Le constructeur chinois Xiaomi a profité de l’été 2014 pour lancer sa nouvelle interface Android baptisée MIUI V6 largement revisitée (et bientôt disponible) ainsi que son nouveau fleuron, le Mi4. Quand finition et performances (grâce au Snapdragon 801 et aux 3 Go de LPDDR3) sont associées pour moins de 400 euros, doit-on encore hésiter ? Réponse dans notre test du Xiaomi Mi4.
Dévoilé en grande pompe le 22 juillet 2014, le Mi4 est le nouveau porte-étendard de Xiaomi. La société chinoise a également levé le voile sur le Mi Band, un bracelet connecté proposé au tarif de 10 euros.
Un produit phare qui est le premier smartphone supportant la 4G LTE du constructeur même si la version testée est la déclinaison compatible uniquement 3G. Xiaomi l’avait annoncé aux tarifs de 1999 yuans (251 euros) pour la version 16 Go et 2499 yuans (314 euros) pour le modèle avec 64 Go. Pour l’heure, seules les versions 3G sont disponibles en France et les tarifs, frais de douane obligent, sont à 350 euros (16 Go) et 399 euros (64 Go). On est donc loin de sommes faramineuses (809 ou 909 euros par exemple) réclamées par certains constructeurs.
Seule la version blanche est actuellement disponible, la version noire étant en précommande. Il faudra également patienter encore quelques semaines pour commander le modèle compatible 4G LTE.
Tarifs et fiche technique ne sont pas sans rappeler un certain OnePlus One tandis que son design fait penser aux iPhone ou encore à l’Huawei Ascend P7 (et même au Samsung Galaxy Alpha).
Packaging
Concernant le packaging, Xiaomi s’est contenté du minimum avec un carton compact en matériau recyclé.
Le Xiaomi Mi4 est livré avec :
▪ Un adaptateur pour prise française destiné au chargeur secteur
▪ Un puissant chargeur secteur fournissant 2A sous 5 volts ;
▪ Un câble USB vers microUSB ;
▪ Une notice.
On pourra regretter l’absence d’écouteurs même si le tarif du Mi4 a obligé le constructeur à faire des concessions.
Design, finition et ergonomie
Le Xiaomi Mi4 dispose avant tout d’un écran de 5 pouces et de ce fait son gabarit (139,2 par 68,5 par 8.9 mm) conviendra au plus grand nombre. À titre de comparaison, c’est moins que le HTC One M8 (146.4 x 70.6 x 9.4 mm) qui dispose pourtant aussi d’un écran de 5 pouces.
D’aucuns pourront lui reprocher cette diagonale finalement petite à l’heure où elle tourne plutôt autour des 5.5 pouces sur de nombreux modèles haut de gamme : 5.5 pouces pour les LG G3, Oppo Find 7a et OnePlus One même si celles des Samsung Galaxy S5 et Sony Xperia Z2 dépassent à peine les 5 pouces (5.1 et 5.2 pouces respectivement).
La préhension est plutôt bonne même si les arêtes tranchées et le dos plat ne la favorisent pas. Son encombrement contenu permet de le manipuler à une main sans trop de difficultés.
Les touches physiques trouvent leur place sur la tranche supérieure droite du Mi4. Un emplacement plutôt classique et ergonomique si tant est que vous ne soyez pas gaucher. Classique, l’une permet d’allumer, d’éteindre et de le mettre en veille (mais aussi de le mettre en mode avion suite à un appui long), tandis que l’autre, plus longue, sert à modifier le volume sonore.
Le haut-parleur se trouve dans la tranche inférieure droite, ce qui évite un son étouffé lorsque le smartphone est par exemple posé. Le port micro-USB se trouve sur cette même tranche inférieure côté gauche tandis que la sortie jack 3.5 mm est située dans la tranche supérieure, côté gauche. De l’autre côté se trouve l’émetteur/récepteur infrarouge.
Pas de touche physique en façade, mais 3 touches sensitives situées sous l’écran : Menu à gauche, Home au centre et Retour sur la droite. À noter que Xiaomi a prévu de modifier les appuis longs relatifs à ces touches dans les paramètres ainsi que le délai d’un appui long. On peut également associer des fonctions supplémentaires contextuelles aux touches physiques (par exemple, sortir le Mi4 de veille en appuyant sur les touches du volume sonore). En fait, la personnalisation concerne de nombreuses fonctionnalités (durée du rétro-éclairage…), de sorte que vous pouvez personnaliser le Mi4 dans une large mesure.
Côté finition, c’est un sans-faute. Xiaomi a opté pour des matériaux nobles (dos laqué à l’aspect verre et aluminium) pour son flagship. La qualité d’assemblage est à l’avenant puisqu’elle est irréprochable.
Une finition de haute volée donc, mais qui pourra en faire tiquer plus d’un puisqu’elle s’inspire largement sur certains aspects (bords biseautés et coins arrondis) de celle adoptée par Apple dès l’iPhone 4 (jusqu’au 5s). Huawei s’en était également inspiré pour l’Accent P7.
Si le Mi4 est au final un très bel objet.
Connectivité
L’aspect connectivité est-il à l’avantage de Mi4 ? C’est ce que nous allons voir.
Première bonne surprise, le Mi4 supporte la nouvelle Wi-Fi 802.11ac (en plus des a/b/g/n, le n étant supporté sur les deux bandes (2.4 et 5 GHz)). C’est loin d’être un détail puisque cette norme offre des débits théoriques de 433 Mb/s, soit entre 200 et 250 Mbit/s en conditions réelles d’utilisation. Les routeurs et boxes (les dernières Freebox Revolution livrées par exemple) sont de plus en plus nombreux à supporter ce standard. Le Wi-Fi ac est également associé à une moindre consommation électrique (que le n) à débits identiques. C’est loin d’être anodin quand on sait que les transmissions en Wi-Fi font chuter l’autonomie.
Le Mi4 supporte également et logiquement le Bluetooth 4.0, ce qui s’avère indispensable pour y connecter un wearable par exemple. Parmi les profils BT supportés, on note le HID (Human Interface Device), pratique pour y connecter un périphérique (clavier, joystick…) supportant également ce profil. Nous n’avons toutefois pas réussi à y connecter en Bluetooth le DualShock 3 (pourtant HID également).
Testé ici en Bluetooth avec le Zik de Parrot
On trouve logiquement le support de la géolocalisation via les constellations GLONASS et GPS mais aussi Beidou (le système chinois). Ce dernier n’est utilisable que localement en Chine et dans les pays voisins (il devra s’ouvrir mondialement en devenant Compass Navigation Satellite System). Inutile donc d’espérer voir des satellites de cette constellation sur une application telle que GPS Data.
Pas d’USB 3.0 puisque le Mi4 ne dispose que d’un port micro USB 2.0. Il est toutefois compatible OTG (On-The-Go). L’occasion de tester cette fonctionnalité avec la clé USB OTG PK K’3 de PK Paris (qui supporte, elle, l’USB 3.0) qualifiée par le constructeur français de clé USB pour smartphone « la plus petite du monde ». Parfait pour transporter des fichiers lourds (vidéos Full HD…) ou bien en transférer du smartphone grâce à sa capacité de 32 Go. C’est d’autant plus vrai que le Mi4 est proposé avec 16 Go ou bien 64 Go (pas de version avec 32 Go) et qu’il n’y a pas d’emplacement pour carte mémoire microSD.
A noter que le port microUSB est à la fois de type A (carré) et B (trapézoïdal). Il peut donc accepter tous les câbles microUSB.
L’appareil supporte également le DLNA, le Wi-Fi Display et peut devenir Hotspot Wi-Fi. Il n’est en revanche pas compatible avec les adaptateurs MHL ou Slimport comme nous avons pu nous en rendre compte.
Autres absences : celles de la connectivité NFC (Near Field Communication) et aussi de la recharge sans fil au standard Qi.
Mais le Mi4 est avant tout un terminal cellulaire capable d’exploiter les réseaux 2G (sur les bandes 850, 900, 1800 et 1900 MHz), la 3G (850, 900, 1900 et 2100 MHz) et la 3G+ (avec le DC-HSPA à 42 Mb/s). Pas de support de la connectivité cellulaire 4G LTE pour le modèle testé. Il faudra patienter encore un peu pour voir débarquer la version 4G LTE du Mi4 qui sera le premier smartphone 4G LTE de Xiaomi.
Une excellente accroche réseau et des communications très claires sont l’apanage du Mi4. Rien à redire dans ce compartiment.
À l’heure où des constructeurs proposent des smartphones 4G LTE à moins de 100 euros (Archos 45 Helium 4G et Wiko Kite), l’absence de 4G LTE est quelque peu ennuyeuse sur un modèle haut de gamme, fut-il proposé sous la barre des 400 euros.
Ecran
Xiaomi a fait très peu de concessions malgré les tarifs proposés. Le Mi4 se « contente » toutefois d’un affichage 1080p (1920 par 1080 pixels) alors que la tendance est au 2K (2560 par 1440 pixels) sur les smartphones haut de gamme (LG G3, Samsung Galaxy Note 4…). Est-ce pour autant grave ?
Cette définition associée à un écran de 5 pouces se traduit par une densité de pixels de 441 ppp (pixels par pouce). C’est certes moins que les 534 ppp du LG G3 mais la différence est probablement si ténue pour l’oeil humain que le 1080p est largement suffisant. C’est d’autant plus vrai qu’afficher 1.8 fois plus de pixels n’est pas sans impact sur les performances du smartphone. On peut le constater avec certains benchmarks du LG G3 qui lui donnent un score inférieur à ceux de smartphones pourtant équipés des mêmes composants (Snapdragon 801/MSM8975AC cadencé jusqu’à 2.5 GHz et 2 Go de mémoire vive).
Des pixels supplémentaires qui se traduisent également par une moindre autonomie.
Xiaomi a opté pour un écran IPS (technologie adoptée par Apple depuis l’iPhone 4) signée Sharp, une technologie synonyme d’un large angle de vision, mais qui s’avère onéreuse pour le constructeur. Le verre est dit OGS (One Glass Solution), c’est-à-dire qu’il joue simultanément le rôle de protection et de couche tactile.
Ajoutons que la couche tactile est dite « ultra-sensitive », ce qui signifie qu’il peut être manipulé même lorsqu’on porte des gants.
À noter que l’écran est protégé par un verre de type Corning Gorilla Glass 3.
À l’usage, l’écran est plutôt lumineux et peut donc être confortablement utilisé à l’extérieur même s’il y a un petit effet miroir.
L’utilisateur pourra personnaliser l’affichage à sa guise en modifiant dans les paramètres la température des couleurs (entre chaud, nature et cool) et la saturation (entre brillant et standard).
Performances
Le Mi4 est placé sous la bannière du SoC mobile Snapdragon 801 signé Qualcomm. Un habitué de nos tests si vous lisez régulièrement nos colonnes puisque le S 801 équipe tout simplement tous les smartphones actuels haut de gamme du marché suivant deux déclinaisons (MSM8974AB (CPU cadencé jusqu’à 2.5 GHz) et MSM8974AC (CPU cadencé jusqu’à 2.5 GHz)).
Le Samsung Galaxy S5 a été le premier smartphone à l’adopter suivi par HTC avec le One M8, LG avec le G3… Qualcomm a ensuite lancé le SoC MSM8974AB qu’on retrouve dans le Sony Xperia Z2, le Samsung Galaxy Round, le ZTE Nubia X6 et donc dans le Find 7a (le Find 7 embarque le S 801 / MSM8974AC).
Si le Mi4 bénéficie donc de ce qui se fait de mieux en termes de SoC mobile sur le marché, le Snapdragon 805 (nouveau coeur et nouveau processeur graphique) pointe déjà le bout de son nez (il sera intégré dans les versions destinées à l’Europe du Samsung Galaxy Note 4).
Le S 801 est ici associé à 3 Go de DDR3 là où les autres smartphones haut de gamme disposent de 2 Go, exception faite du Sony Xperia Z2 (et du prochain Xperia Z3) et du LG G3 32 Go (le modèle avec 16 Go de stockage ne disposant que de 2 Go de LPDDR3). Il s’agit de surcroît de la mémoire vive LPDDR3 la plus véloce du marché puisqu’elle est cadencée à 933 MHz.
Un ensemble qui en impose sur le papier et qui est passé dans la moulinette des applications de benchmarks pour livrer ses performances chiffrées. Il faut bien prendre soin au préalable d’aller dans les paramètres afin d’opter pour le profil « Performance » (plutôt que « Equilibré ») dans « Batterie ». Le SoC peut dès lors être poussé dans ses derniers retranchements par les benchmarks.
Photo, vidéo et son
Deux déclinaisons du Mi4 sont proposées : l’une disposant de 16 Go (version testée) de stockage et l’autre de 64 Go. En réalité, le modèle 16 Go offre un espace de stockage de 13,36 Go effectifs, le reste étant réservé au système.
Malheureusement, le Mi4 ne dispose pas d’emplacement pour carte mémoire microSD et il ne sera donc pas possible d’étendre le stockage. C’est bien entendu regrettable pour un appareil avec affichage Full HD. On ne pourra en effet pas stocker énormément de contenu vidéo en haute définition (en particulier sur la version avec 16 Go de mémoire interne). C’est d’autant plus ennuyeux que le Mi4 supporte la captation vidéo en 4K.
Pour ce qui est du son, le Mi4 s’appuie sur un haut-parleur situé au dos sur la tranche inférieure. Il s’avère moyennant puissant et a une légère tendance à saturer dès qu’on pousse le volume sonore (attention aux passages à la guitare dans le titre The Miracle de l’album Songs of Innocence de U2).
Xiaomi a toutefois opté pour une licence Dirac HD Sound pour le Mi4 (tout comme c’était déjà le cas avec le Mi3). La société suédoise adapte et personnalise l’algorithme de traitement du son en fonction des écouteurs et des haut-parleurs (ici l’option Dirac ne peut toutefois pas être activée dans les paramètres pour l’écoute avec les haut-parleurs).
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, on pourra activer l’option Dirac et préciser les écouteurs utilisés dans les paramètres : écouteurs intra, standards, ceux vendus pour le Mi4, intras Mi, piston (Mi, Mi 1 et Mi 2). Un égaliseur est également de la partie avec possibilité de personnaliser à volonté les différences plages de fréquences ou d’opter pour des profils prédéfinis (Rock, Jazz, Pop, Classique, Hip Hop, Blues, Electronique, Country et Dance).
Des intentions louables même si, écouteurs intras branchés, aucune différence notable n’a pu être détectée en passant d’une sélection de casques à une autre. Un flou également présent autour de cette fonction « Dirac » puisque aux écouteurs standards est associée une photo d’écouteurs intras (et réciproquement) !
Côté son encore, le Mi4 exploite ses deux microphones (ou un seul, au choix) pour annuler le bruit ambiant lors des appels (option à activer dans les paramètres).
Côté photographie et captation vidéo, le Mi4 est pourvu d’un APN principal avec capteur Sony Exmor rétroéclairé IMX214 de 13 MPixels (le même que sur le OnePlus One) et ouverture de F/1.8. L’ISP associé est assez puissant pour permettre de filmer directement en HDR. En façade, on trouve un APN avec capteur grand-angle (80 degrés) Sony IMX219 de 8 MPixels (les amateurs de selfies apprécieront). À noter qu’une fonction de reconnaissance faciale associée à l’APN en façade indique âge et genre si vous pointez le bout de votre nez. Gadget, elle reste perfectible et sa précision varie beaucoup suivant les sujets.
À noter que les touches du volume sonore permettent de zoomer. On peut changer cela en leur associant d’autres fonctions : déclencheur ou volume.
Des filtres peuvent également être associés à vos clichés et il est possible de faire un focus a posteriori comme c’est le cas avec des appareils de type lytro.
Autre exemple avec la fonction re-focus :
Avant le re-focus
Beaucoup de possibilités et de fonctions sont donc présentes dans l’application photo. Malheureusement, il n’est pas possible de changer la balance des blancs ou le nombre d’ISO.
Les photos sont nettes avec des couleurs très fidèles. En conditions de faible luminosité, pas de miracle, les clichés ont une légère tendance à être bruités, d’autant plus qu’il n’y a pas de stabilisation optique.
Plus important, le capteur en façade permet de filmer en 4K (3840 × 2160 pixels) à 30 ips et en 1080p à 60 ips. Attention tout de même à l’espace de stockage puisqu’une minute filmée occupe plus de 300 Mo. Voici un exemple ci-dessous.
Autonomie
Le Mi4 est alimenté par une batterie Lithium-Ion de 3080 mAh. On est dans la moyenne des modèles haut de gamme avec écran de 5 pouces ou plus et affichage 1080p ou QHD. A titre de comparaison, voici les capacités des batteries pour les principaux modèles haut de gamme de la concurrence :
- LG G3 : 3000 mAh (écran de 5.5 pouces)
- OnePlus One : 3100 mAh (écran de 5.5 pouces)
- HTC One M8 : 2600 mAh (écran de 5 pouces)
- Samsung Galaxy S5 : 2800 mAh (écran de 5.1 pouces)
- Sony Xperia Z2 : 3200 mAh (écran de 5.2 pouces)
- Oppo Find 7a : 2800 mAh (écran de 5.5 pouces)
De surcroît, la version testée ne supportait pas la 4G LTE, ce qui est, il faut bien le reconnaître, de bon augure pour l’autonomie de l’appareil.
Premier bémol, la batterie n’est pas amovible. La coque ne l’est pas non plus à proprement parler même s’il reste possible de la démonter à l’aide d’une ventouse (des coques de différentes couleurs existent d’ailleurs).
De plus, l’autonomie n’est pas le point fort du Mi4. Elle reste toutefois correcte, mais fond comme neige au soleil dès qu’on sollicite un tant soit peu le mobile.
Xiaomi a cependant eu la bonne idée d’agrémenter sa surcouche logicielle d’une fonctionnalité qui permet de moins solliciter le hardware et donc d’augmenter l’autonomie.
En se rendant dans « Batterie » depuis les paramètres, il est ainsi possible de choisir entre deux profils d’utilisation : « Performance » et « Equilibré ». Une fonctionnalité qu’on trouve largement sur les laptops.
Malgré cela, l’autonomie ne dépasse pas la journée en utilisation « classique ».
À noter que Xiaomi indique qu’il est possible de la charger avec une puissance élevée : jusqu’à 10.8 watts (avec les couples 9v/1.2A ou 5v/2A). Le chargeur livré avec le Mi4 peut d’ailleurs fournir 2A sous 5 volts.
Interface MiUI
Disponible très prochainement, MIUI v6 est une mise à jour majeure de la surcouche Android de Xiaomi bardée de nouvelles fonctionnalités.
Les premières images donnent une impression de déjà-vu côté design. Les inspirations sont clairement celles d’iOS 7 et iOS 8 avec flat design omniprésent, effets de transparence et utilisation de l’effet parallaxe avec certaines applications.
À l’occasion de ce test, c’est toutefois MiUI v5.0 qui était disponible. La surcouche de Xiaomi est vraiment très bien pensée avec de nombreuses possibilités offertes à l’utilisateur.
Elle est aussi très ergonomique et pratique. Ainsi, un appui long sur le bouton accueil donne accès au multitâche : les applications y apparaissent alignées en bas de l’écran avec la quantité de mémoire vive disponible sur les 3 Go.
De manière générale, c’est la personnalisation qui est le maître-mot. L’utilisateur peut changer pratiquement tout ce qu’il désire. Un vrai régal si vous aimez fouiller un peu les paramètres de votre smartphone.
Pour se faire une idée précise de MIUI, ceux qui disposent d’un smartphone d’une autre marque peuvent le flasher avec une ROM MIUI disponible pour de nombreuses marques (Samsung, LG, Motorola, HTC…) sur le site de Xiaomi. Une bonne manière de tester la ROM du constructeur chinois qui est basée sur Android 4.4/Kit Kat.
Conclusion et Galerie
Avec le Mi4, Xiaomi place la barre très haut en termes de rapport qualité-prix. Le fleuron du constructeur chinois est l’écrin d’une interface MIUI très bien pensée, fluide et ergonomique. La finition est au rendez-vous même si on aurait aimé un peu plus d’originalité sur le design. Il a tout d’un grand : SoC haut de gamme, 3 Go de mémoire vive, Wi-Fi ac…
Après avoir testé un tel smartphone, on peut légitimement se demander pourquoi il faudrait dépenser plus que 400 euros pour s’offrir un smartphone haut de gamme. Pour ceux qui ne connaissent pas Xiaomi, sachez qu’il s’agit d’un acteur qu’il faut prendre très au sérieux et qui devrait faire parler de plus en plus de lui. La société a embauché Hugo Barra (ancien responsable Android au sein de Google) et a vendu quelques 26.1 millions de smartphones au premier semestre 2014.
Concernant le Mi4, quelques bémols viennent toutefois ternir le tableau : absences de port pour carte mémoire microSD, de modèle 32 Go (c’est soit 16 Go ou bien 64 Go), du NFC et batterie non amovible.
Le modèle testé reste cantonné à la 3G mais une version 4G LTE devrait arriver très rapidement.
Merci au site lenteen.fr pour le prêt de ce Xiaomi Mi4, qui est disponible chez eux à partir de 325 euros !
La Galerie Photo
Dévoilé en grande pompe le 22 juillet 2014, le Mi4 est le nouveau porte-étendard de Xiaomi. La société chinoise a également levé le voile sur le Mi Band, un bracelet connecté proposé au tarif de 10 euros.
Un produit phare qui est le premier smartphone supportant la 4G LTE du constructeur même si la version testée est la déclinaison compatible uniquement 3G. Xiaomi l’avait annoncé aux tarifs de 1999 yuans (251 euros) pour la version 16 Go et 2499 yuans (314 euros) pour le modèle avec 64 Go. Pour l’heure, seules les versions 3G sont disponibles en France et les tarifs, frais de douane obligent, sont à 350 euros (16 Go) et 399 euros (64 Go). On est donc loin de sommes faramineuses (809 ou 909 euros par exemple) réclamées par certains constructeurs.
Seule la version blanche est actuellement disponible, la version noire étant en précommande. Il faudra également patienter encore quelques semaines pour commander le modèle compatible 4G LTE.
Tarifs et fiche technique ne sont pas sans rappeler un certain OnePlus One tandis que son design fait penser aux iPhone ou encore à l’Huawei Ascend P7 (et même au Samsung Galaxy Alpha).
Packaging
Concernant le packaging, Xiaomi s’est contenté du minimum avec un carton compact en matériau recyclé.
Le Xiaomi Mi4 est livré avec :
▪ Un adaptateur pour prise française destiné au chargeur secteur
▪ Un puissant chargeur secteur fournissant 2A sous 5 volts ;
▪ Un câble USB vers microUSB ;
▪ Une notice.
On pourra regretter l’absence d’écouteurs même si le tarif du Mi4 a obligé le constructeur à faire des concessions.
Design, finition et ergonomie
Le Xiaomi Mi4 dispose avant tout d’un écran de 5 pouces et de ce fait son gabarit (139,2 par 68,5 par 8.9 mm) conviendra au plus grand nombre. À titre de comparaison, c’est moins que le HTC One M8 (146.4 x 70.6 x 9.4 mm) qui dispose pourtant aussi d’un écran de 5 pouces.
D’aucuns pourront lui reprocher cette diagonale finalement petite à l’heure où elle tourne plutôt autour des 5.5 pouces sur de nombreux modèles haut de gamme : 5.5 pouces pour les LG G3, Oppo Find 7a et OnePlus One même si celles des Samsung Galaxy S5 et Sony Xperia Z2 dépassent à peine les 5 pouces (5.1 et 5.2 pouces respectivement).
La préhension est plutôt bonne même si les arêtes tranchées et le dos plat ne la favorisent pas. Son encombrement contenu permet de le manipuler à une main sans trop de difficultés.
Les touches physiques trouvent leur place sur la tranche supérieure droite du Mi4. Un emplacement plutôt classique et ergonomique si tant est que vous ne soyez pas gaucher. Classique, l’une permet d’allumer, d’éteindre et de le mettre en veille (mais aussi de le mettre en mode avion suite à un appui long), tandis que l’autre, plus longue, sert à modifier le volume sonore.
Le haut-parleur se trouve dans la tranche inférieure droite, ce qui évite un son étouffé lorsque le smartphone est par exemple posé. Le port micro-USB se trouve sur cette même tranche inférieure côté gauche tandis que la sortie jack 3.5 mm est située dans la tranche supérieure, côté gauche. De l’autre côté se trouve l’émetteur/récepteur infrarouge.
Pas de touche physique en façade, mais 3 touches sensitives situées sous l’écran : Menu à gauche, Home au centre et Retour sur la droite. À noter que Xiaomi a prévu de modifier les appuis longs relatifs à ces touches dans les paramètres ainsi que le délai d’un appui long. On peut également associer des fonctions supplémentaires contextuelles aux touches physiques (par exemple, sortir le Mi4 de veille en appuyant sur les touches du volume sonore). En fait, la personnalisation concerne de nombreuses fonctionnalités (durée du rétro-éclairage…), de sorte que vous pouvez personnaliser le Mi4 dans une large mesure.
Côté finition, c’est un sans-faute. Xiaomi a opté pour des matériaux nobles (dos laqué à l’aspect verre et aluminium) pour son flagship. La qualité d’assemblage est à l’avenant puisqu’elle est irréprochable.
Une finition de haute volée donc, mais qui pourra en faire tiquer plus d’un puisqu’elle s’inspire largement sur certains aspects (bords biseautés et coins arrondis) de celle adoptée par Apple dès l’iPhone 4 (jusqu’au 5s). Huawei s’en était également inspiré pour l’Accent P7.
Si le Mi4 est au final un très bel objet.
Connectivité
L’aspect connectivité est-il à l’avantage de Mi4 ? C’est ce que nous allons voir.
Première bonne surprise, le Mi4 supporte la nouvelle Wi-Fi 802.11ac (en plus des a/b/g/n, le n étant supporté sur les deux bandes (2.4 et 5 GHz)). C’est loin d’être un détail puisque cette norme offre des débits théoriques de 433 Mb/s, soit entre 200 et 250 Mbit/s en conditions réelles d’utilisation. Les routeurs et boxes (les dernières Freebox Revolution livrées par exemple) sont de plus en plus nombreux à supporter ce standard. Le Wi-Fi ac est également associé à une moindre consommation électrique (que le n) à débits identiques. C’est loin d’être anodin quand on sait que les transmissions en Wi-Fi font chuter l’autonomie.
Le Mi4 supporte également et logiquement le Bluetooth 4.0, ce qui s’avère indispensable pour y connecter un wearable par exemple. Parmi les profils BT supportés, on note le HID (Human Interface Device), pratique pour y connecter un périphérique (clavier, joystick…) supportant également ce profil. Nous n’avons toutefois pas réussi à y connecter en Bluetooth le DualShock 3 (pourtant HID également).
Testé ici en Bluetooth avec le Zik de Parrot
On trouve logiquement le support de la géolocalisation via les constellations GLONASS et GPS mais aussi Beidou (le système chinois). Ce dernier n’est utilisable que localement en Chine et dans les pays voisins (il devra s’ouvrir mondialement en devenant Compass Navigation Satellite System). Inutile donc d’espérer voir des satellites de cette constellation sur une application telle que GPS Data.
Pas d’USB 3.0 puisque le Mi4 ne dispose que d’un port micro USB 2.0. Il est toutefois compatible OTG (On-The-Go). L’occasion de tester cette fonctionnalité avec la clé USB OTG PK K’3 de PK Paris (qui supporte, elle, l’USB 3.0) qualifiée par le constructeur français de clé USB pour smartphone « la plus petite du monde ». Parfait pour transporter des fichiers lourds (vidéos Full HD…) ou bien en transférer du smartphone grâce à sa capacité de 32 Go. C’est d’autant plus vrai que le Mi4 est proposé avec 16 Go ou bien 64 Go (pas de version avec 32 Go) et qu’il n’y a pas d’emplacement pour carte mémoire microSD.
A noter que le port microUSB est à la fois de type A (carré) et B (trapézoïdal). Il peut donc accepter tous les câbles microUSB.
L’appareil supporte également le DLNA, le Wi-Fi Display et peut devenir Hotspot Wi-Fi. Il n’est en revanche pas compatible avec les adaptateurs MHL ou Slimport comme nous avons pu nous en rendre compte.
Autres absences : celles de la connectivité NFC (Near Field Communication) et aussi de la recharge sans fil au standard Qi.
Mais le Mi4 est avant tout un terminal cellulaire capable d’exploiter les réseaux 2G (sur les bandes 850, 900, 1800 et 1900 MHz), la 3G (850, 900, 1900 et 2100 MHz) et la 3G+ (avec le DC-HSPA à 42 Mb/s). Pas de support de la connectivité cellulaire 4G LTE pour le modèle testé. Il faudra patienter encore un peu pour voir débarquer la version 4G LTE du Mi4 qui sera le premier smartphone 4G LTE de Xiaomi.
Une excellente accroche réseau et des communications très claires sont l’apanage du Mi4. Rien à redire dans ce compartiment.
À l’heure où des constructeurs proposent des smartphones 4G LTE à moins de 100 euros (Archos 45 Helium 4G et Wiko Kite), l’absence de 4G LTE est quelque peu ennuyeuse sur un modèle haut de gamme, fut-il proposé sous la barre des 400 euros.
Ecran
Xiaomi a fait très peu de concessions malgré les tarifs proposés. Le Mi4 se « contente » toutefois d’un affichage 1080p (1920 par 1080 pixels) alors que la tendance est au 2K (2560 par 1440 pixels) sur les smartphones haut de gamme (LG G3, Samsung Galaxy Note 4…). Est-ce pour autant grave ?
Cette définition associée à un écran de 5 pouces se traduit par une densité de pixels de 441 ppp (pixels par pouce). C’est certes moins que les 534 ppp du LG G3 mais la différence est probablement si ténue pour l’oeil humain que le 1080p est largement suffisant. C’est d’autant plus vrai qu’afficher 1.8 fois plus de pixels n’est pas sans impact sur les performances du smartphone. On peut le constater avec certains benchmarks du LG G3 qui lui donnent un score inférieur à ceux de smartphones pourtant équipés des mêmes composants (Snapdragon 801/MSM8975AC cadencé jusqu’à 2.5 GHz et 2 Go de mémoire vive).
Des pixels supplémentaires qui se traduisent également par une moindre autonomie.
Xiaomi a opté pour un écran IPS (technologie adoptée par Apple depuis l’iPhone 4) signée Sharp, une technologie synonyme d’un large angle de vision, mais qui s’avère onéreuse pour le constructeur. Le verre est dit OGS (One Glass Solution), c’est-à-dire qu’il joue simultanément le rôle de protection et de couche tactile.
Ajoutons que la couche tactile est dite « ultra-sensitive », ce qui signifie qu’il peut être manipulé même lorsqu’on porte des gants.
À noter que l’écran est protégé par un verre de type Corning Gorilla Glass 3.
À l’usage, l’écran est plutôt lumineux et peut donc être confortablement utilisé à l’extérieur même s’il y a un petit effet miroir.
L’utilisateur pourra personnaliser l’affichage à sa guise en modifiant dans les paramètres la température des couleurs (entre chaud, nature et cool) et la saturation (entre brillant et standard).
Performances
Le Mi4 est placé sous la bannière du SoC mobile Snapdragon 801 signé Qualcomm. Un habitué de nos tests si vous lisez régulièrement nos colonnes puisque le S 801 équipe tout simplement tous les smartphones actuels haut de gamme du marché suivant deux déclinaisons (MSM8974AB (CPU cadencé jusqu’à 2.5 GHz) et MSM8974AC (CPU cadencé jusqu’à 2.5 GHz)).
Le Samsung Galaxy S5 a été le premier smartphone à l’adopter suivi par HTC avec le One M8, LG avec le G3… Qualcomm a ensuite lancé le SoC MSM8974AB qu’on retrouve dans le Sony Xperia Z2, le Samsung Galaxy Round, le ZTE Nubia X6 et donc dans le Find 7a (le Find 7 embarque le S 801 / MSM8974AC).
Si le Mi4 bénéficie donc de ce qui se fait de mieux en termes de SoC mobile sur le marché, le Snapdragon 805 (nouveau coeur et nouveau processeur graphique) pointe déjà le bout de son nez (il sera intégré dans les versions destinées à l’Europe du Samsung Galaxy Note 4).
Le S 801 est ici associé à 3 Go de DDR3 là où les autres smartphones haut de gamme disposent de 2 Go, exception faite du Sony Xperia Z2 (et du prochain Xperia Z3) et du LG G3 32 Go (le modèle avec 16 Go de stockage ne disposant que de 2 Go de LPDDR3). Il s’agit de surcroît de la mémoire vive LPDDR3 la plus véloce du marché puisqu’elle est cadencée à 933 MHz.
Un ensemble qui en impose sur le papier et qui est passé dans la moulinette des applications de benchmarks pour livrer ses performances chiffrées. Il faut bien prendre soin au préalable d’aller dans les paramètres afin d’opter pour le profil « Performance » (plutôt que « Equilibré ») dans « Batterie ». Le SoC peut dès lors être poussé dans ses derniers retranchements par les benchmarks.
Photo, vidéo et son
Deux déclinaisons du Mi4 sont proposées : l’une disposant de 16 Go (version testée) de stockage et l’autre de 64 Go. En réalité, le modèle 16 Go offre un espace de stockage de 13,36 Go effectifs, le reste étant réservé au système.
Malheureusement, le Mi4 ne dispose pas d’emplacement pour carte mémoire microSD et il ne sera donc pas possible d’étendre le stockage. C’est bien entendu regrettable pour un appareil avec affichage Full HD. On ne pourra en effet pas stocker énormément de contenu vidéo en haute définition (en particulier sur la version avec 16 Go de mémoire interne). C’est d’autant plus ennuyeux que le Mi4 supporte la captation vidéo en 4K.
Pour ce qui est du son, le Mi4 s’appuie sur un haut-parleur situé au dos sur la tranche inférieure. Il s’avère moyennant puissant et a une légère tendance à saturer dès qu’on pousse le volume sonore (attention aux passages à la guitare dans le titre The Miracle de l’album Songs of Innocence de U2).
Xiaomi a toutefois opté pour une licence Dirac HD Sound pour le Mi4 (tout comme c’était déjà le cas avec le Mi3). La société suédoise adapte et personnalise l’algorithme de traitement du son en fonction des écouteurs et des haut-parleurs (ici l’option Dirac ne peut toutefois pas être activée dans les paramètres pour l’écoute avec les haut-parleurs).
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, on pourra activer l’option Dirac et préciser les écouteurs utilisés dans les paramètres : écouteurs intra, standards, ceux vendus pour le Mi4, intras Mi, piston (Mi, Mi 1 et Mi 2). Un égaliseur est également de la partie avec possibilité de personnaliser à volonté les différences plages de fréquences ou d’opter pour des profils prédéfinis (Rock, Jazz, Pop, Classique, Hip Hop, Blues, Electronique, Country et Dance).
Des intentions louables même si, écouteurs intras branchés, aucune différence notable n’a pu être détectée en passant d’une sélection de casques à une autre. Un flou également présent autour de cette fonction « Dirac » puisque aux écouteurs standards est associée une photo d’écouteurs intras (et réciproquement) !
Côté son encore, le Mi4 exploite ses deux microphones (ou un seul, au choix) pour annuler le bruit ambiant lors des appels (option à activer dans les paramètres).
Côté photographie et captation vidéo, le Mi4 est pourvu d’un APN principal avec capteur Sony Exmor rétroéclairé IMX214 de 13 MPixels (le même que sur le OnePlus One) et ouverture de F/1.8. L’ISP associé est assez puissant pour permettre de filmer directement en HDR. En façade, on trouve un APN avec capteur grand-angle (80 degrés) Sony IMX219 de 8 MPixels (les amateurs de selfies apprécieront). À noter qu’une fonction de reconnaissance faciale associée à l’APN en façade indique âge et genre si vous pointez le bout de votre nez. Gadget, elle reste perfectible et sa précision varie beaucoup suivant les sujets.
À noter que les touches du volume sonore permettent de zoomer. On peut changer cela en leur associant d’autres fonctions : déclencheur ou volume.
Des filtres peuvent également être associés à vos clichés et il est possible de faire un focus a posteriori comme c’est le cas avec des appareils de type lytro.
Autre exemple avec la fonction re-focus :
Avant le re-focus
Beaucoup de possibilités et de fonctions sont donc présentes dans l’application photo. Malheureusement, il n’est pas possible de changer la balance des blancs ou le nombre d’ISO.
Les photos sont nettes avec des couleurs très fidèles. En conditions de faible luminosité, pas de miracle, les clichés ont une légère tendance à être bruités, d’autant plus qu’il n’y a pas de stabilisation optique.
Plus important, le capteur en façade permet de filmer en 4K (3840 × 2160 pixels) à 30 ips et en 1080p à 60 ips. Attention tout de même à l’espace de stockage puisqu’une minute filmée occupe plus de 300 Mo. Voici un exemple ci-dessous.
Autonomie
Le Mi4 est alimenté par une batterie Lithium-Ion de 3080 mAh. On est dans la moyenne des modèles haut de gamme avec écran de 5 pouces ou plus et affichage 1080p ou QHD. A titre de comparaison, voici les capacités des batteries pour les principaux modèles haut de gamme de la concurrence :
- LG G3 : 3000 mAh (écran de 5.5 pouces)
- OnePlus One : 3100 mAh (écran de 5.5 pouces)
- HTC One M8 : 2600 mAh (écran de 5 pouces)
- Samsung Galaxy S5 : 2800 mAh (écran de 5.1 pouces)
- Sony Xperia Z2 : 3200 mAh (écran de 5.2 pouces)
- Oppo Find 7a : 2800 mAh (écran de 5.5 pouces)
De surcroît, la version testée ne supportait pas la 4G LTE, ce qui est, il faut bien le reconnaître, de bon augure pour l’autonomie de l’appareil.
Premier bémol, la batterie n’est pas amovible. La coque ne l’est pas non plus à proprement parler même s’il reste possible de la démonter à l’aide d’une ventouse (des coques de différentes couleurs existent d’ailleurs).
De plus, l’autonomie n’est pas le point fort du Mi4. Elle reste toutefois correcte, mais fond comme neige au soleil dès qu’on sollicite un tant soit peu le mobile.
Xiaomi a cependant eu la bonne idée d’agrémenter sa surcouche logicielle d’une fonctionnalité qui permet de moins solliciter le hardware et donc d’augmenter l’autonomie.
En se rendant dans « Batterie » depuis les paramètres, il est ainsi possible de choisir entre deux profils d’utilisation : « Performance » et « Equilibré ». Une fonctionnalité qu’on trouve largement sur les laptops.
Malgré cela, l’autonomie ne dépasse pas la journée en utilisation « classique ».
À noter que Xiaomi indique qu’il est possible de la charger avec une puissance élevée : jusqu’à 10.8 watts (avec les couples 9v/1.2A ou 5v/2A). Le chargeur livré avec le Mi4 peut d’ailleurs fournir 2A sous 5 volts.
Interface MiUI
Disponible très prochainement, MIUI v6 est une mise à jour majeure de la surcouche Android de Xiaomi bardée de nouvelles fonctionnalités.
Les premières images donnent une impression de déjà-vu côté design. Les inspirations sont clairement celles d’iOS 7 et iOS 8 avec flat design omniprésent, effets de transparence et utilisation de l’effet parallaxe avec certaines applications.
À l’occasion de ce test, c’est toutefois MiUI v5.0 qui était disponible. La surcouche de Xiaomi est vraiment très bien pensée avec de nombreuses possibilités offertes à l’utilisateur.
Elle est aussi très ergonomique et pratique. Ainsi, un appui long sur le bouton accueil donne accès au multitâche : les applications y apparaissent alignées en bas de l’écran avec la quantité de mémoire vive disponible sur les 3 Go.
De manière générale, c’est la personnalisation qui est le maître-mot. L’utilisateur peut changer pratiquement tout ce qu’il désire. Un vrai régal si vous aimez fouiller un peu les paramètres de votre smartphone.
Pour se faire une idée précise de MIUI, ceux qui disposent d’un smartphone d’une autre marque peuvent le flasher avec une ROM MIUI disponible pour de nombreuses marques (Samsung, LG, Motorola, HTC…) sur le site de Xiaomi. Une bonne manière de tester la ROM du constructeur chinois qui est basée sur Android 4.4/Kit Kat.
Conclusion et Galerie
Avec le Mi4, Xiaomi place la barre très haut en termes de rapport qualité-prix. Le fleuron du constructeur chinois est l’écrin d’une interface MIUI très bien pensée, fluide et ergonomique. La finition est au rendez-vous même si on aurait aimé un peu plus d’originalité sur le design. Il a tout d’un grand : SoC haut de gamme, 3 Go de mémoire vive, Wi-Fi ac…
Après avoir testé un tel smartphone, on peut légitimement se demander pourquoi il faudrait dépenser plus que 400 euros pour s’offrir un smartphone haut de gamme. Pour ceux qui ne connaissent pas Xiaomi, sachez qu’il s’agit d’un acteur qu’il faut prendre très au sérieux et qui devrait faire parler de plus en plus de lui. La société a embauché Hugo Barra (ancien responsable Android au sein de Google) et a vendu quelques 26.1 millions de smartphones au premier semestre 2014.
Concernant le Mi4, quelques bémols viennent toutefois ternir le tableau : absences de port pour carte mémoire microSD, de modèle 32 Go (c’est soit 16 Go ou bien 64 Go), du NFC et batterie non amovible.
Le modèle testé reste cantonné à la 3G mais une version 4G LTE devrait arriver très rapidement.
Merci au site lenteen.fr pour le prêt de ce Xiaomi Mi4, qui est disponible chez eux à partir de 325 euros !
La Galerie Photo
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Voilà le pompage éhonté du design de l’iPhone 5! Ils ont peur de rien ces chinois…
bravo , ca c’est du test bien détaillé
1- miui n’est pas une surcouche mais un fork
2- ne pas avoir de port microsd n’est pas un défaut quand la version 64go est à 2399 yuans (et qu’aucun xiaomi à part la mipad n’a jamais eu de port microsd)
3- quel intérêt de faire une 32go quand la différence entre la 16 et la 64go est de 400 yuans soit 55 euros?
4- la version 4g chinoise est sortie, ils partent chaque mardi midi en quelques secondes.
5- regarder la 1er version de miui, puis regarder la version qui a suivi de ios, se demander qui a copié qui…
6- le nfc n’a aucun intérêt en Chine (principal marché de xiaomi pour le moment) où même la CB est à peine utilisée. le cash man.
le mx4 de meixu est légèrement moins cher (1799y) en version de base et 4g directement. j’espère que xiaomi va arrêter avec les versions 3g pour le mi5.
Je résume un bon photophone dont l’usage va être limité par sa batterie qui fondra comme neige au soleil comme le peu de mémoire qu’il a pour enregistrer en 4K, et ce sera pire quand il aura la 4g, qu’il n’a pas, alors qu’un téléphone 4 fois, l’a déjà, et lui, il est homologué CE, et vous avez le droit de vous en servir, ce qui n’est pas le cas de ces imports, dont l’usage sur le territoire français s’avère en fin de compte illégal.
Allez, tablons sur une version euro 4G..;qui risque de coûter plus chère, alors qu’il lui manquera une fréquence 4G, alors que notre petit smartphone à 100€, les a toutes…
De quoi, enlever un peu du mythe du téléphone chinois génial pour pas cher, ah un LG G3 se trouve à 450€….
C’est pas des imports ils sont en vente en espagne en boutique…(les revendeur français ne veulent pas de low cost et prefere vendre des itruc ou du samsoul )
Bon celui là pas encore dispo mais les xiaomi/hq/thl sont ici utilisé par une majorité de gens.Et ils sont CE.
Seth…
la version 4g lte internationale sera au même prix. 1999/2399yuans
la version du mi4 4g FDD-LTE (utilisée en France) sera compatible toutes les bandes sauf la 800 (pas certain mais probable) (les utilisateurs de oneplus one s’en passe très bien, regarde leurs speedtests)
la version 64go est à 2399yuans soit 300 euros (64go t’as le temps de filmer ta life en 4k…)
Pas de 4G LTE alors qu’il a un 801…? Ce sera débloqué via MAJ plus tard non ?
“Nous n’avons toutefois pas réussi à y connecter en Bluetooth le DualShock 3 (pourtant HID également).”
Est ce que je suis en train de lire un site consacré aux high techs ?
Depuis quand on peut connecter une manette de ps3 sur un téléphone ou ordinateur sans passer par un logiciel tiers (motion joy).
2- ne pas avoir de port microsd n’est pas un défaut quand la version 64go est à 2399 yuans (et qu’aucun xiaomi à part la mipad n’a jamais eu de port microsd)
Mon Xiaomi Redmi Note Pro WCDMA a bien un port microSD pourtant ?
Aller, maintenant le test du Meizu MX4 ! 🙂
@Viv : pour info, c’est possible avec le Sony Xperia Z2 (également compatible avec le profil HID du BT). Il faut juste le brancher au préalable (pour que l’appairage Bluetooth puisse se faire) avec un câble OTG à la manette. 😉
Depuis quand ne pas avoir de NFC est un défaut ? Je crois connaitre la réponse -_-
Je suis contre tout ces paiements sans contact qui ont pour but de faire disparaitre les espèces et de renforcer un peu plus le suivit de tout les actes de la vie quotidienne.
“Après avoir testé un tel smartphone, on peut légitimement se demander pourquoi il faudrait dépenser plus que 400 euros pour s’offrir un smartphone haut de gamme.”
Lol
Le nexus 5 sorti y’a bientôt un an c’était du hdg, y’avait la 4g… moins de 400€…alors c’est sur , batterie trop petite donc autonomie de merde et pas de port sd, mais mise à jour au top.
Depuis le N4, je ne vois pas pourquoi payer plus de 400€ pour un smartphone hdg, mais y’a peut-être que moi …
Je n’ai pas compris cette phrase : “De surcroît, la version testée ne supportait pas la 4G LTE, ce qui est, il faut bien le reconnaître, de bon augure pour l’autonomie de l’appareil.”
Au contraire, un des avantages de la 4G, c’est d’être moins consommatrice que la 3G (moins de connexions / déconnexions notamment).
tu restes moins longtemps en transmission pour la même quantité de données, mais la 4G consomme tout de même plus que la connexion en 3G
Vous êtes sûrs que la coque arrière est en verre? D’autant plus qu’il existe différentes coques interchangeables, comme sur le OPO…et la version FDD LTE c’est pour fin d’année, normalement.
Merci pour ce test !
Juste pour info, il y a quelques coquilles :
– “À noter que les touches volume sont permettent de zoomer. On peut changer cela en leur associant d’autres fonctions : déclencheur ou volume.”
– “(c’est soit 16 Go ou bien 32 Go)” => (c’est soit 16 Go ou bien 64 Go)
“Malheureusement, il n’est pas possible de changer la balance des blancs ou le nombre d’ISO.”
GsmArena : “The settings offer HDR, scenes, focus mode, white balance, exposure and ISO manual settings, among others.”
Vous l’avez testé avec les pieds ou quoi? Vous l’avez testé au moins?
Seulement 7/10 ???
Grand étonnement.
Mériterait probablement un 9/10.
Merci @dgeyzonne , je corrige.
@Kundalini : le 7/10 est contrebalancé par la mention “Au top” (sous la note) d’une part. D’autre part, j’aurais mis 8/10 s’il avait supporté la 4G LTE.
@JG : le S 801 n’est pas suffisant pour obtenir la 4G LTE (même s’il contient le modem). Il faut également un front-end module (PA et commutateur d’antennes) qui soit adapté.
CORRECTION : De plus la coque arrière est ”amovible” (elle est clipsée, on peut la retirer avec une ventouse) et remplaçable. Des coques de couleur sont d’ailleurs en vente. La batterie peut donc être remplacée.
bonsoir à tous
-J’ai depuis 3 semaines ce tel, jai miui v6 dessus (rom traduite par miui france)
-mais la coque arriere n’est pas en verre, juste un effet brillant bien reussi sur la couche plastique.
-Le seul point negatif c pour le sav ou c un peu compliqué !
-concernant l’autonomie ou par exemple par rapport a mon utilisation, javais le galaxy s3 ou a partir de 16H je commencer a etre a moins de 5/100 de batterie et la avec ce telephone pour la meme utilisation voir plus poussé, il me reste quasi 40/100.
-L’interface est tres agreable
-L’absence de 4g europenne sur la version d aujourdhui est loin de se faire sentir, un tres bon debit en 3g+ est largement suffisant pour lire en streaming tout les media accessible depuis un mobile apres sa reste mon avis c sur
– l’appareil est tres robuste egalement, je lais fais tombé a plusieurs reprise sur le bitume sans coque ni autre protection et il na absolument aucun péte et zero rayure
-Pour ce prix la vous naurez pas mieux chez samsung ou la pomme par exemple
oui cest sur ya pas le nfc (mais cb lutilise ?), la version 4g europeen va arriver juste patience, puis la carte sd amvobile c clair la je suis daccord sa aurai etait sympathique
juste une chose je suis pas pret de changer de constructeur !!, jme sens moins couilloné a ce prix la qu un autre tel a 700 euro. se font surment juste moins de marge que les autres qui ont deja la poche bien remplit apres certain vont dire oui mais ya la pub etc
bref je vous le recommande
Ne deviez vous pas tester la Surface pro 3 ?!?
Petite coquille : Le Samsung Galaxy S5 n’a pas une batterie de 2100 mAh mais 2900 😉 (ou quelque chose du genre mais pas 2100 ^^’) Sinon excellent test 🙂
@Mikael , exact le S5 a une batterie de 2800mAh. Coquille corrigée. Merci.
@4ugeek : le z2 c sony et c natif en quelque sorte le support playstation et manettes bt…en meme temps c plutot logique non?
les autres constructeurs c moins probable 🙂
la 4 est effectivement super rapide (quand tu captes …sur paris c pas tjrs le cas :)) maisqu’est-ce que ca bouffe !
mon gs4 active est moins endurant que mon ativ s sous wp8.1…ca s’améliore si je force la 3g/h+ dans les params (en gros je desactives la 4g)
faut que je regarde si y’a des widget pour switcher ca a la volée en quelque sorte
pour ce que je surfes la h+ me suffit pas mal et au moins le tel tient la journée sans probleme !
ce tel xiaomi est qd meme globalement pas mal en 64go !
mon gs4 active je ‘lai pris car vendu 390euros, le gs4 normal etait a 460-480 a l’epoque
franchement quand tu vois les caract d’un z3 ou d’un gs5…et que tu compares au Z2 et GS4 vendus neuf actuellement a moins de 400euros tu te demandes l’interet de claquer 600-700euros dans ces hdg qui n’apportent rien
3go de ram ? c cool mais bon android L va diminuer la conso mémoire et cpu android (c le but de cette version d’ailleurs !!) donc d’ici a ce que les 3Go soient aussi important que de passer a de 1 a 2Go sous android…ton tel sera obsolete et t’en auras changer
a la rigueur si tu penses le garder plus de 2 ans …ah oui j’ai plutot tendance a conseiller ce xiaomi pour les maj android qu’un sony voir un samsung !
mon gs4 active vient juste d’avoir KK, et les xperia chez sony c un peu la roulette russe, un hdg tous les 6 mois et les anciens peuvent aller crever !
Perso j’ai commander un Meizu MX4, les telephones chinois sont vraiment des flagship Killers ! Pourquoi acheter les marques “classique” ?
Bonjour, je ne sais pas si la question a déjà été posé ,mais est ce que sur http://www.lenteen.fr c’est la version 4G LTE FRANCE ?
(MSM8974AB (CPU cadencé jusqu’à 2.5 GHz) et MSM8974AC (CPU cadencé jusqu’à 2.5 GHz)), petit problème là !
Pourquoi est ce que je ne le trouve pas sur le site officiel ?
http://www.mi.com/en
De plus , j’hésite entre le Meizu MX4 et le Xiaomi mi 3, vous prendriez lequel ?!
Sans doute parce qu’il n’est pas vendu en dehors de l’Asie…
Hong Kong n’est pas inclus dedans ?
J’ai une connaissance la bas et en effet sur le site dédié à Hong Kong il n’y apparait pas alors que sur le site chinois bien ..
Xiaomi étant chinois, je doute qu’il ne soit pas vendu sur le site chinois en Chine. De toute façon il y a des XiaomiStore à Hong Kong…
et a choisir entre un mi3 et un meizu mx4 ?
Je préfère Xiaomi à Meizu. L’OS est plus intuitif. Après niveau hardware, c’est pareil.
Merci pour ce test.
Un bemol: dès que quelques applications sont installées, on arrive en limite de mémoire, même si il reste 11Go… il semblerait que l’installation d’applications est limitée au 1er Go. Vous confirmez? Sinon, comment faire ?
J’ai perdu la clé pour la carte sim y a t-il in autre moyen de changer la carte sim ?
Bonjour, j’ai perdu la clé pour changer la carte sim, comment faire sans ?