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Google gagne une bataille contre les éditeurs de presse

Du moins en Allemagne. L’autorité allemande de la concurrence a rejeté la plainte déposée par le groupe d’éditeurs allemands VG Media dans le cadre d’une procédure…

Du moins en Allemagne. L’autorité allemande de la concurrence a rejeté la plainte déposée par le groupe d’éditeurs allemands VG Media dans le cadre d’une procédure antitrust contre le mastodonte américain Google, faute d’une « suspicion suffisante ».

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Voila un peu plus d’un an, une loi est entrée en vigueur en Allemagne, elle permet aux éditeurs de garder la main sur leurs contenus en empêchant les moteurs de recherche, tels que Google et Bing, d’en donner le libre accès. Ils ne peuvent se contenter que de quelques courts extraits.

VG Media, qui compte dans ses rangs Axel Springer (le plus important groupe de presse allemand, crée par Axel Springer, mort en 1985), souhaite que Google soit tenu de rémunérer les éditeurs de presse pour pouvoir indexer leurs contenus au sein de leurs différents services.

Las, l’Autorité allemande de la concurrence a refusé d’examiner la plainte du groupe VG media :

“Une suspicion suffisante est toujours requise pour initier une procédure pour abus. La plainte de VG Media ne l’établit pas” a tenu à préciser Andreas Mundt, président de l’Office fédéral des cartels.

Cependant, il n’a pas manqué de souligner qu’une bataille perdue ne signifiait pas la reddition, le texte de loi étant encore assez flou. Il surveillera donc Google et lancera des procédures antitrust s’il le juge nécessaire.

Il y a peu, Google était encore sous le coup d’une procédure antitrust ouverte par la Commission Européenne avant que celle-ci n’y renonce. À cette période, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif avait même menacé de déclarer Google illégal, avant de démentir ces informations… Néanmoins, il semblerait que l’Europe n’abandonne pas aussi facilement et garde Google dans sa ligne de mire, prête à rouvrir une enquête. La Commission souhaiterait notamment modifier les termes de l’accord passé avec le Commissaire européen à la concurrence, Joaquin Almunia concernant l’affichage des résultats sur ses pages de recherches.

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5 commentaires
  1. “que Google soit tenu de rémunérer les éditeurs de presse pour pouvoir indexer leurs contenus au sein de leurs différents services”

    => Google leur procure un service en leur donnant de la visibilité, non?
    C’est quand même se foutre un peu de la gueule du monde ce genre de procédures… “Oh ils ont des sous, essayons de faire n’importe quoi en justice pour leur en piquer un peu plutôt que d’essayer d’innover”

  2. @counchala

    C’est plus compliqué que cela.

    Et toi t’as innové dans ton boulot ? Si demain Google s’attaque a ton segment, tu vas innover ou essayer quand même de protéger ton travail ?

  3. eric a bien raison.
    Google est en position de décider qui vit ou crève sur le web grâce à sa position ultra-dominante et ils vivent du contenu des autres. Ils doivent donc être transparents et partager le gâteau.

  4. @eric : Si Google propose quelque chose de mieux que ce que je fais, je me remettrai en question et essaierai de faire encore mieux. C’est de bonne guerre. S’ils sont meilleurs, ils sont meilleurs. C’est pas pour autant que je trouverais ça normal de taper à la porte “oh dis donc Google, tu viens d’envahir mon secteur en proposant des choses mieux que moi donc faut que tu me donnes de la thune!” (je travaille dans le domaine de la santé [R&D], auquel justement Google s’intéresse => cf leur filiale Calico et cf leur partenariat avec Novartis, plus grande boite pharma au monde. Je suis donc potentiellement concerné)
    Mais ça n’a rien à voir avec le sujet je trouve.
    La presse est financée majoritairement par les gouvernements. C’est bien mignon mais il faudrait qu’ils trouvent un modèle économique viable plutôt que de vivre aux crochets d’autres personnes. Surtout dans la période “accros aux news” qu’on vit avec l’avénement des smartphones. Je dis pas que c’est simple, mais cette façon de parasiter je trouve pas ça très stable et/ou durable.

    @Nunu : Tu confonds tout!
    Être transparents, OK, donner des sous pour donner des sous sans raison, je vois pas la logique.
    Ils ne doivent pas favoriser tel site de presse par rapport à tel site de presse, ça OK. Tous doivent être logés à la même enseigne.
    Je suis d’accord que c’était anormal la situation passée où il était possible d’avoir accès aux articles entiers sans quitter Google (et donc les revenus des publicités potentiels allaient à Google). Aujourd’hui que Google Actu est une sorte d’agrégateur de liens en rapport à un sujet qui redirige vers les sites des journaux… Ils n’ont rien à demander de plus à Google.

    Demander à Google de leur donner des $$ pour … pour … euh, pour leur donner une visibilité, WTF? Comme si t’allais chez le concessionaire et demandais à être payé pour acheter la voiture…

  5. “une bataille perdue ne signifiait pas la réédition” AHAHAH, énorme !

    Sinon, toujours à faire les cons, ces vautours de tout bords…

Les commentaires sont fermés.

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