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327 milliards d’euros par an : le coût de la cybercriminalité

Astronomique. Selon un rapport délivré par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) et commandé par McAfee, la cybercriminalité coûterait entre 375 et 575 milliards…

Astronomique. Selon un rapport délivré par le Center for Strategic and International Studies (CSIS) et commandé par McAfee, la cybercriminalité coûterait entre 375 et 575 milliards de dollars par an.

cybercriminalité_cout_CSIS_McAfee

On connaissait le coût (ou plutôt le manque à gagner) de l’évasion fiscale, 1000 milliards dans l’Union Européenne, entre 30 et 32 milliards rien que pour la France, voici désormais celui de la cybercriminalité publié par le CSIS, 2e think thank de référence aux Etats-Unis concernant les enjeux de la cyber-sécurité et basé à Washington.

Un chiffre à nuancer, le CSIS admet en effet dans son rapport intitulé, Net Losses: Estimating the Global Cost of Cybercrime, qu’il est difficile de donner un chiffre exact sur le coût de la cybercriminalité, c’est pourquoi sa fourchette est si large : entre 375 et 575 milliards. Quelques esprits taquins diront qu’un rapport sur la cybercriminalité commandé par McAfee se doit d’être un tantinet alarmiste…
Pour obtenir ces chiffres, le CSIS s’est basé sur différentes données officielles gouvernementales et privées dans les pays cibles et émergents.

En développement croissant ces dernières années, la cybercriminalité est la nouvelle bête noire des gouvernements : usurpation d’identité, vol de données (entreprises et particuliers), malware, phishing (ou hameçonnage), etc. les autorités font face à pléthore d’inventions que les nouvelles technologies ne cessent de rendre possible.

carte_cybercriminalité_monde
capture d’écran rapport CSIS – McAfee

Un manque à gagner qui plombe l’économie mondiale et les grandes puissances, les plus touchées par le phénomène car cibles de choix. Ainsi, le manque à gagner pour les États-Unis, la Chine, le Japon et l’Allemagne réunis s’élèverait à 150 milliards d’euros. Avec 0.11% du PIB destiné à lutter contre la cybercriminalité, la France est l’un des pays les moins touchés par ce phénomène (cocorico). Néanmoins, même si les pays émergents semblent tenus à l’écart pour le moment, la tendance risque de s’inverser dans les années à venir « dans la mesure où ces pays augmentent leur usage d’Internet et que les cybercriminels déplacent leurs actions sur les plateformes mobiles » souligne l’étude.

Manque à gagner qui pèserait fortement sur l’innovation et la compétitivité à en croire le rapport publié lundi.

« La cybercriminalité est un impôt sur l’innovation, elle ralentit le rythme de l’innovation dans le monde en réduisant la rémunération des innovateurs et des inventeurs » précise Jim Lewis, directeur du programme des technologies stratégiques au CSIS

Mais également sur l’emploi, certaines entreprises touchées verraient un nombre important de leurs postes menacés : 200 000 aux États-Unis, 150 000 en Europe. Les particuliers font aussi partie des victimes de la cybercriminalité notamment avec le vol des données bancaires : 40 millions de personnes (soit 15% de la population) en ont été victimes au pays de l’oncle Sam.

Une lutte qui s’avère difficile, États et entreprises rechignant à communiquer lorsqu’il s’agit d’aborder le phénomène. Néanmoins, la nécessité d’enrayer le problème semble l’avoir emporté, McAfee assure que la coopération internationale commence à produire des résultats.

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14 commentaires
  1. Et donc, coûtent à qui ? Car bon, cette idée de manque à gagner c’est bien beau, mais si les “cybercriminels” ne “cybercriminaient” pas, rien ne dit que les gens achèteraient vraiment et légalement les produits revendus ici sur le marché noir. Et quand on sait que les plus touchés sont les banques, puis les grandes entreprises (grandes surfaces, Apple, Samsung…) et enfin les sites d’e-commerce, on peut se poser des questions sur ces chiffres. D’autant plus que chaque entreprise prend en compte un budget “fraude”, “escroquerie”,” vol”, dans son budget total. Bref ça reste peu pertinent, on ne peut pas savoir ce qui serait vendu légalement et si oui à quel prix. Donc encore de l’embobinage médiatique de la part des institutions dominantes pour nous dire “ouin la cybercriminalité c’est pas bien et c’est des méchants”. Oui, retournons vendre et se tuer pour du crack, c’est mieux on ne touche pas à Wallmart ou Apple.

    PS : je ne défends pas les cybercriminels, encore que…

  2. @Lelouch : Le problème le plus grave à mon avis avec la cybercriminalité , c’est que ces “cyber-escroc” arnaque principalement le particulier, par exemple avec l’escroquerie classique du BonCoin , ou la le particulier n’a que ces yeux pour pleurer ( je ne pense pas que ta banque te rembourse la somme que tu as versée )
    ou encore le pishing, avec vol d’identité soit pour vider le compte en banque, soit pour faire des credits à ton nom, et même si la banque finira par te remboursé, il vas falloir que tu prouve que c’est pas toi qui a fait les crédits ect… et pendant ce temps la si ta pas de thune à gauche t’es mal !

    Désolé mais défendre un mec qui vole un pauvre gars qui bosse, sous prétexte que c’est un “pigeon” je trouve ça complétement débile

  3. les arguments sur l’emploi me semble aussi un peu abusé. Bien sure la cybercriminalité empèche certain emplois de se créer. Mais elle est crée aussi des miliers dans le domaine de la sécurité informatique

  4. « ouin la cybercriminalité c’est pas bien et c’est des méchants » Oui, retournons vendre et se tuer pour du crack.

    Ok sous prétexte qu’il y a des choses plus graves ont doit laisser couler et ne rien faire . Je pense pas que c’est vraiment ce que tu voulais dire mais bon…

    Perso je commence à en avoir ras-le-bol de c’est cafard qui vole les données.
    Combien de fois je me suis faits hacker ma boîte mail et combien de fois j’ai étais remplie de virus qui m’ont “niqué” plusieurs fois l’ordinateur, malgré un antivirus que je PAYE ! J’ai même un proche qui c’est faits hacker sa carte bleue. Alors oui ouin ouin la cybercriminalité c’est des méchants

  5. Le vol… un métier d’avenir !!!
    Malheureusement…

    …ce sont aussi des métiers/réaction/actes existants depuis la nuit des temps.
    Oui, on peut leur faire des reproches, mais si une société engrange des bénéfices de plus de 30% on peu aussi les qualifier de voleur, si un état “PREND” légalement plus de 30% des biens d’une personne, on peu aussi le qualifier de voleur…

    Rien ne se crée, tout se transforme…

    Arrêtons de reprocher au monde d’être ce qu’il est, apprécions-le et voyons ce que nous pouvons en faire !

  6. Millons, Milliard, faudrait savoir….
    “la cybercriminalité coûterait entre 375 et 575 milliards de dollars par an.”
    “c’est pourquoi sa fourchette est si large : entre 375 et 575 millions”

    Maintenant mon avis personnel.. s’il ne faut que ça pour faire réagir le monde de l’entreprise, je trouve que ce n’est pas assez. Les gens en ont marre de payer quelque chose dont la valeur est complètement disproportionnée.

  7. ces chiffres sont “relatifs”,ils correspondes à la somme globale de ce qui est piraté…. Seulement dans l’économie réelle, l’on achète pas forcement les choses que l’on pirate.
    en gros, 25 euros un blue ray 3D, je le pirate , oui, je l’achète , non !

  8. @DDFlowers : pour l’état voleur tu t’emballes un peu.
    Un opérateur privé prendrait beaucoup plus que 30% de ton revenu pour que toi (ou tes gosses) puissent faire des études décentes, avoir accès à l’eau potable, à un réseau routier utilisable, et être protégé par un système de droit (presque) équitable et une police qui garantit un minimum de sécurité. Sans parler du chômage (aucune banque ou assurance ne te vendrait ce service) et de la sécurité sociale, les systèmes privatisés étant de loin les plus chers.
    Sinon à l’île Maurice ils ont des régimes fiscaux attractifs paraît-il. Tout le reste est un peu moins bon par contre.

  9. La cybercriminalité n’est pas le mal absolu non plus.

    Il faut savoir que tant de chose nous sont accessibles désormais grace à la toile!

    Deux types de cyber co-existes//
    – white
    – black
    White, ceux qui pirate pour aider.
    Black, ceux qui pirate pour leurs comptes.

    En bref, si vous avez déjà téléchargé des films, des musiques qui sont normalement payantes. Vous êtes un cyber criminel…. Black je précise. Donc mauvais.

    Alors vos préjugés gardez les pour vous.

    N’oublier pas, que toi + moi + tous = beaucoup.
    Ce qui signifie donc la perte qui n’est pas négligable par les dépositaires^^

    Alors fini de dire: les mecs qui gagne gros avec le piratage sont méchants. Non. Vous devez savoir vous protégez. Sachant que ceux qui vous pirates sont des lowhack. Des petits joueurs qui vous ont car vous n’êtes pas assez malin pour ne pas ouvrir un mail bindé, un site malhonnête, logiciel/jeu bindé jusq’à l’os! Y compris les anti virus. Et oui pour ne pas déplaire, nous pouvons mettre un virus dans un anti virus. Chose pas difficile une fois que le code est propre et conçis pour que l’anti virus le gère comme parti intégrante de ses fichiers.
    Je sais plus où j’en suis…

    Ah!
    Les pirates, les gros si vous préférez. Ceux qui font du bénéfice. Eux vises que les gros “pardonner mes propos” pigeons. Ceux qui ont de l’argent, où qui pourrait leurs apporter ce qu’ils désirent, où encore les amenaient à leurs buts!

    Certains vises les comptes, d’autres les informations moins tape à l’oeil. Exemple bête avec ce russe qui s’est fait voler son petit paquet de projets. Coùt total de la perte: 127K Dollars. Revendu sur le marché noir pour 20K Dollars.

    Les petits pirates;
    Certains utilises des logiciels déjà fabriqués, d’autres les fonts eux mêmes.
    Google, my love! ” il existe aussi le google mirroir, sa face caché, peu connu des users lambda”
    Pour crypter leurs virus, soit ils paies des abonnements à prix aie aie aie…
    Soit ils les codes eux mêmes. Quoi qu’il en soit, juste pour dire que eux, ce qui les intéresses. Ce sont vos données basique: compte banquaire, paypal, steam et d’autres plate-formes détenant vos jeux, clé win, clé des logiciels payants, informations personnels tel que vos conversations, vos photos, vidéos. Photos et vidéo afin si possible de trouver du soutenu, pour nourrir les sites pornographiques.

    Tout marche à la demande, comme pour vous et vos musiques. Vous et vos films.

    Tous se paies normalement. Tous, sauf que… Nous pouvons toujours passer outre.

    Comme eux, mais à moindre grande échelle, nous piratons ceux que nous ne voulons pas payer afin de gagner de l’argent.

    Je pense avoir fait le tour.
    Pardonner mon français mais je ne suis pas une flèche la dessus. ” j’ai décroché en cinquièmes pour ne m’intéresser qu’a ma passion. ” Je parle même mieux l’anglais que le français…. Grrr!

    Sur ceux,

    GB!

  10. Je suis d’accord avec toi Marc, ça se voit que cloud rime avec cyber-criminalité. La seule solution est de ne partager des infos en ligne que quand c’est vraiment nécessaire. Et là encore, mieux vaut avoir un bon bouclier comme des gestionnaires d’identités genre Lastpass qui dipose à la fois d’une fonction anti-phishing..

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