Ou plutôt, il pourra encore le faire, mais le système de progression du jeu l’enjoindra régulièrement à trouver des solutions alternatives, et plus subtiles, pour arriver à ses fins. Et pour s’introduire dans une cathédrale de Notre Dame sous bonne garde et y exécuter son contrat, il aura la possibilité d’en voler la clé, de passer par les égouts, ou d’accomplir une petite chaîne de missions secondaires plus ou moins complexes. Ce côté infiltration / réflexion sera d’ailleurs d’autant plus présent que les affrontements ne seront plus ce long fleuve tranquille que beaucoup connaissaient, et qui leur permettaient d’apporter une mort rapide et jouissive à des troupeaux d’adversaires hagards. Ici, dès que notre héros fera face à plus de trois soldats, la fuite devra être envisagée au plus vite, grâce à quelques bonds habiles qui nous feront rejoindre les toits, ou en utilisant des fumigènes. D’ailleurs, on notera que les mouvements d’Arno ont été eux aussi, gratifiés d’un bon lifting, lui permettant d’escalader et de parcourir les bâtiments parisiens avec encore plus d’aisance, mais lui donnant également accès à ce Saint Graal des assassins qui manquait encore à son arsenal de mouvements : la possibilité de passer en mode furtif quand il le souhaite (et non pas quand les scripts du jeu l’ont décidé).
Plus de difficultés, Plus de liberté de mouvement, plus d’exploration, plus de possibilités d’approche dans nos missions, qui n’auront par ailleurs jamais été aussi nombreuses (dixit les développeurs), et des commerces qu’il sera possible d’annexer et de transformer en QG d’où on pourra gérer notre petite confrérie de tueurs nés… Il est clair que notre bon Arno veut imprimer sa marque. Et comme c’est un homme prudent, il a pris soin de ne pas tout miser sur son physique (la partie graphique est à tomber par terre, avouons-le) ou sur son solo : de nouveaux modes de jeu en coopération feront donc leur apparition avec Unity, modes qui seront parfaitement intégrés à la campagne du jeu, et qui permettront à plusieurs joueurs (entre 2 et 4) d’unir leur force dans un objectif commun : pour notre part, nous devions par exemple voler quelques objets de valeurs dans un palais qui paraissaient plus riches en gardes qu’en œuvres d’art, en privilégiant, au choix, une approche discrète, ou plus rugueuse. Gardez toutefois à l’esprit que les conditions de victoire, comme les environnements, resteront variables. D’autre part, histoire d’assurer une bonne rejouabilité, certains éléments sont générés de manière procédurale, du genre, quelle fenêtre va être laissée ouverte, ou quel garde va s’assoupir après son cassoulet du midi, etc…
Cela suffira-t-il à Arno pour faire oublier les noms prestigieux de ses ancêtres, et donner une nouvelle impulsion à sa lignée ? Pas sûr. D’une part, parce qu’un point de notre brève expérience nous a laissé perplexe : cette difficulté rehaussée dans les combats nous a semblé autant venir d’adversaires plus coriaces que d’un système de combat qui s’est montré un peu mou, et empreint d’une certaine latence dans l’exécution des prises. D’autre part, et plus globalement, cet Assassin’s Creed Unity reste tout de même furieusement ancré dans son gameplay historique, et après une bonne demi-douzaine d’épisodes, force est de constater qu’on a un peu l’impression de tourner en rond. Pas aussi révolutionnaire que la période historique qu’il entend nous faire traverser, mais toujours aussi en forme, telles seraient donc les impressions qu’Arno nous aura laissées un mois avant sa grande première… D’aucuns diront que pour une saga vieille de 7 ans, ce n’est déjà pas si mal.
Assassin’s Creed Unity, sur PC, Xbox One et PS4, le 13 novembre 2014
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