« Je peux confirmer que je vais quitter sous peu l’ambassade ».
Le 19 juin, Julian Assange fêtait sa deuxième année de réclusion à l’ambassade d’Équateur à Londres, pays qui lui a accordé l’asile politique. Il pourrait la quitter très prochainement comme il l’a déclaré lui-même ce matin en conférence de presse, en présence du ministre des Affaires étrangères équatorien Ricardo Patino, et après une matinée de rumeurs lancées par la chaîne Skynews et le tabloïd The Sun. En effet, celle-ci prétendait qu’Assange allait quitter l’ambassade pour raison de santé (problèmes oculaires, cardiaques, sanguins et respiratoires), une sortie qui signifierait sa reddition aux autorités qui l’attendent à la sortie. La Suède le réclame dans le cadre d’une affaire de « sexe par surprise ».
Informations démenties par son avocat et le principal concerné – bien qu’il ne nie pas que son confinement ait engendré quelques soucis de santé – qui avance que son prochain départ n’a rien à voir avec les « raisons invoquées par les médias du groupe Murdoch et Sky News ». Par ailleurs, il assure qu’il aura lieu « sous peu » sans livrer plus de détails.
« Mes droits ne sont pas respectés », sous le coup d’un mandat d’arrêt, Julian Assange n’est pas inculpé pour ces faits mais attendu pour interrogatoire. Une situation qu’il estime n’être qu’un subterfuge pour obtenir son arrestation et permettre aux États-Unis de réclamer son extradition et ainsi être jugé sur le sol américain dans le cadre des fuites de câbles diplomatiques en 2010 (251.287 câbles diplomatiques et 500 000 rapports militaires et les War Logs de la guerre d’Irak et d’Afghanistan) opérés sur son site grâce à Chelsea Manning.
Le ministre équatorien quant à lui estime que deux années ont été perdues dans cette affaire qui ne semble pas arriver à son terme :
« Deux années ont été perdues, pour tout le monde. Justice n’a été rendue pour personne. Cette situation doit se terminer, ces deux années ont été trop longues. Nous continuons à nous tenir à la disposition des autorités britanniques et suédoises pour trouver une solution à à cette sérieuse violation des droits humains de Julien Assange»
Ces derniers temps, le coût faramineux de la surveillance d’Assange fait couler beaucoup d’encre en Grande Bretagne. La police londonienne fait le siège 24 heures sur 24 avec ordre d’arrêter le fugitif dès le premier pas posé hors de l’ambassade. Un siège qui coûte cher aux contribuables. Le Monde précise qu’au regard de certains documents auxquels la BBC a eu accès, plus de 6,5 millions de livres sterling (soit un peu plus de 8 millions d’euros ou 11 200€ par jour environ – 9000 livres) auraient été dépensés en deux ans entre juin 2012 et juin 2014.
En juillet, la Suède a refusé d’annuler sa demande d’extradition. Le feuilleton continue.
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Vivement qu’ils le choppe ce traître.
Que Julian Assange ne quitte pas son ambassade … ou s’en “évade” : il est le premier “Résistant mondial” à la dictature mondiale des US ( que Léon Trotsky avait prophétisé en 1935 dans son autobiographie “Ma vie” ) !… Le régime suédois doit être sacrément coincé pour ne pas annuler sa demande “d’extradition” !… La Suède , mais aussi le Royaume-Uni perdent la face publiquement avec cette affaire, où leur crédibilité judiciaire a sombré !…
Le jour ou il mettra un pied dehors, il aura révélé ce qu’il cache toujours, et quelque chose de très gros, je sens.
Coquille : 11 2000€ => 11 200 € 🙂
Faites venir les Expendables pour le libérer !