L’édition 2014 du tournoi du Grand Chelem français avait une saveur particulière pour IBM, il s’agit de la centième année de présence du papa de Deep Blue dans l’Hexagone. Cette année, la firme américaine a mis les petits plats dans les grands, il faut dire qu’elle n’a pas vraiment le choix.
Plus le temps passe et plus le volume de données à traiter augmente. D’une dizaine de relevés il y a quelques années, la firme effectue désormais près de 200 relevés par match, à la fois pour les téléspectateurs, mais aussi pour les journalistes, les joueurs et surtout leurs coachs.
Sébastien Grosjean, co-entraîneur de Richard Gasquet, que nous avons rencontré à l’occasion, nous explique que ces données sont devenues un “outil de travail“, car elles permettent de mettre en lumière les lacunes de son joueur, et travailler ainsi plus efficacement à l’entraînement.
Pour collecter et traiter un tel volume de données, près de 2000 techniciens travaillent sur les différents tournois du Grand Chelem. Pour les statistiques, mais aussi pour s’assurer du bon fonctionnement du site web et de sa sécurité. Le site officiel a tout de même totalisé la bagatelle de 27 millions de pages vues… en seulement deux jours de tournoi. Ce à quoi il faut ajouter les pages vues sur mobile, qu’IBM regarde avec attention.
2014 : L’année mobile et sociale
IBM a en effet travaillé sur deux grands axes de développement pour l’année 2014 : le mobile en premier lieu et les réseaux sociaux.
C’est évidemment l’application qui a fait l’objet d’un soin tout particulier pour cette édition. Si l’on trouve les traditionnels résultats et programmes des matchs, IBM innove avec une nouvelle solution de localisation au sein du stade. L’utilisateur qui y consent peut se voir proposer diverses offres et promotions pendant qu’il traverse les allées du stade.
Le second intérêt est de pouvoir suivre – anonymement – les utilisateurs dans leurs déplacements et ainsi dégager des points chauds dans le complexe sportif. Des données précieuses pour les marchands – utilisées déjà par de grandes surfaces et autres magasins – qu’IBM n’a pu nous préciser pour des raisons de confidentialités avec ses clients.
Nouveauté également avec la prise en compte des réactions sur les réseaux sociaux tels que Twitter. Cela permet de faire apparaître le sentiment des spectateurs vis-à-vis d’un joueur. C’est ce qu’IBM appelle le Social Leaderboard, accessible depuis le site officiel du tournoi. On s’aperçoit ainsi que suite à sa défaite dimanche, Roger Federer n’a plus que 57% de tweets positifs, alors que sa côte moyenne est de 72% sur l’ensemble du tournoi.
Big Blue examine d’autres sentiments plus finement, mais ces données ne sont pas publiques et sont réservées à l’usage de la FTT ou d’autres acteurs du tournoi. La Fédération Française de Tennis va par exemple pouvoir extraire des réseaux sociaux le sentiment des visiteurs vis-à-vis de ses installations et corriger le tir par la suite. Le Big Data a de l’avenir.
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Data tennisu (pour ceux qui comprendront la référence)
“L’année est mobile et sociale” ?!
Ce qui montre encore un peu plus les nombreuses possibilités offertes par le Big Data. A mon avis, IBM doit utiliser une infrastructure Cloud. Les deux couplés sont très efficaces :
https://gladys.com/info/0146b9897018c59bb18025f0a4c46897
Par contre, 2000 techniciens le prix doit être super élevé. Pour des plus petits événements des solutions moins chères doivent exister