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Livraison par drone d’Amazon ? La FAA dit non

Amazon avait fait beaucoup lors de l’annonce de Prime Air, son service de livraison par Drone. Certains y voyaient une révolution, d’autres une pollution et beaucoup…

Amazon avait fait beaucoup lors de l’annonce de Prime Air, son service de livraison par Drone. Certains y voyaient une révolution, d’autres une pollution et beaucoup de dangers. Le e-commerçant avait à l’époque émis quelques réserves précisant que cela n’arriverait pas avant de nombreuses années et que la chose était de toute façon soumise à l’autorisation de la FAA, l’agence de sécurité aérienne américaine. Jeff Bezos a eu raison d’émettre quelques réserves, puisque la FAA a interdit l’usage des drones à cette fin.

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Dans un document, publié lundi, la FAA détaille sa politique vis-à-vis des drones. Entre autres dispositions, on peut lire qu’elle prohibe l’utilisation de drones à des fins commerciales. Notamment pour “livrer des colis, moyennant un coût”, ou si la livraison est “gratuite, mais liée à un achat.” Deux petites phrases qui visent directement Amazon.

Toutefois, la FAA n’interdit évidemment pas l’usage de drone et autres gadgets télécommandés à des fins récréatives. Heureusement. Prime Air n’est pour le moment qu’un doux rêve. Ces règles seront en revanche réexaminées par l’autorité à la fin de l’année de 2015. Peut-être pour plus tard.

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15 commentaires
  1. Ca étonne quelqu’un ?
    L’espace aérien, même bas, ne peut tout simplement pas devenir un joyeux bordel…
    Le jour où les drones seront assez malins pour éviter tout obstacle mouvant ils y réfléchiront peut-être.

  2. @Nunu> Les trottoirs sont un joyeux bordel pour toi avec les piétons qui cotoient des skaters, des rollersmen, des coureurs, des jerefaitmonlacetaumilieu,… ? les routes avec les voitures qui cotoient des pietons qui traversent en dehors des passages pietons, des vélos qui tournent au dernier moment sans prevenir, des scooters qui remontent les fils,…? les airs avec les avions, les hélicos, les ulms qui croisent des avions de chasses,… ? l’eau avec les paquebots qui cotoient les matelats pneumatique du mec qui dort dessus,… ?

    Tout cela n’est qu’une loi de plus dans un monde sans cesse entrain de vouloir restreindre les libertés sur tous les sujets. On fait des lois dès qu’il y a un accident, sans se poser la question du pourquoi cet accident, mais désormais c’est encore mieux on fait des lois avant que cela n’arrive…

  3. Donc pour l’IAA il est dangereux de livrer un colis payé ou avec un produit payant, mais il n’est pas dangereux si le meme produit est gratuit et qu’on fait pas payé. Donc si Amazon me livre un bouquin c’est dangereux, si mon pote (qui n’a donc pas de licence spécial, pas de formation spécial et qui possède un drone bas de gamme a moitié en panne) me livre le meme bouquin… C’est çà… ouahou c’est sur ils fotn çà pour la sécurité j’ai aucun doute…

  4. La FAA n’interdit pas les vols commerciaux, elle dit simplement que cette nouvelle régulation, selon laquelle il ne faut pas d’autorisation pour faire voler un drone, n’est valable que pour les fins récréatives, dans les limites données.
    http://www.faa.gov/about/initiatives/uas/model_aircraft_operators/
    Pour toute autre utilisation, il faut demande l’autorisation de la FAA.
    Il n’y a donc aujourd’hui pas encore de réglementation pour l’utilisation commerciale des drones. rest à savoir si il y aura une règlementation globale plus tard ou un traitement au cas par cas des demandes d’autorisation.

  5. @Jiajo : tu parles des voies aériennes où “les avions, les hélicos, les ulms […]croisent des avions de chasses” : perdu, à de rares exceptions ils ne les croisent pas, l’espace aérien est extrêmement réglementé. Quand on fait intervenir un chasseur on bloque localement l’espace aérien, et les aéronefs civils ont des couloirs de circulation bien délimités.
    De plus, contrairement aux voies terrestres et maritimes :
    – tu peux te cacher des passants dans la rue mais plus difficilement d’une présence aérienne comme un drone (problématique de la vie privée) ;
    – s’il y a une collision/un problème en l’air on ne peut pas s’arrêter pour réparer les dégâts, ou attendre que les secours arrivent, donc la réglementation est très nécessaire ;
    – quand un aéronef tombe ça peut poser problème en dessous
    – les voies aériennes ne sont pas aussi faciles à délimiter que les voies terrestres et navales.
    Cette réglementation a été mise au point au fil des catastrophes/accidents/incidents aériens, en se posant justement la question du pourquoi (analyse des boîtes noires, des conversations des pilotes, révision des procédures…), et c’est ce qui fait que le transport aérien est aujourd’hui fiable. Parler de cette avancée comme d’une simple restriction des libertés, c’est à côté de la plaque.
    Ensuite, il est un peu naïf d’imaginer qu’on va autoriser n’importe quoi à voler sans y réfléchir 2 minutes parce que “c’est nouveau”. Ce qui importe c’est la sécurité du public, les opérateurs de drones attendront qu’on se soit assuré de la sécurité des opérations, et ça passe par l’établissement de normes sur le matériel et les procédures (pour rappel même les voitures obéissent à des normes similaires, cf contrôle technique et code de la route).

  6. Franchement, c’est déjà le bordel dans le ciel : survol des zones habitées en dessous du plafond réglementaire, changement d’aéroport de dernière minute, j’en passe et des meilleures. Y’a pas une semaine, les jets de la patrouille de France nous sont passé au ras des toits, tout de même pas au mur du son mais quand même! Il y a des bois pas loin de chez moi et c’est une zone pavillonnaire. Imagine qu’un oiseau s’envole à ce moment ou qu’un gus s’amuse dans son jardin avec son drone ou même qu’un hélicoptère de l’hôpital, qui est assez proche, passe par là… Je vous laisse faire vous-même votre suite…

  7. @Vaal> je te laisse voir la https://www.google.fr/search?q=avion+de+chasse+percutent+un+ulm&oq=avion+de+chasse+percutent+un+ulm et cela ne met en évidence que quelques rencontres, mais je ne te met pas le nombre d’ULM, deltaplane, parapente,… qui passent a coté de la mort régulierement. Tu as l’air de dire connaitre le domaine, mais pas assez a priori.
    Au niveau du coté “a coté de la plaque” je te dirais que tu argumentes dans mon sens, tu dis que les textes ont évolués avec le temps du aux accidents,… mais dans le cas du drone, il est dit carrement interdit de circuler avant le moindre accident… Heureusement que tout le monde n’a pas fonctionner ainsi ou sinon les avions, et tout autre aéronefs et autres objets volants n’auraient jamais pu circuler dans les airs. Et pareillement pour a peu pres tout, l’interdiction préalable est une abération car se base sur des estimations et non sur des faits. Et a partir d’estimations, tu peux a peu pres tout interdire sans te poser de questions. A la limite les interdire apres qu’il y ait eu des faits pourquoi pas, mais la ce n’est pas le cas et ca change tout.
    Et donc pour ton exemple de voiture (controle technique, code de la route,…) a ce que je sache on a pas dit, on autorise pas les voitures de circuler tant que l’on aura pas instaurer de controle technique, tant qu’on aura pas obliger d’avoir un permis,… la voiture a été autorisé et apres sont venus ses mesures.

    Mais il est de bon ton de condamner avant les faits, c’est plus rapide, et il suffit de jouer sur les peurs et hop on a des “fans hystériques”…. cool moi aussi au lieu de me contenter d’argumenter je juge comme beaucoup ici, arretez avec vos jugements de valeurs ‘a coté de la plaque”,” naif”,… ou sinon assurez vous de vos faits et de vos arguments.

  8. Ceux qui comparent le ciel à la surface oublient deux choses :
    – l’air compte une troisième dimension, et réfléchir en 3D n’est pas aussi simple qu’il y paraît…
    – en l’air, en cas de panne, il faut retourner au sol… Planer est possible pour un avion, un helico peut faire une autorotation, un drone avec ses pales à pas fixe tombera.

    Il y a plusieurs cas rien que cette année de blessures voire de décès dus à des helicos d’aéromodélisme. Une pale de certains drone performant peuvent très gravement blesser… Même un parrot AR peut blesser !

    C’est pour ça qu’il y a une législation. En France, on peut jouer avec un drone comme avec un autre appareil d’aéromodélisme : dans un espace réservé, loin d’obstacles sans personne en dessous, et en lien visuel direct avec l’aéronef. Oui, piloter un parrot AR drone avec le retour vidéo sur son smartphone seulement est parfaitement illégal.

    Le ciel, ce n’est pas un bordel. C’est plutôt organisé. L’espace aérien est découpé en volumes précis, de différentes catégories en fonction des enjeux. Il y a également des zones interdites. Paris, par exemple est la P23.. Une zone interdite de survol en dessous d’environ 3000m.
    Certaines zones sont réservées, comme les zones de parachutage. Les zones ou évolue la Patrouille de France, en démonstration ou en entraînement, sont temporairement fermées au moyen d’informations télex. (Le risque pour ces violations étant la suspension de la licence en plus d’amendes)

    Certaines zones sont moins denses et peuvent ne pas être contrôlées. On parle alors d’autocontrol. C’est le cas autour de petits aérodromes comme St Brieux.

    Les ULMs évoluent généralement dans ces zones. L’ULM est la branche la moins contraignante en terme de certificat d’aptitude, et de contrôle. Pas besoin de visite médicale régulière, ni de licences. Un brevet assez léger suffit. Du coup, les pilotes d’ULM sont souvent peu sensibilisés aux risques (pour leur personne) de pénétrer dans des zones réservées, telles que le réseau à très basse altitude, un réseau emprunté par les avions de chasse en entraînement. D’où des accidents, de temps en temps.

    Des dérogations existent. Mais c’est rare. La patrouille de France est régie par la sécurité des vols. Et chez nous, elle est très stricte. Chaque figure et chaque formation doit être approuvée. Chaque vol est filmé et decripté. Chaque démonstration donne lieu à une étude très sérieuse pour mesurer les possibilités compte tenu de l’environnement. Le tout avec des marges confortables. Elle est peut-être passée bas au dessus de chez toi, mais c’était en toute securité. C’est aussi le cas des entreprises de prise de vue qui utilisent des drones.

    Les drones du type quadcopter en vente partout maintenant, c’est une vraie plaie. Tout le monde veut filmer sa maison, sa voiture, un concert, etc… Depuis les airs. C’est abordable, et c’est de là que vient le problème. Les gens, pas ou peu formés, qui n’ont aucune idée de ce qu’est la réglementation… Et ces gens mettent en danger d’autres personnes sans savoir.

  9. En fait, la FAA n’évolue pas, comme toutes les instances …
    Leur gros problème est qu’ils ne veulent pas mettre en place des micro couloir aérien (bordure d’autoroute pour grand axes, hauteur réduite en agglomération avec utilisation des couloir de bus, …) il y a je pense plein de bonnes idées à creuser avant de dire oui, mais en l’état, ce n’est pas faisable. Et puis il faudrait des boites noires sur les drones, etc…

  10. @JiaJo : ça s’appelle le principe de précaution, aussi. Il y a une vidéo qui traine sur Youtube d’un avion radiocommandé qui passe juste derrière un B737… Avec pertes et fracas, pour l’avion radiocommandé uniquement, heureusement !

    Et ce n’est pas parce qu’on a pas eu un mort à cause d’un drone Amazon qu’on ne peut réfléchir au danger potentiel que ça peut représenter. C’est aussi ça, la sécurité en aérien : anticiper les risques.

    C’est être pro-actif plutôt que réactif.

    Quant aux privations de liberté : tu peux toujours piloter ton drone dans un espace aérien approprié ou te faire livrer un colis Amazon par des moyens plus traditionnel. La livraison par drone n’apporte pas grand chose.

    Il faut savoir que la gestion des drones pro (civils et militaires) est encore à ses balbutiements au niveau de la réglementation. On ne sait toujours pas comment les intégrer facilement dans le ciel déjà assez chargé. Donc rajouter en plus des drones livreurs, on est mal barrés !

  11. @Sialagio : ce n’est pas que la FAA n’évolue pas. C’est que c’est un sujet qui est très vaste, et qu’il faut, comme tu le dis, creuser la question avant de pouvoir autoriser le truc.

    C’est comme les voitures automatiques. Ça fait des années qu’on fait des études là dessus. Le problème est qu’il y a plein de choses à prendre en compte avant de pouvoir se lancer réellement, pour éviter des accidents.

    @JiaJo : tu dis que si on avait fait les réglementations avant les accidents, on aurait pas l’aviation. L’avion à plus de 100 ans. Il y a un siècle, la mort accidentelle de quelqu’un n’avait pas la même signification pour les gens responsables qu’aujourd’hui. Si on veut être un peu cynique: la FAA ne veut pas se prendre un procès parce que le chien d’une mamie de Californie, en aboyant sur le drone à essayé de le mordre et s’est fait décapité…

    Pour anecdote, la première loi concernant l’aviation au sens large date s’il y a très longtemps : il fut interdit de transporter des bêtes (des chèvres, je crois) au dessus de Paris.

  12. @Jiajo : dans mon école de parapente j’en ai croisé des rigolos qui s’étaient baladés dans un espace aérien militaire et qui ont croisé un Mirage. Ils ont eu assez peur pour ne pas recommencer. Si justement on définit des espaces aériens séparés c’est pas pour le plaisir. Des rigolos en ULM il y en a aussi apparemment.
    Ensuite, tu reprends l’exemple des voitures : tu peux me dire quelles voitures sans chauffeur sont autorisées en utilisation normale ?
    Il se trouve que le fait de ne pas avoir de pilote embarqué pose des risques d’interaction avec les autres usagers (entre autre dialogue homme – machine, évitement) qui ne sont pas aisément solubles. Tu parles de ne rien réglementer et de laisser les choses “s’auto-réguler” : ce n’est pas l’intérêt du public, donc les instances publiques justement s’y opposent. Face au risque d’éclater ta poire avec un colis pas restreint par des normes privatrices de liberté, il a été décidé de ne pas lâcher des machins incontrôlables dans la nature, et de regarder un peu avant comment ça se passe. Il y a des tests, des qualifications, des procédures en marche un peu partout dans le monde (USA et Europe principalement). Les véhicules autonomes sont un phénomène nouveau et intrinsèquement dangereux, sur la terre et dans les airs (bon dans l’eau ça existe mais presque tout le monde s’en fout pour le moment).
    Bon, je conçois que pour quelqu’un qui ne connaît pas le domaine ça ait l’air un peu opaque comme fonctionnement.

  13. Encore heureux qu’ils régulent ça ! Vous imaginez le bordel ? Une erreur et un truc de 5 kilos vous tombe de 20 mètres sur le crâne. De toute façon niveau coûts c’était pas franchement rentable (payer un opérateur par drone avec une autonomie limitée et seulement deux ou trois colis transportés à la fois, c’est beaucoup plus cher et moins sûr qu’un camion). Et ils se préparent surtout à recevoir les inévitables drones Facebook, Google ou autres qui se feront une joie de vendre des informations privées obtenues par caméra au plus offrant.

  14. Il est parfaitement impossible de voir ces octo livrer des colis, que ce soit point de vue réglementation (voir réglementation sur l’homologation des drones en france qui est la meme qu’au US en gros ( voir réglementation drone DGAC sur google ) ou que ce soit point de vue matérielle en autonomie.

    C’est juste un buzz d’une société de livraison ou une pizzeria!

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