On ne parlera pas ici de League of Legends ou de Dota 2 – que vous aimiez ou non le MOBA, vous avez tous entendu parler de ces deux jeux qui font aujourd’hui plus que jamais figure de référence dans leur genre (vous pouvez lire notre chronique à ce sujet, ici) – ni des MOBA déjà sortis, comme SMITE. Ici, on s’est plutôt attaché à tester les outsiders à venir, ceux qui pourraient briguer une place de choix dans la hiérarchie des meilleurs MOBA saison 2014/2015.
Heroes of the Storm – Blizzard Entertainment
Heroes of the Storm est l’outsider numéro 1 de la doublette citée au-dessus. En coupant certaines des mécaniques les plus exigeantes de DotA pour offrir une expérience plus accessible et centrée sur les combats, et avec la puissance (marketing, communication, expérience de l’eSport, etc.) du studio américain, Heroes of the Storm est le seul qui, à ce jour, puisse inquiéter League of Legends et Dota 2. On refera un point détaillé sur le jeu et ses récentes évolutions à la rentrée, mais en attendant, vous pouvez lire ou relire nos impressions détaillées datées de mars dernier.
Place dans la hiérarchie : premier outsider. Lui peut chatouiller les deux premiers du peloton.
Sortie : on table sur une bêta ouverte à la fin de l’année
Strife – S2 Games
Les amateurs du genre l’auront noté, S2 Games est le studio qui a développé Heroes of Newerth, considéré comme un des tout meilleur MOBA autour de 2010 – quand le genre a véritablement décollé. Le(s) gros atout(s) de Strife : la lisibilité de l’action, ses graphismes rondelets aussi, et ses animations. Comme Blizzard, S2 Games a fait le pari de l’accessibilité, avec un design rond et coloré et des mécaniques permettant de rester en permanence proche des zones de combats (une régénération passive de la vie, l’expérience et l’argent partagés avec ses alliés proches). Strife se situe exactement au milieu d’un League of Legends et d’un Heroes of the Storm, mais c’est finalement là où se situe le problème. Le jeu est moins accessible qu’un Heroes of the Storm (où les parties durent 20-25 minutes, contre 35-40 ici) et il est moins technique qu’un Dota 2 ou même qu’un League of Legends.
Place dans la hiérarchie : Second couteau. Un candidat solide mais qui ne prend malheureusement pas assez parti.
Sortie : on table sur une bêta ouverte cette année
Infinite Crisis – Warner Bros.
Sur le papier, le plus beau casting c’est pour lui. Le super héros se prête plus que bien à l’exercice du MOBA. Pour se démarquer, Turbine a également choisi de s’émanciper de la carte classique de DotA pour proposer un terrain de jeu qui se rapproche du Dominion de League of Legends, basé sur le contrôle de secteurs névralgiques sur la carte. Le jeu est passé en bêta ouverte, mais souffre encore de bien des lacunes. Au niveau de l’interface et des menus, Infinite Crisis semble moins abouti qu’un Strife ou qu’un Heroes of the Storm, pourtant à des stades moins avancés de développement. On sent que le jeu a du potentiel, mais c’est ici l’expérience du développeur qui fait pour le moment un peu défaut. Dans un marché hyper concurrentiel, les choses se règlent sur des détails, et ce sont tous ces petits détails qui pénalisent pour le moment Infinite Crisis.
Place dans la hiérarchie : Infinite Crisis a peut-être été révélé trop tôt. Sur le long terme, un client crédible. Pour le moment, derrière Heroes of the Storm et Strife.
Sortie : Une sortie officielle cette année
Dead Island Epidemic – Stunlock Studios
L’univers de Dead Island plait aux joueurs, du moins, c’est ce que semble penser les propriétaires de la licence. Avec Dead Island 2 et Escape Dead Island, Dead Island Epidemic est le troisième projet estampillé Dead Island dans les cartons, ce qui fait déjà beaucoup de Dead Island dans une seule et même phrase. Le jeu de Stunlock Studios (auteur de Bloodline Champions) se démarque (notamment) par des combats à trois équipes de 4 joueurs, plus un côté PvE puisque des zombies neutres (constitués de zombies basiques et de zombies spéciaux) viendront mettre leur grain de sel dans les escarmouches. Là-aussi, on joue sur le contrôle de points névralgiques sur la carte (qu’on devra capturer puis tenir) et non sur la destruction d’une base adverse. Du moins, dans le mode Scavenger, puisqu’un mode Horde, où vous devrez repousser des vagues de zombies, existe également. Le graphisme est de bon aloi, avec un design rond et coloré, et un petit soupçon d’humour conforme à la série. De mon avis, au niveau de la mécanique, le jeu est encore assez brouillon, ça part un peu dans tous les sens, notre concentration avec. Le concept reste bon, il nécessite peut-être plus de pratique pour bien le cerner.
Place dans la hiérarchie : Le concept n’est pas inintéressant mais le jeu manque de peps, et de monde sur les serveurs.
Sortie : Disponible sur Steam en accès anticipé (avec des packs de contenu allant de 15 euros à 39 euros – vous pouvez jouer sans payer aussi, hein)
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